dimanche 30 mai 2010

9 - Beverly Hills, Love and Lust




~¢нαριтяє 9 : αвαη∂ση уσυяsєℓƒ~

~xXx~

Song : El beso del final – Christina Aguilera

http[:]/www[.]youtube[.]com/watch?v=i7OdS7cpWQ8

~xXx~

POV Bella

Paul avait insisté pour me raccompagner la veille. Jasper et Alice étant rentrés avec la voiture de cette dernière, j'avais fini par accepter. C'était ça ou me payer un taxi. Il était charmant, je ne pouvais pas dire le contraire mais définitivement pas mon type. Il en faisait trop… beaucoup trop. Il avait tenté de se faire inviter dans mon appartement pour boire un dernier verre mais j'avais prétexté être trop fatiguée. Ce qui n'était pas faux en soi.

J'avais enchaîné avec une méga grasse mat' le lendemain. Les deux derniers jours m'avaient épuisé. Les recherches pour retrouver ma mère s'avéraient plus compliquées que je ne le pensais. Le milieu de la prostitution était plutôt fermé et la loi du silence semblait régir ce monde.

C'est peut-être ça qui m'avait poussé à accepter l'aide de Cullen. Il connaissait mieux cet univers que moi et pour cause ! Il y évoluait comme un poisson dans l'eau. Il saurait sûrement comment s'y prendre pour trouver des informations. Il devait avoir des relations, savoir dans quel endroit se rendre, vers qui se tourner… Choses que finalement j'ignorais.

Ce qui m'échappait par-dessous tout était les raisons pour lesquelles il tenait à m'aider. Il ne savait presque rien sur moi et j'ignorai presque tout de lui. Nous n'étions rien l'un pour l'autre et il s'était toujours montré si rustre avec moi. Voulait-il se faire pardonner son comportement envers moi ? J'avais du mal à le croire. J'avais cerné le personnage, du moins je pensais l'avoir cerné, et cela ne paraissait pas être son genre.

Cependant, j'avais besoin de son aide. Je préférai donc faire abstraction de toutes mes questions pour l'instant. Et de toute façon, je savais pertinemment que je n'obtiendrais pas de réponses. Ce n'était pas son truc.

Après m'être prélassée un long moment sous la douche, je décidai de profiter de la lumière du jour avant qu'il ne soit trop tard. Il était déjà quatre heures de l'après-midi. Il était aussi peut-être temps de donner des nouvelles à mon père. Je n'avais fait que converser avec son répondeur depuis mon départ.

Je sortis de chez moi dans l'optique de m'installer sur un des transats pour passer mon appel. Je tombais nez à nez avec Lauren.

« Pousse-toi ! » Cracha-t-elle en me bousculant.

Je la regardai s'éloigner, tirant une grosse valise rose derrière elle. Emmett s'était-il enfin réveillé ? Ça m'en avait bien l'air et c'était une bonne chose. Il méritait bien mieux qu'une blondasse égocentrique.

Je m'installais confortablement sur une des chaises longues et fit défiler mon répertoire jusqu'à 'Maison'. J'appréhendais un peu. Quelle serait la réaction de mon père ? Il avait essayé de me joindre à plusieurs reprises mais j'avais loupé ses appels. Je respirai un bon coup avant d'appuyer sur la touche verte de mon mobile.

Une sonnerie…

Deux sonneries…

Trois sonneries…

« Allo ? »

Bizarrement, il me fallut quelques secondes pour réagir.

« Papa. C'est moi. »

Un blanc s'en suivit. Cela ne présageait rien de bon…

« Papa… Dis quelque chose s'il te plaît. »

« Nom de dieu Bella ! » S'énerva mon père. « Que veux-tu que je te dise ! Je suis furieux ! Tu te comportes comme une gamine irresponsable ! »

« Tu n'avais qu'à me dire la vérité au lieu de me mentir durant des années ! » Répliquai-je.

Je détestais ça. Qu'il me fasse des reproches alors que lui aussi était fautif.

« On ne va pas revenir sur le sujet Isabelle ! Tu sais pourquoi j'ai fait ça ! Tu ferais mieux de rentrer à la maison ! C'est ici ta place ! »

« Je sais où est ma place… et pour le moment, elle est à Beverly Hills ! Je veux la retrouver Papa et je le retrouverais. Voilà… Je voulais juste te dire que j'allais bien et que… nan laisse tomber ! Je te rappellerais. »

Je m'empressai de raccrocher ne voulant pas prolonger la conversation. Nous allions tourner en rond… comme toujours avec mon père. Je balançai mon téléphone sur le transat à ma gauche puis passai une main dans mes cheveux en soupirant.

