dimanche 30 mai 2010

9 - Beverly Hills, Love and Lust




~¢нαριтяє 9 : αвαη∂ση уσυяsєℓƒ~

~xXx~

Song : El beso del final – Christina Aguilera

http[:]/www[.]youtube[.]com/watch?v=i7OdS7cpWQ8

~xXx~

POV Bella

Paul avait insisté pour me raccompagner la veille. Jasper et Alice étant rentrés avec la voiture de cette dernière, j'avais fini par accepter. C'était ça ou me payer un taxi. Il était charmant, je ne pouvais pas dire le contraire mais définitivement pas mon type. Il en faisait trop… beaucoup trop. Il avait tenté de se faire inviter dans mon appartement pour boire un dernier verre mais j'avais prétexté être trop fatiguée. Ce qui n'était pas faux en soi.

J'avais enchaîné avec une méga grasse mat' le lendemain. Les deux derniers jours m'avaient épuisé. Les recherches pour retrouver ma mère s'avéraient plus compliquées que je ne le pensais. Le milieu de la prostitution était plutôt fermé et la loi du silence semblait régir ce monde.

C'est peut-être ça qui m'avait poussé à accepter l'aide de Cullen. Il connaissait mieux cet univers que moi et pour cause ! Il y évoluait comme un poisson dans l'eau. Il saurait sûrement comment s'y prendre pour trouver des informations. Il devait avoir des relations, savoir dans quel endroit se rendre, vers qui se tourner… Choses que finalement j'ignorais.

Ce qui m'échappait par-dessous tout était les raisons pour lesquelles il tenait à m'aider. Il ne savait presque rien sur moi et j'ignorai presque tout de lui. Nous n'étions rien l'un pour l'autre et il s'était toujours montré si rustre avec moi. Voulait-il se faire pardonner son comportement envers moi ? J'avais du mal à le croire. J'avais cerné le personnage, du moins je pensais l'avoir cerné, et cela ne paraissait pas être son genre.

Cependant, j'avais besoin de son aide. Je préférai donc faire abstraction de toutes mes questions pour l'instant. Et de toute façon, je savais pertinemment que je n'obtiendrais pas de réponses. Ce n'était pas son truc.

Après m'être prélassée un long moment sous la douche, je décidai de profiter de la lumière du jour avant qu'il ne soit trop tard. Il était déjà quatre heures de l'après-midi. Il était aussi peut-être temps de donner des nouvelles à mon père. Je n'avais fait que converser avec son répondeur depuis mon départ.

Je sortis de chez moi dans l'optique de m'installer sur un des transats pour passer mon appel. Je tombais nez à nez avec Lauren.

« Pousse-toi ! » Cracha-t-elle en me bousculant.

Je la regardai s'éloigner, tirant une grosse valise rose derrière elle. Emmett s'était-il enfin réveillé ? Ça m'en avait bien l'air et c'était une bonne chose. Il méritait bien mieux qu'une blondasse égocentrique.

Je m'installais confortablement sur une des chaises longues et fit défiler mon répertoire jusqu'à 'Maison'. J'appréhendais un peu. Quelle serait la réaction de mon père ? Il avait essayé de me joindre à plusieurs reprises mais j'avais loupé ses appels. Je respirai un bon coup avant d'appuyer sur la touche verte de mon mobile.

Une sonnerie…

Deux sonneries…

Trois sonneries…

« Allo ? »

Bizarrement, il me fallut quelques secondes pour réagir.

« Papa. C'est moi. »

Un blanc s'en suivit. Cela ne présageait rien de bon…

« Papa… Dis quelque chose s'il te plaît. »

« Nom de dieu Bella ! » S'énerva mon père. « Que veux-tu que je te dise ! Je suis furieux ! Tu te comportes comme une gamine irresponsable ! »

« Tu n'avais qu'à me dire la vérité au lieu de me mentir durant des années ! » Répliquai-je.

Je détestais ça. Qu'il me fasse des reproches alors que lui aussi était fautif.