« Mauvaise journée ? » Me demanda Emmett qui venait de s'affaler à côté de moi.

"Mauvaise semaine plutôt... Tu n'as pas idée..."

"On parie que je fais pire que toi ?" Rit-il nerveusement.

"Je t'écoute patron."

Effectivement Emmett était plus à plaindre à cet instant... J'étais néanmoins curieuse et le laissai quand même m'expliquer ce qui le rendait triste.

"Je l'ai foutu dehors."

"Ah..."

"J'aurai dû le faire depuis longtemps."

"Je suis désolée Emmett."

"Il faut pas."

"Bon en réalité, je ne suis pas désolée, je n'ai jamais pu blairer cette poufiasse !" M'exclamai-je. "On ne se connaissait pas beaucoup mais je reste persuadée qu'elle ne te méritait pas."

Il me sourit gentiment, inspira et souffla.

"Aaaaah, putain je me sens bien quand même !"

"J'imagine ! Tu trouveras quelqu'un de... de... quelqu'un pour toi !"

"Puisse le ciel t'entendre..." Chuchota-t-il en fixant la porte de l'appartement de Rosalie.

"Et toi ma belle, as-tu trouvé celui qui te mérite ?" Reprit-il.

Sa question m'interpela. Et non. Jusqu'alors je n'avais pas eu de chance. Et au vue de ma dernière baise, ce n'était pas prêt pas de s'arrêter.

Je me tortillai hésitant à expliquer Emmett quelle catastrophe ambulante j'étais en matière de relation amoureuse, lors qu'une petite voix interrompit la préparation de mon texte.

"Vous faites quoi vous ?"

Tom sortit d'un buisson, de l'herbe dans les cheveux, les genoux plein de terre.

Il tenait dans sa main droite un camion de pompier. Il renifla un peu et s'approcha de nous.

"Tom, mon chou ! Où est maman ?"

"Qui est maman ?" M'interrogea Emmett suspicieux.

Je lui dis, je lui dis pas... Après tout cela va devenir un secret de polichinelle.

"C'est le gosse de Rosalie." Lâchai-je.

Il leva les yeux au ciel et s'enfonça encore dans son transat.

"Et en plus elle a un gosse. Dieu m'abandonne..."

Le petit garçon s'avança vers lui et posa le camion de pompier près de lui.

"T'as quoi ? T'es triste ?"

"Non, non, il va bien Tom ! Où est maman ?" Répétai-je.

"En haut avec le téléphone. Elle crie dans le téléphone !" fit-il en mimant la colère de sa mère. "C'est sur papa qu'elle crie !"

"Tu savais vraiment pas Em', pour le gos... Euh pour Tom ?"

"Non, j'ai su qu'elle avait été mariée à un connard, c'est tout."

"CONNARD !" Hurla Tom de joie.

"Canard, Tom !" Dis-je pour tenter de camoufler ce qui venait d'échapper à mon patron.

"Canard ?" Il agita son doigt devant moi. "Nan, nan c'était connard qu'il a dit."

Il me toisa un instant. "T'as pas mis la robe et les bottes qui font comme le canapé ?" Me balança-t-il.

Emmett éclata de rire. "Il parle de quoi Bella ? T'es pas venue bosser comme ça hier soir !"

"J'ai servi de mannequin pour ta styliste de proprio !"

Joli ! ET ça tient la route par dessus le marché !

Emmett s'apprêta à ouvrir la bouche pour sortir un truc dont lui seul avait le secret mais je redressai et attrapai Tom par le bras.

"Bien je le ramène à sa mère !"

Emmett se leva et tira l'enfant qui commençait de geindre vers lui.

"Je m'en charge Bella, ça va me changer les idées. Continue à faire ce que tu avais prévu. "

"Euh sûre ?"

Emmett, enfant... Jolie association de malfaiteurs...

Il prit fermement l'enfant par le bras et le traîna vers l'escalier.

"Em, c'est un gosse !"

Il grogna un peu et commença son ascension.

"Bella, ce soir, je tiens à ta robe et tes bottes en cuir !"Termina-t-il enfin.

"Ouais... Rêve..." Répondis-je pour moi-même.

o*o*o*o*o*o*o

Il faisait chaud. Très chaud.

J'avais fini par me réfugier dans mon appartement et avais poussé la climatisation à son maximum.

J'avais dormi, encore, et imaginé mille et une nouvelles hypothèses au sujet de Cullen et son hypothétique job affreux.

Je me levai et partis à la salle de bain pour me préparer, tenant ma tête douloureuse.