« On ne va pas revenir sur le sujet Isabelle ! Tu sais pourquoi j'ai fait ça ! Tu ferais mieux de rentrer à la maison ! C'est ici ta place ! »

« Je sais où est ma place… et pour le moment, elle est à Beverly Hills ! Je veux la retrouver Papa et je le retrouverais. Voilà… Je voulais juste te dire que j'allais bien et que… nan laisse tomber ! Je te rappellerais. »

Je m'empressai de raccrocher ne voulant pas prolonger la conversation. Nous allions tourner en rond… comme toujours avec mon père. Je balançai mon téléphone sur le transat à ma gauche puis passai une main dans mes cheveux en soupirant.

« Mauvaise journée ? » Me demanda Emmett qui venait de s'affaler à côté de moi.

"Mauvaise semaine plutôt... Tu n'as pas idée..."

"On parie que je fais pire que toi ?" Rit-il nerveusement.

"Je t'écoute patron."

Effectivement Emmett était plus à plaindre à cet instant... J'étais néanmoins curieuse et le laissai quand même m'expliquer ce qui le rendait triste.

"Je l'ai foutu dehors."

"Ah..."

"J'aurai dû le faire depuis longtemps."

"Je suis désolée Emmett."

"Il faut pas."

"Bon en réalité, je ne suis pas désolée, je n'ai jamais pu blairer cette poufiasse !" M'exclamai-je. "On ne se connaissait pas beaucoup mais je reste persuadée qu'elle ne te méritait pas."

Il me sourit gentiment, inspira et souffla.

"Aaaaah, putain je me sens bien quand même !"

"J'imagine ! Tu trouveras quelqu'un de... de... quelqu'un pour toi !"

"Puisse le ciel t'entendre..." Chuchota-t-il en fixant la porte de l'appartement de Rosalie.

"Et toi ma belle, as-tu trouvé celui qui te mérite ?" Reprit-il.

Sa question m'interpela. Et non. Jusqu'alors je n'avais pas eu de chance. Et au vue de ma dernière baise, ce n'était pas prêt pas de s'arrêter.

Je me tortillai hésitant à expliquer Emmett quelle catastrophe ambulante j'étais en matière de relation amoureuse, lors qu'une petite voix interrompit la préparation de mon texte.

"Vous faites quoi vous ?"

Tom sortit d'un buisson, de l'herbe dans les cheveux, les genoux plein de terre.

Il tenait dans sa main droite un camion de pompier. Il renifla un peu et s'approcha de nous.

"Tom, mon chou ! Où est maman ?"

"Qui est maman ?" M'interrogea Emmett suspicieux.

Je lui dis, je lui dis pas... Après tout cela va devenir un secret de polichinelle.

"C'est le gosse de Rosalie." Lâchai-je.

Il leva les yeux au ciel et s'enfonça encore dans son transat.

"Et en plus elle a un gosse. Dieu m'abandonne..."

Le petit garçon s'avança vers lui et posa le camion de pompier près de lui.

"T'as quoi ? T'es triste ?"

"Non, non, il va bien Tom ! Où est maman ?" Répétai-je.

"En haut avec le téléphone. Elle crie dans le téléphone !" fit-il en mimant la colère de sa mère. "C'est sur papa qu'elle crie !"

"Tu savais vraiment pas Em', pour le gos... Euh pour Tom ?"

"Non, j'ai su qu'elle avait été mariée à un connard, c'est tout."

"CONNARD !" Hurla Tom de joie.

"Canard, Tom !" Dis-je pour tenter de camoufler ce qui venait d'échapper à mon patron.

"Canard ?" Il agita son doigt devant moi. "Nan, nan c'était connard qu'il a dit."

Il me toisa un instant. "T'as pas mis la robe et les bottes qui font comme le canapé ?" Me balança-t-il.

Emmett éclata de rire. "Il parle de quoi Bella ? T'es pas venue bosser comme ça hier soir !"

"J'ai servi de mannequin pour ta styliste de proprio !"

Joli ! ET ça tient la route par dessus le marché !