Bottes et robe en cuir... Et puis quoi encore ?

J'enfilai une robe blanche dos nu, des nu-pieds assortis, laissai mes cheveux libres puis me parfumai.

Cullen avait semblé voir d'un mauvais œil le fait que je me fasse draguer. Immonde con qui tout en ne les baisant qu'une fois, considère ses conquêtes comme sa priorité exclusive !

J'avais l'intention, au cas il ferait un tour au Push, de lui faire regretter certaines de ses paroles.

Je savais que c'était lui accorder trop d'importance mais c'était plus fort que moi. J'avais envie qu'il se rende compte de ce qu'il n'aurait plus jamais, à savoir moi !

C'est drôle… Ça manque de conviction ça Bella !

-xXx-

Le bar commençait de désemplir. Les clients payaient leurs consommations et partaient terminer la soirée dans des endroits moins fréquentables que le Push.

Je ramassais les verres sur les tables et faisais des allers-retours entre le comptoir et le fond de la salle. Il faisait encore très chaud, mes pieds me brûlaient et mes jambes devaient ressembler à des poteaux à en croire la sensation douloureuse de gonflement dans mes mollets. Retourner travailler chez Sue aurait des airs de vacances...

Si j'y retournais un jour.

Bella atterris, quelle est ta place dans cette jungle ?

J'empilai à nouveau des verres sur mon plateau lorsque la voix de Paul s'éleva derrière moi.

"Bella !"

Je me retournai et fis face à son sourire ultra bright.

"On s'en va. On raccompagne Alice. Encore ! "

"C'est gentil à vous."

"A très bientôt peut-être !" Il me fit à nouveau un clin d'œil.

Mignon, mais... mais lourd...

"Ouais..." Grommelai-je en me dirigeant vers le comptoir.

Fatiguée, la tête comme une pastèque, je n'avais pas envie d'être diplomate ce soir. Je déposai le contenu du plateau sur le zinc lorsqu'Alice apparut brusquement à côté de moi.

"Aaaaah !" Je sursautai et posai la main sur mon cœur.

"Bella, Bella !" Sautilla-t-elle. "Devine qui sort au restaurant après-demain ?"

"Toi et Jasper ?" Soupirai-je.

"Non, toi, moi, Jasper et Paul !"

Je fronçai les sourcils. "C'est quoi ce plan ! Tu as pensé me demander mon avis à quel moment ?"

Je me laissai tomber sur un tabouret et mes yeux errèrent dans le vide.

"Ecoute Bella, tu vas me faire le plaisir de sortir un peu ! T'es trop coincée ! Depuis quand tu t'es pas envoyée en l'air ?" Lâcha-t-elle.

Je rougis un peu et caressai du bout des doigts le comptoir sur lequel mon voisin m'avait mené au septième ciel.

Alice prit ça pour une marque de gêne. "J'en étais sûre ! Pffffff, pas croyable !"

Je fixai la porte d'entrée et songeai alors à lui. Je ne l'avais pas revu depuis notre dernière incartade la veille.

S'il passe la porte dans dix secondes, tu refuses de sortir avec Paul...

Neuf...

Huit...

"Allô Bella !" Alice passa et repassa sa main devant mes yeux.

"Je t'écoute Alice."

Six...

Cinq...

"J'ai pensé à un des restau les plus cotés, Paul et Jasper sont blindés de tunes non ?"

"Alice... " Soupirai-je pour gagner du temps.

Deux...

Un...

La balle était dans mon camp.

A quoi bon penser à tout ça, peine perdue et je le savais.

Je me levai brusquement et m'apprêtai à continuer mon boulot.

"Alors je leur dis qu'on est d'accord ?"

"Si ça te fait plaisir..."

"Tu ne le regretteras pas Bella !" Me lança-t-elle alors que je partais une nouvelle fois dans le fond de la salle.

Je l'espère Alice...

o*o*o*o*o*o*o*o

J'étais plus que ravie de voir arriver la fin de mon service. Je n'étais pas au meilleur de ma forme et cette soirée avait été trop différente des autres… Et je savais pertinemment pourquoi. J'avais pris l'habitude de le voir débarquer à chaque fois. Et ce soir, rien. Je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir de la déception. C'était ridicule, pathétique, contradictoire… Je n'aimais pas ça. Je n'aimais pas me sentir comme ça à cause de lui. On parlait d'Edward-je-suis-un-gros-connard-lunatique-Cullen !

Je devais peut-être remettre de l'ordre dans ma tête. Chasser les images sensuelles qui trottaient dans ma tête…

Lorsque je pénétrai dans la cour de la résidence, tout était calme comme toujours à cette heure-ci. Seul l'éclairage de la piscine illuminait quelque peu les alentours.

L'atmosphère était lourde et je ressentis soudain l'envie de tremper mes pieds dans l'eau turquoise. Je retirai mes nu-pieds et m'assieds au bord de la piscine, y plongeant ensuite mes pieds. Je fermai les yeux et laissai tomber ma tête en arrière de manière à me détendre.

« Salut. »

Je sursautai alors que Cullen s'installait à côté de moi, pieds nus, son pantalon de lin remonté jusqu'aux genoux. Il plongea lui aussi ses pieds dans l'eau.

« Salut. » Fis-je à mon tour, un peu étonnée. « Je ne t'ai pas vu au bar ce soir… »

Il tourna la tête vers moi. « Je t'ai manqué ?» Me taquina-t-il.

Je levai les yeux au ciel.

« J'avais des choses à faire. » Continua-t-il.

« Je vois… » Il avait un métier prenant après tout…

Nous restâmes silencieux un long moment, chacun plongé dans ses pensées.

« C'est bizarre. » Commençai-je, brisant ainsi le silence.

« Quoi ? »

« De t'imaginer… faisant… ce… métier… »

« Umh. » Fit-il simplement.

« Pourquoi … Pourquoi tu fais ça ? » Lui demandai-je, hésitante.

Un sourire se dessina sur ses lèvres. « Tu t'intéresses à moi maintenant ? »

« Pourquoi faut-il que tu te comportes toujours comme un gros con ! » Grognai-je.

« Parce que je suis un gros con ! » Répliqua-t-il.

Je soupirai, prête à me barrer.

« Parce que… c'est tout ce que je sais faire. » Répondit-il finalement, les yeux fixant la surface de l'eau.

Nous venions apparemment de passer une étape supplémentaire de notre 'relation'. Edward-je-suis-beau-et-mystérieux-Cullen était en train de me parler de lui.

« Et… tu aimes ce que tu fais ? » M'aventurai-je.

« Ça dépend des jours… ce n'est pas toujours facile… mais ça paie bien alors… »

Je ris puis un long silence s'installa à nouveau entre nous.

Je ne pouvais pas dire que la tension avait disparu mais… pour une fois, il n'y avait aucune animosité entre nous contrairement à d'habitude.

« Comment tu as su que la femme de la photo était ma mère ? »

J'étais curieuse. J'avais besoin d'en savoir plus et pour une fois il semblait ouvert au dialogue.

Il tourna sa tête vers moi et m'offrit un sourire à damner un saint. « Coup de chance. »

« Bien joué. » Le félicitai-je. « Cependant… j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi tu veux m'aider ! »

Il haussa les épaules. « Parfois… on fait des choses sans trop savoir pourquoi… alors ne cherche pas à comprendre. »

"Je n'ai pas l'habitude de laisser tomber Cullen. Je saurai..."

"Je savais que tu dirais ça! Tu es si prévisible!"

« Je ne suis pas… prévisible ! » Répliquai-je.

« Si tu l'es ! » Insista-t-il.

Qu'est-ce qu'il pouvait m'énerver ! Je n'étais pas prévisible et j'allais lui prouver. Pourquoi je tenais absolument à le faire ? Eh bien… n'avait-il pas dit qu'on faisait des choses sans trop savoir pourquoi ?

Sans plus attendre, je me levai puis plongeai dans la piscine.

Après quelques secondes, je remontai à la surface. Ses prunelles incandescentes étaient rivées sur moi.

« Alors… je suis toujours aussi prévisible ? » Fis-je victorieuse.

Je lus une minuscule pointe d'hésitation avant qu'il ne se lève et me rejoigne tête la première. Surprise, je vis son corps se diriger vers moi sous l'eau. Je reculai, instinctivement mais ne fus pas assez rapide.

Ses grandes mains attrapèrent mes cuisses et j'hurlai tandis qu'il me tirait dans les profondeurs de la piscine.

Il me lâcha immédiatement après que je me débatte, et je me précipitai vers un des bords.

"Pas prévisible ? C'est bien ce que tu disais ma belle ?" Lança-t-il en arquant un sourcil.

L'eau coulait le long de ses mèches de cheveux cuivrées, transperçait sa chemise laissant apparaître un peu de son corps parfait.

Je pris sur moi pour ne pas déglutir.

J'appuyai mon dos contre le liner et tentai de faire marcher à nouveau mon cerveau. Hélas,Edward Cullen en avait décidé autrement... Il approcha doucement de moi, jusqu'à poser ses mains sur le rebord de la piscine de part et d'autre de moi.