Emmett s'apprêta à ouvrir la bouche pour sortir un truc dont lui seul avait le secret mais je redressai et attrapai Tom par le bras.

"Bien je le ramène à sa mère !"

Emmett se leva et tira l'enfant qui commençait de geindre vers lui.

"Je m'en charge Bella, ça va me changer les idées. Continue à faire ce que tu avais prévu. "

"Euh sûre ?"

Emmett, enfant... Jolie association de malfaiteurs...

Il prit fermement l'enfant par le bras et le traîna vers l'escalier.

"Em, c'est un gosse !"

Il grogna un peu et commença son ascension.

"Bella, ce soir, je tiens à ta robe et tes bottes en cuir !"Termina-t-il enfin.

"Ouais... Rêve..." Répondis-je pour moi-même.

o*o*o*o*o*o*o

Il faisait chaud. Très chaud.

J'avais fini par me réfugier dans mon appartement et avais poussé la climatisation à son maximum.

J'avais dormi, encore, et imaginé mille et une nouvelles hypothèses au sujet de Cullen et son hypothétique job affreux.

Je me levai et partis à la salle de bain pour me préparer, tenant ma tête douloureuse.

Bottes et robe en cuir... Et puis quoi encore ?

J'enfilai une robe blanche dos nu, des nu-pieds assortis, laissai mes cheveux libres puis me parfumai.

Cullen avait semblé voir d'un mauvais œil le fait que je me fasse draguer. Immonde con qui tout en ne les baisant qu'une fois, considère ses conquêtes comme sa priorité exclusive !

J'avais l'intention, au cas il ferait un tour au Push, de lui faire regretter certaines de ses paroles.

Je savais que c'était lui accorder trop d'importance mais c'était plus fort que moi. J'avais envie qu'il se rende compte de ce qu'il n'aurait plus jamais, à savoir moi !

C'est drôle… Ça manque de conviction ça Bella !

-xXx-

Le bar commençait de désemplir. Les clients payaient leurs consommations et partaient terminer la soirée dans des endroits moins fréquentables que le Push.

Je ramassais les verres sur les tables et faisais des allers-retours entre le comptoir et le fond de la salle. Il faisait encore très chaud, mes pieds me brûlaient et mes jambes devaient ressembler à des poteaux à en croire la sensation douloureuse de gonflement dans mes mollets. Retourner travailler chez Sue aurait des airs de vacances...

Si j'y retournais un jour.

Bella atterris, quelle est ta place dans cette jungle ?

J'empilai à nouveau des verres sur mon plateau lorsque la voix de Paul s'éleva derrière moi.

"Bella !"

Je me retournai et fis face à son sourire ultra bright.

"On s'en va. On raccompagne Alice. Encore ! "

"C'est gentil à vous."

"A très bientôt peut-être !" Il me fit à nouveau un clin d'œil.

Mignon, mais... mais lourd...

"Ouais..." Grommelai-je en me dirigeant vers le comptoir.

Fatiguée, la tête comme une pastèque, je n'avais pas envie d'être diplomate ce soir. Je déposai le contenu du plateau sur le zinc lorsqu'Alice apparut brusquement à côté de moi.

"Aaaaah !" Je sursautai et posai la main sur mon cœur.

"Bella, Bella !" Sautilla-t-elle. "Devine qui sort au restaurant après-demain ?"

"Toi et Jasper ?" Soupirai-je.

"Non, toi, moi, Jasper et Paul !"

Je fronçai les sourcils. "C'est quoi ce plan ! Tu as pensé me demander mon avis à quel moment ?"

Je me laissai tomber sur un tabouret et mes yeux errèrent dans le vide.

"Ecoute Bella, tu vas me faire le plaisir de sortir un peu ! T'es trop coincée ! Depuis quand tu t'es pas envoyée en l'air ?" Lâcha-t-elle.

Je rougis un peu et caressai du bout des doigts le comptoir sur lequel mon voisin m'avait mené au septième ciel.

Alice prit ça pour une marque de gêne. "J'en étais sûre ! Pffffff, pas croyable !"