Il faisait chaud, encore plus chaud que tout à l'heure.

Il me sourit de cet adorable sourire en coin, marque de fabrique de son entreprise très lucrative.

"Tu es si prévisible Cullen !" Ne puis-je m'empêcher de lui dire à mon tour.

Il n'aspirait plus maintenant qu'à... qu'à me baiser.

Je ne bougeai plus.

Il approcha doucement sa main vers mon visage et contre toute attente la posa sur ma joue, doucement.

"Je... On va..."

"Chuuuut..." Murmura-t-il.

C'était étrange, irréel. J'eus l'impression de ne plus avoir en face de moi cet odieux mais si sexy chasseur.

Mon cœur battait la chamade lorsque son corps toucha soudain le mien. Il s'immergea jusqu'aux épaules et posa son autre main dans ma nuque.

"Edward, tu... tu sais comment ça va finir..." Soufflai-je.

"Tu ne sais rien Isabella... Rien." Finit-il par dire avant de poser ses lèvres sur les miennes.

Nous ne bougeâmes pas. Je sentis son corps tressaillir tandis que je rendais définitivement les armes. Il recula légèrement et je fus certaine de ne plus avoir le même homme en face de moi.

Je hochai la tête pour lui donner mon consentement et il fondit alors brusquement sur ma bouche. Un feu naquit alors violemment dans mon ventre, se propagea à une vitesse fulgurante dans mes membres, incendia ma tête. Tout tournait et je choisis de m'accrocher à lui pour ne pas sombrer.

Sa langue vint s'enrouler doucement autour de la mienne, ses mains entourèrent ma taille et il me plaqua contre son érection déjà très avancée. Je brûlai de le sentir en moi à cet instant. Parce que j'étais certaine que cela n'aurait rien de comparable avec la dernière fois.

J'enroulai mes jambes autour de sa taille. Ses mains quittèrent mes hanches et glissèrent jusqu'à mes fesses. Il mit fin à notre baiser et ses lèvres migrèrent jusqu'à mon cou. Sa langue traça un chemin humide le long de ce dernier.

« Tu es si belle. » Susurra-t-il contre ma peau, qu'il se mit ensuite à sucer.

Je gémis, m'abandonnant aux sensations qu'il me prodiguait. Mes doigts s'agrippèrent à sa tignasse mouillée et je frottais mon intimité à son sexe durci. Seuls les clapotis de l'eau et nos respirations saccadés berçaient nos préliminaires.

Il était si doux, si différent… J'avais l'impression de me donner à un autre homme.

« Bella. » Murmura-t-il.

Bella. C'était la première qu'il m'appelait comme ça et je fondais littéralement. Je m'emparai de ses lèvres avec ferveur, ma langue força la barrière de ses dents pour aller valser sensuellement avec la sienne.

Tout était parfait jusqu'au moment où les voix d'Alice et de Jasper nous parvinrent de l'autre côté du portail. Nous nous séparâmes aussitôt, encore haletants.

« Merde ! » Paniquai-je.

Nous échangeâmes un regard rapide avant de nous extirper du bassin. J'attrapai mes nu-pieds et mon sac à main et courus jusqu'à mon appartement, Edward à ma suite.

Pour une fois, je trouvai facilement mes clés dans le foutoir de mon sac et quelques secondes plus tard, nous nous retrouvions derrière la porte. N'osant plus bouger, nous attendîmes qu'Alice et Jasper s'éloignent.

« Je suis désolé. » S'excusa Edward.

« Pourquoi ? »

« Pour ce qui a failli se passer… »

Je pivotai, de manière à me retrouver face à lui et plongeai mes yeux dans ses iris brûlants.

« Pas moi. Je ne suis pas désolée… »

Et je ne l'étais pas. Je voulais que ça arrive. J'avais envie de lui… comme jamais je n'avais eu envie de personne.

Nous nous observâmes de manière intense. Ma respiration devenait de plus en plus erratique. Il faisait chaud, très chaud. Ma clim avait lâché. Ma robe, mouillée, collait à mon corps comme s'ils ne faisaient qu'un. Edward n'avait pas détaché son regard de moi, détaillant chacune de mes courbes.

Contre toute attente, il me plaqua contre une des poutres du séjour et ses lèvres devinrent avides, se posant sur ma bouche, ma mâchoire, mon cou, mon front, mes joues… En un clin d'œil, il ôta ma robe, dévoilant ma poitrine nue et mon string en satin blanc.

J'attaquai avec empressement les boutons de sa chemise tout en gémissant comme il commençait à me caresser les seins.

Nous n'arrivions pas à nous quitter des yeux.

Il se débarrassa de son vêtement et je précipitai mes mains vers la fermeture de son jean. Le tissu de son boxer apparut enfin, je plongeai ma main à l'intérieur mais il me tint fermement par le poignet et le fixa au-dessus de ma tête sur la poutre.

Il déposa un baiser sur ma clavicule puis sa langue glissa entre mes seins jusqu'à mon nombril. Ses mains pétrirent la chair de mes cuisses puis remontèrent jusqu'à la couture de mon sous-vêtement. J'haletai, tremblai, anticipant ce qu'il s'apprêtait à faire... pourquoi fallait-il que je sois si transportée dès que cet homme posait ses mains sur mon corps... Il glissa ses doigts sous l'élastique et fis lentement descendre mon string jusqu'à mes chevilles.

Il embrassa l'intérieur de mes cuisses puis passa ma jambe gauche sur son épaule, exposant ainsi mon intimité luisante. Doucement, il en approcha son visage et sa langue glissa sur ma fente humide.

Je m'agrippai, cognai ma tête contre le bois alors que les premières ondes de plaisir remontaient de mon bas-ventre.

"Oh ouiiii..." Gémis-je doucement.

Encouragé par mon cri, il titilla plus vite mon bouton de chair et quelque chose en moi fut sur le point de se déchirer.

Sa langue se fit plus pressante et j'explosai, transportée par la force de mon orgasme. Il en profita pour retirer ses vêtements. En un rien de temps, je me retrouvai allongée sur le plancher, mon corps recouvert par le sien.

Il s'appuya sur ses coudes et se pencha vers mon visage. Nous nous embrassâmes, doucement d'abord. Puis de nouveau je fus submergée par la puissance de mon désir de lui.

J'aimais cette sensation. Sentir ses lèvres pleines sur les miennes, sa langue explorant chaque parcelle de ma bouche. Son corps pressé contre le mien dans la moiteur de mon appartement. Des gouttes de sueur commençaient de naître à la jonction de nos deux corps.

Nous nous agitâmes, mus par la même énergie, le même feeling. Il flottait dans l'air quelque chose de nouveau. Son érection frottait de plus en plus fort contre mon bas-ventre et décuplait encore mon impatience.

« Fais-moi l'amour Cullen. »

Il plongea son regard dans le mien puis le bout de son nez caressa l'arête du mien.

"Tu risques d'être surprise Swan..." Souffla-t-il en plongeant ses lèvres dans mon cou.

Puis il amorça une longue descente jusqu'à mon nombril. Le chemin fut marqué tout du long par de longues et puissantes succions sur ma peau incandescente.

Il leva ensuite les yeux vers moi. Il s'apprêtait à parler mais se rétracta alors que son regard venait de se poser sur quelque chose à côté de moi. Il remonta le long de mon corps, me surplombant, puis tendit la main pour attraper je ne sais quoi. Je tournai alors la tête. Il venait de saisir un des préservatifs qui jonchait le sol parmi le contenu renversé de mon sac à main.

Je ne savais pas comment ils étaient arrivés dans mon sac mais je me doutais bien qu'Alice y était pour quelque chose.

Bénie soit Alice!

Il se redressa un peu, arracha l'emballage avec les dents puis d'un geste expert, la déroula sur sa queue gonflée. Je crois qu'il n'était pas possible à ce stade de ma perdition être plus excitée par l'image de cet homme à la beauté tellement saisissante tenant son bel engin dans sa main.

Il se repositionna entre mes jambes, dirigeant son sexe vers mon entrée.

Je retins mon souffle.

Il poussa alors doucement en moi, retenant le poids de son corps sur ses avant-bras. Il me regarda droit dans les yeux. J'eus à peine le temps d'être troublée lorsque je le sentis me remplir entièrement. Il se figea alors, me permettant de savourer pleinement la sensation de l'avoir en moi.

« Tu me rends fou Bella. Putain tu me rends fou. »

Je fermai les yeux et sentis qu'il se retirait. Je gémis, tellement démunie et frustrée à cet instant. Puis il me pénétra encore. Et encore…

Il avait pris appui sur ses avant-bras, avait cambré ses reins et envoyait son bassin plus fort entre mes jambes. Tandis que je me perdais en cris, je le vis rejeter violemment sa tête en arrière.

Il s'enfonçait toujours plus. Nous gémissions ensemble tandis que nos corps se mêlaient avec grâce sur le plancher.