Je fixai la porte d'entrée et songeai alors à lui. Je ne l'avais pas revu depuis notre dernière incartade la veille.

S'il passe la porte dans dix secondes, tu refuses de sortir avec Paul...

Neuf...

Huit...

"Allô Bella !" Alice passa et repassa sa main devant mes yeux.

"Je t'écoute Alice."

Six...

Cinq...

"J'ai pensé à un des restau les plus cotés, Paul et Jasper sont blindés de tunes non ?"

"Alice... " Soupirai-je pour gagner du temps.

Deux...

Un...

La balle était dans mon camp.

A quoi bon penser à tout ça, peine perdue et je le savais.

Je me levai brusquement et m'apprêtai à continuer mon boulot.

"Alors je leur dis qu'on est d'accord ?"

"Si ça te fait plaisir..."

"Tu ne le regretteras pas Bella !" Me lança-t-elle alors que je partais une nouvelle fois dans le fond de la salle.

Je l'espère Alice...

o*o*o*o*o*o*o*o

J'étais plus que ravie de voir arriver la fin de mon service. Je n'étais pas au meilleur de ma forme et cette soirée avait été trop différente des autres… Et je savais pertinemment pourquoi. J'avais pris l'habitude de le voir débarquer à chaque fois. Et ce soir, rien. Je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir de la déception. C'était ridicule, pathétique, contradictoire… Je n'aimais pas ça. Je n'aimais pas me sentir comme ça à cause de lui. On parlait d'Edward-je-suis-un-gros-connard-lunatique-Cullen !

Je devais peut-être remettre de l'ordre dans ma tête. Chasser les images sensuelles qui trottaient dans ma tête…

Lorsque je pénétrai dans la cour de la résidence, tout était calme comme toujours à cette heure-ci. Seul l'éclairage de la piscine illuminait quelque peu les alentours.

L'atmosphère était lourde et je ressentis soudain l'envie de tremper mes pieds dans l'eau turquoise. Je retirai mes nu-pieds et m'assieds au bord de la piscine, y plongeant ensuite mes pieds. Je fermai les yeux et laissai tomber ma tête en arrière de manière à me détendre.

« Salut. »

Je sursautai alors que Cullen s'installait à côté de moi, pieds nus, son pantalon de lin remonté jusqu'aux genoux. Il plongea lui aussi ses pieds dans l'eau.

« Salut. » Fis-je à mon tour, un peu étonnée. « Je ne t'ai pas vu au bar ce soir… »

Il tourna la tête vers moi. « Je t'ai manqué ?» Me taquina-t-il.

Je levai les yeux au ciel.

« J'avais des choses à faire. » Continua-t-il.

« Je vois… » Il avait un métier prenant après tout…

Nous restâmes silencieux un long moment, chacun plongé dans ses pensées.

« C'est bizarre. » Commençai-je, brisant ainsi le silence.

« Quoi ? »

« De t'imaginer… faisant… ce… métier… »

« Umh. » Fit-il simplement.

« Pourquoi … Pourquoi tu fais ça ? » Lui demandai-je, hésitante.

Un sourire se dessina sur ses lèvres. « Tu t'intéresses à moi maintenant ? »

« Pourquoi faut-il que tu te comportes toujours comme un gros con ! » Grognai-je.

« Parce que je suis un gros con ! » Répliqua-t-il.

Je soupirai, prête à me barrer.

« Parce que… c'est tout ce que je sais faire. » Répondit-il finalement, les yeux fixant la surface de l'eau.

Nous venions apparemment de passer une étape supplémentaire de notre 'relation'. Edward-je-suis-beau-et-mystérieux-Cullen était en train de me parler de lui.

« Et… tu aimes ce que tu fais ? » M'aventurai-je.

« Ça dépend des jours… ce n'est pas toujours facile… mais ça paie bien alors… »

Je ris puis un long silence s'installa à nouveau entre nous.

Je ne pouvais pas dire que la tension avait disparu mais… pour une fois, il n'y avait aucune animosité entre nous contrairement à d'habitude.