Nous étions en parfaite symbiose. C'était beaucoup plus fort que la première fois. Je ne saurais expliquer ce qui avait changé... Tout peut-être...

Puis ce fut la fin. Ou le début d'autre chose. Je ne l'attendais pas encore lorsque mon orgasme explosa en des millions de particules électriques.

Je n'étais pas repue, loin de là. Un nouvel appétit croissait dans mes entrailles. Je voulais plus, encore plus. Et il ne semblait pas vouloir arrêter. Il était toujours aussi fougueux.

Encore secouée par l'orgasme qui m'avait terrassé, je parvins à me redresser et à me jeter avidement sur lui. Il poussa un grognement et ses bras forts et puissant me rattrapèrent comme il basculait sur les fesses.

Je me retrouvais sur lui, la poitrine collée sur son torse. Je sentis ses doigts glisser sur mes flancs jusqu'à mes fesses. Je commençais alors doucement à me déhancher pendant que ses mains se déplaçaient avec lenteur sur mes fesses. Glissant de haut en bas... touchant pratiquement l'endroit où nous étions joints. Je pouvais sentir le métal froid de sa chevalière sur ma peau. Ses yeux étaient à demi-clos, sa bouche entrouverte...

Je me redressai, prenant appui sur son torse musclé. J'adoptai un déhanché plus rapide, m'empalant plus profondément sur sa turgescence. Je ne respirai plus. Je coulissai sur lui et me laissai happer par des sensations qui m'étaient jusqu'alors inconnues.

Il se redressa à son tour. Son visage était si proche du mien. Ses lèvres effleurèrent les miennes. Ses mains fermement posées sur mes fesses. Il donna un rythme plus soutenu à notre ébat.

Cette fois je vis arriver de loin ma libération. La sienne aussi. Il haletait et gémissait avec moi pressant plus fort la chair de mes fesses dans ses grandes mains.

L'orgasme nous frappa au même moment et nous criâmes notre plaisir à l'unisson. Jamais je n'avais joui aussi fort.

Nous retombâmes sur le sol. Il s'était débrouillé pour reprendre le dessus. Sa langue traça le contour de mes lèvres avant de caresser furtivement la mienne.

Nous étions haletants et en sueur... encore tremblants...

Il se retira pourtant et je laissai retomber ma tête sur le plancher de mon salon. Il embrassa alors mes seins... mon ventre... l'intérieur de mes cuisses... avant de rouler sur le côté...

"Il fait chaud chez toi..." Chuchota-t-il.

Je ris et sentis ses bras s'enrouler autour de ma taille. Il me tira contre lui et je savourai cette forme de contact jusqu'alors inédite.

Je ne savais pas où cela allait nous mener... Peu m'importait... Je voulais juste profiter de l'instant... Aussi fugace soit-il.

J'étais nue. En sueur. Dans les bras d'un homme dont j'ignorai beaucoup mais qui me plaisait plus que de raison.

Une folie de plus... Je n'étais plus à ça près...

~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x

"Ouch Ju, rallume la clim ! C'est bon maintenant, on a eu ce qu'on voulait !"

"La clim ne suffira pas So! Douche glacée pour tout le monde!"

"Et pour nous d'abord... regarde ce que nous sommes devenues... Merci les filles pour vos reviews ! Voyez un peu ce que vous nous faîtes faire ! Vous savez ce qu'il vous reste à faire cependant... ^^"

" Oui les filles! Nous ne sommes pas que des Tony/Edward addicts mais des reviews addicts aussi ! En tout cas, un grand merci pour celles laissées sur le chapitre précédent! Merci à Greg aussi! On dit toujours les filles alors qu'il est bien parmi nous !"

"*clin d'oeil Greg* Ju, je propose un bain de minuit ! Ed est tout nu, nous pas loin, ça va être cool !"

"Bonne idée ! On va y aller soft ! On est un peu ko après notre séjour à Saigon ! »

"Saigon... *soupir*... A dimanche prochain les lectrices ! D'ici là, soyez au top dans vos révisions/examens ! On pense à vous ! ^^"

"Bonne semaine à tout le monde!"

dimanche 23 mai 2010

8 - Beverly Hills, Love and Lust


нαριтяє 8 : єνєηтƒυєνєηιηפ

~xXx~

Song : What Goes Around...Comes Around – Justin Timberlake

http[:]//www[.]youtube[.]com/watch?v=mbnbWvj0nK8

~xXx~

Je m'extirpai avec soulagement du taxi qui m'avait conduit jusqu'à Sunset. Le chauffeur n'avait pas arrêté de me reluquer à travers son rétroviseur. Cela m'avait mis affreusement mal à l'aise. Mais à quoi devais-je m'attendre habillée de la sorte ? J'avais laissé la robe en cuir au placard, optant plutôt pour une mini-jupe en cuir, un bustier noir et les cuissardes achetées avec Alice.