« Comment tu as su que la femme de la photo était ma mère ? »

J'étais curieuse. J'avais besoin d'en savoir plus et pour une fois il semblait ouvert au dialogue.

Il tourna sa tête vers moi et m'offrit un sourire à damner un saint. « Coup de chance. »

« Bien joué. » Le félicitai-je. « Cependant… j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi tu veux m'aider ! »

Il haussa les épaules. « Parfois… on fait des choses sans trop savoir pourquoi… alors ne cherche pas à comprendre. »

"Je n'ai pas l'habitude de laisser tomber Cullen. Je saurai..."

"Je savais que tu dirais ça! Tu es si prévisible!"

« Je ne suis pas… prévisible ! » Répliquai-je.

« Si tu l'es ! » Insista-t-il.

Qu'est-ce qu'il pouvait m'énerver ! Je n'étais pas prévisible et j'allais lui prouver. Pourquoi je tenais absolument à le faire ? Eh bien… n'avait-il pas dit qu'on faisait des choses sans trop savoir pourquoi ?

Sans plus attendre, je me levai puis plongeai dans la piscine.

Après quelques secondes, je remontai à la surface. Ses prunelles incandescentes étaient rivées sur moi.

« Alors… je suis toujours aussi prévisible ? » Fis-je victorieuse.

Je lus une minuscule pointe d'hésitation avant qu'il ne se lève et me rejoigne tête la première. Surprise, je vis son corps se diriger vers moi sous l'eau. Je reculai, instinctivement mais ne fus pas assez rapide.

Ses grandes mains attrapèrent mes cuisses et j'hurlai tandis qu'il me tirait dans les profondeurs de la piscine.

Il me lâcha immédiatement après que je me débatte, et je me précipitai vers un des bords.

"Pas prévisible ? C'est bien ce que tu disais ma belle ?" Lança-t-il en arquant un sourcil.

L'eau coulait le long de ses mèches de cheveux cuivrées, transperçait sa chemise laissant apparaître un peu de son corps parfait.

Je pris sur moi pour ne pas déglutir.

J'appuyai mon dos contre le liner et tentai de faire marcher à nouveau mon cerveau. Hélas,Edward Cullen en avait décidé autrement... Il approcha doucement de moi, jusqu'à poser ses mains sur le rebord de la piscine de part et d'autre de moi.

Il faisait chaud, encore plus chaud que tout à l'heure.

Il me sourit de cet adorable sourire en coin, marque de fabrique de son entreprise très lucrative.

"Tu es si prévisible Cullen !" Ne puis-je m'empêcher de lui dire à mon tour.

Il n'aspirait plus maintenant qu'à... qu'à me baiser.

Je ne bougeai plus.

Il approcha doucement sa main vers mon visage et contre toute attente la posa sur ma joue, doucement.

"Je... On va..."

"Chuuuut..." Murmura-t-il.

C'était étrange, irréel. J'eus l'impression de ne plus avoir en face de moi cet odieux mais si sexy chasseur.

Mon cœur battait la chamade lorsque son corps toucha soudain le mien. Il s'immergea jusqu'aux épaules et posa son autre main dans ma nuque.

"Edward, tu... tu sais comment ça va finir..." Soufflai-je.

"Tu ne sais rien Isabella... Rien." Finit-il par dire avant de poser ses lèvres sur les miennes.

Nous ne bougeâmes pas. Je sentis son corps tressaillir tandis que je rendais définitivement les armes. Il recula légèrement et je fus certaine de ne plus avoir le même homme en face de moi.

Je hochai la tête pour lui donner mon consentement et il fondit alors brusquement sur ma bouche. Un feu naquit alors violemment dans mon ventre, se propagea à une vitesse fulgurante dans mes membres, incendia ma tête. Tout tournait et je choisis de m'accrocher à lui pour ne pas sombrer.

Sa langue vint s'enrouler doucement autour de la mienne, ses mains entourèrent ma taille et il me plaqua contre son érection déjà très avancée. Je brûlai de le sentir en moi à cet instant. Parce que j'étais certaine que cela n'aurait rien de comparable avec la dernière fois.

J'enroulai mes jambes autour de sa taille. Ses mains quittèrent mes hanches et glissèrent jusqu'à mes fesses. Il mit fin à notre baiser et ses lèvres migrèrent jusqu'à mon cou. Sa langue traça un chemin humide le long de ce dernier.

« Tu es si belle. » Susurra-t-il contre ma peau, qu'il se mit ensuite à sucer.

Je gémis, m'abandonnant aux sensations qu'il me prodiguait. Mes doigts s'agrippèrent à sa tignasse mouillée et je frottais mon intimité à son sexe durci. Seuls les clapotis de l'eau et nos respirations saccadés berçaient nos préliminaires.

Il était si doux, si différent… J'avais l'impression de me donner à un autre homme.

« Bella. » Murmura-t-il.

Bella. C'était la première qu'il m'appelait comme ça et je fondais littéralement. Je m'emparai de ses lèvres avec ferveur, ma langue força la barrière de ses dents pour aller valser sensuellement avec la sienne.

Tout était parfait jusqu'au moment où les voix d'Alice et de Jasper nous parvinrent de l'autre côté du portail. Nous nous séparâmes aussitôt, encore haletants.

« Merde ! » Paniquai-je.

Nous échangeâmes un regard rapide avant de nous extirper du bassin. J'attrapai mes nu-pieds et mon sac à main et courus jusqu'à mon appartement, Edward à ma suite.

Pour une fois, je trouvai facilement mes clés dans le foutoir de mon sac et quelques secondes plus tard, nous nous retrouvions derrière la porte. N'osant plus bouger, nous attendîmes qu'Alice et Jasper s'éloignent.

« Je suis désolé. » S'excusa Edward.

« Pourquoi ? »

« Pour ce qui a failli se passer… »

Je pivotai, de manière à me retrouver face à lui et plongeai mes yeux dans ses iris brûlants.

« Pas moi. Je ne suis pas désolée… »

Et je ne l'étais pas. Je voulais que ça arrive. J'avais envie de lui… comme jamais je n'avais eu envie de personne.

Nous nous observâmes de manière intense. Ma respiration devenait de plus en plus erratique. Il faisait chaud, très chaud. Ma clim avait lâché. Ma robe, mouillée, collait à mon corps comme s'ils ne faisaient qu'un. Edward n'avait pas détaché son regard de moi, détaillant chacune de mes courbes.

Contre toute attente, il me plaqua contre une des poutres du séjour et ses lèvres devinrent avides, se posant sur ma bouche, ma mâchoire, mon cou, mon front, mes joues… En un clin d'œil, il ôta ma robe, dévoilant ma poitrine nue et mon string en satin blanc.

J'attaquai avec empressement les boutons de sa chemise tout en gémissant comme il commençait à me caresser les seins.

Nous n'arrivions pas à nous quitter des yeux.

Il se débarrassa de son vêtement et je précipitai mes mains vers la fermeture de son jean. Le tissu de son boxer apparut enfin, je plongeai ma main à l'intérieur mais il me tint fermement par le poignet et le fixa au-dessus de ma tête sur la poutre.

Il déposa un baiser sur ma clavicule puis sa langue glissa entre mes seins jusqu'à mon nombril. Ses mains pétrirent la chair de mes cuisses puis remontèrent jusqu'à la couture de mon sous-vêtement. J'haletai, tremblai, anticipant ce qu'il s'apprêtait à faire... pourquoi fallait-il que je sois si transportée dès que cet homme posait ses mains sur mon corps... Il glissa ses doigts sous l'élastique et fis lentement descendre mon string jusqu'à mes chevilles.

Il embrassa l'intérieur de mes cuisses puis passa ma jambe gauche sur son épaule, exposant ainsi mon intimité luisante. Doucement, il en approcha son visage et sa langue glissa sur ma fente humide.

Je m'agrippai, cognai ma tête contre le bois alors que les premières ondes de plaisir remontaient de mon bas-ventre.

"Oh ouiiii..." Gémis-je doucement.

Encouragé par mon cri, il titilla plus vite mon bouton de chair et quelque chose en moi fut sur le point de se déchirer.

Sa langue se fit plus pressante et j'explosai, transportée par la force de mon orgasme. Il en profita pour retirer ses vêtements. En un rien de temps, je me retrouvai allongée sur le plancher, mon corps recouvert par le sien.

Il s'appuya sur ses coudes et se pencha vers mon visage. Nous nous embrassâmes, doucement d'abord. Puis de nouveau je fus submergée par la puissance de mon désir de lui.

J'aimais cette sensation. Sentir ses lèvres pleines sur les miennes, sa langue explorant chaque parcelle de ma bouche. Son corps pressé contre le mien dans la moiteur de mon appartement. Des gouttes de sueur commençaient de naître à la jonction de nos deux corps.

Nous nous agitâmes, mus par la même énergie, le même feeling. Il flottait dans l'air quelque chose de nouveau. Son érection frottait de plus en plus fort contre mon bas-ventre et décuplait encore mon impatience.

« Fais-moi l'amour Cullen. »

Il plongea son regard dans le mien puis le bout de son nez caressa l'arête du mien.

"Tu risques d'être surprise Swan..." Souffla-t-il en plongeant ses lèvres dans mon cou.

Puis il amorça une longue descente jusqu'à mon nombril. Le chemin fut marqué tout du long par de longues et puissantes succions sur ma peau incandescente.

Il leva ensuite les yeux vers moi. Il s'apprêtait à parler mais se rétracta alors que son regard venait de se poser sur quelque chose à côté de moi. Il remonta le long de mon corps, me surplombant, puis tendit la main pour attraper je ne sais quoi. Je tournai alors la tête. Il venait de saisir un des préservatifs qui jonchait le sol parmi le contenu renversé de mon sac à main.

Je ne savais pas comment ils étaient arrivés dans mon sac mais je me doutais bien qu'Alice y était pour quelque chose.

Bénie soit Alice!

Il se redressa un peu, arracha l'emballage avec les dents puis d'un geste expert, la déroula sur sa queue gonflée. Je crois qu'il n'était pas possible à ce stade de ma perdition être plus excitée par l'image de cet homme à la beauté tellement saisissante tenant son bel engin dans sa main.

Il se repositionna entre mes jambes, dirigeant son sexe vers mon entrée.

Je retins mon souffle.

Il poussa alors doucement en moi, retenant le poids de son corps sur ses avant-bras. Il me regarda droit dans les yeux. J'eus à peine le temps d'être troublée lorsque je le sentis me remplir entièrement. Il se figea alors, me permettant de savourer pleinement la sensation de l'avoir en moi.

« Tu me rends fou Bella. Putain tu me rends fou. »

Je fermai les yeux et sentis qu'il se retirait. Je gémis, tellement démunie et frustrée à cet instant. Puis il me pénétra encore. Et encore…

Il avait pris appui sur ses avant-bras, avait cambré ses reins et envoyait son bassin plus fort entre mes jambes. Tandis que je me perdais en cris, je le vis rejeter violemment sa tête en arrière.

Il s'enfonçait toujours plus. Nous gémissions ensemble tandis que nos corps se mêlaient avec grâce sur le plancher.

Nous étions en parfaite symbiose. C'était beaucoup plus fort que la première fois. Je ne saurais expliquer ce qui avait changé... Tout peut-être...

Puis ce fut la fin. Ou le début d'autre chose. Je ne l'attendais pas encore lorsque mon orgasme explosa en des millions de particules électriques.

Je n'étais pas repue, loin de là. Un nouvel appétit croissait dans mes entrailles. Je voulais plus, encore plus. Et il ne semblait pas vouloir arrêter. Il était toujours aussi fougueux.

Encore secouée par l'orgasme qui m'avait terrassé, je parvins à me redresser et à me jeter avidement sur lui. Il poussa un grognement et ses bras forts et puissant me rattrapèrent comme il basculait sur les fesses.

Je me retrouvais sur lui, la poitrine collée sur son torse. Je sentis ses doigts glisser sur mes flancs jusqu'à mes fesses. Je commençais alors doucement à me déhancher pendant que ses mains se déplaçaient avec lenteur sur mes fesses. Glissant de haut en bas... touchant pratiquement l'endroit où nous étions joints. Je pouvais sentir le métal froid de sa chevalière sur ma peau. Ses yeux étaient à demi-clos, sa bouche entrouverte...

Je me redressai, prenant appui sur son torse musclé. J'adoptai un déhanché plus rapide, m'empalant plus profondément sur sa turgescence. Je ne respirai plus. Je coulissai sur lui et me laissai happer par des sensations qui m'étaient jusqu'alors inconnues.

Il se redressa à son tour. Son visage était si proche du mien. Ses lèvres effleurèrent les miennes. Ses mains fermement posées sur mes fesses. Il donna un rythme plus soutenu à notre ébat.

Cette fois je vis arriver de loin ma libération. La sienne aussi. Il haletait et gémissait avec moi pressant plus fort la chair de mes fesses dans ses grandes mains.

L'orgasme nous frappa au même moment et nous criâmes notre plaisir à l'unisson. Jamais je n'avais joui aussi fort.

Nous retombâmes sur le sol. Il s'était débrouillé pour reprendre le dessus. Sa langue traça le contour de mes lèvres avant de caresser furtivement la mienne.

Nous étions haletants et en sueur... encore tremblants...

Il se retira pourtant et je laissai retomber ma tête sur le plancher de mon salon. Il embrassa alors mes seins... mon ventre... l'intérieur de mes cuisses... avant de rouler sur le côté...

"Il fait chaud chez toi..." Chuchota-t-il.

Je ris et sentis ses bras s'enrouler autour de ma taille. Il me tira contre lui et je savourai cette forme de contact jusqu'alors inédite.

Je ne savais pas où cela allait nous mener... Peu m'importait... Je voulais juste profiter de l'instant... Aussi fugace soit-il.

J'étais nue. En sueur. Dans les bras d'un homme dont j'ignorai beaucoup mais qui me plaisait plus que de raison.

Une folie de plus... Je n'étais plus à ça près...

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"Ouch Ju, rallume la clim ! C'est bon maintenant, on a eu ce qu'on voulait !"

"La clim ne suffira pas So! Douche glacée pour tout le monde!"

"Et pour nous d'abord... regarde ce que nous sommes devenues... Merci les filles pour vos reviews ! Voyez un peu ce que vous nous faîtes faire ! Vous savez ce qu'il vous reste à faire cependant... ^^"

" Oui les filles! Nous ne sommes pas que des Tony/Edward addicts mais des reviews addicts aussi ! En tout cas, un grand merci pour celles laissées sur le chapitre précédent! Merci à Greg aussi! On dit toujours les filles alors qu'il est bien parmi nous !"

"*clin d'oeil Greg* Ju, je propose un bain de minuit ! Ed est tout nu, nous pas loin, ça va être cool !"

"Bonne idée ! On va y aller soft ! On est un peu ko après notre séjour à Saigon ! »

"Saigon... *soupir*... A dimanche prochain les lectrices ! D'ici là, soyez au top dans vos révisions/examens ! On pense à vous ! ^^"

"Bonne semaine à tout le monde!"

1 commentaires:

Anonyme a dit…

salut les filles
toujours aussi sadique a ce que je vois
vivement dimanche je commence a me poser des questions au sujet d'edward il ne serais pas flics par hazard?
bon on verra bien par la suite continuer comme ca
au fait et le manoir ca deviens quoi parceque moi j'aimerais bien y faire un tour mais vous n'avancer pas mdr
bon j'arrette de vous titiller autrement vous allez etre pire que vous ne l'etes deja (sadique biensure)
bisou sabas
soeursiamoises@hotmail.fr

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