Evidemment, je savais que je me mettais une nouvelle fois en danger en endossant mon costume de prostituée. Mais comment obtenir des réponses autrement ? On ne me dirait rien en tant que Bella Swan, la gentille fille, fraîchement débarquée de Forks. Si je voulais entrer dans ce monde, il fallait bien y appartenir… ou du moins le feindre !

Sunset en plein jour rendait tout autrement. C'était une rue comme une autre. Des touristes, des gens pressés, des retraités et des putes… beaucoup moins que la veille.

J'avais l'impression de faire tâche mais je ne me laissais pas démonter pour autant. Je repérai une de mes 'consœurs' et me dirigeai rapidement vers elle. Elle me dévisagea de la tête aux pieds.

« Salut ! »

« Désolée je partage pas ! Trouve-toi un autre endroit pétasse ! » Cracha-t-elle aussitôt.

« Oh… euh nan… Je… j'ai déjà un emplacement. » Je tentais de rattraper le coup. Si je me faisais rembarrer à chaque fois, ça n'allait pas le faire. « J'ai rendez-vous avec une amie. Renée Swan ça te parle ? C'est une ancienne ? »

Une ancienne… ou peut-être une retraitée !

« Crois-moi ma petite, je connais beaucoup d'anciennes et aucune ne porte un nom aussi ringard que Renée ! C'est anti-sexe ! »

Je commençais vraiment à croire qu'elle avait raccroché son tablier… ou qu'elle avait vraiment changé de nom. Et si c'était le cas, j'allais une nouvelle fois devoir repartir de zéro ou presque.

J'étais sur le point de dégainer la photo de ma mère mais mon interlocutrice s'avança vers une voiture qui venait de s'arrêter. Elle échangea quelques mots avec le chauffeur et grimpa dans le véhicule.

On ne se décourage pas Bella et on continue !

Je repérai presque aussitôt une nouvelle cible et m'empressai de marcher jusqu'à elle. Il ne fallait pas que je tourne autour du pot.

« Salut ! Est-ce que tu connais cette femme ? » Lui demandai-je en lui mettant le cliché sous le nez.

Elle regarda la photo quelques secondes.

« Jamais vu ! » Fit-elle simplement.

Je la remerciai et continuai mon chemin.

Au bout d'une heure et quelques kilomètres, j'avais interrogé une bonne vingtaine de prostituées. Sans résultat.

Je commençais à fatiguer et songeai sérieusement à m'arrêter pour aujourd'hui. Puis, j'en vis une autre juste devant moi. Une petite dernière pour la route.

"Hé !" La hélai-je. Elle se retourna et me toisa.

"Les putes de luxe c'est pas ici !" Me lança-t-elle de sa voix éraillée.

Wow pute de luxe ! J'avais pris du grade en une journée ! Devais-je me sentir flattée ? Non, définitivement non !

Je me dépêchai de lui montrer la photo avant qu'elle ne me file elle aussi entre les doigts.

"Cette femme, vous l'avez déjà vu quelque part ?"

Elle jeta à son tour un rapide coup d'œil, plissa ses lèvres peintes en orange puis secoua la tête.

"Non. En même temps on voit tellement de monde passer ici. C'est une collègue ?"

"Euh... Il semblerait."Hésitai-je.

Une voiture s'arrêta à notre hauteur et je m'empressai de m'éloigner.

"Ce sera quoi pour toi mon beau ?" L'entendis-je susurrer.

"Avec toi que dalle, je veux ta copine."

Oh bordel, et c'est reparti...

La voiture avança jusqu'à moi et le type m'adressa la parole.

"C'est combien ?"

"Je... C'est ma pause !" M'écriai-je en accélérant mes pas.

"Oh dommage, pour une fois qu'on avait du frais..." Il me dépassa et partit tenter sa chance auprès d'une autre fille.

Si ma carrière de barmaid ne décollait pas je savais ca qu'il me restait à faire.

Tandis que je me morfondais encore en pensant à ce nouvel échec, je vis soudain sortir un couple d'un des hôtels et mon sang se glaça aussitôt.

Edward Cullen fier comme un paon, tenait par la taille une grande femme blonde d'une quarantaine d'années. J'eus envie de vomir en songeant que j'avais une nouvelle fois failli coucher avec cet espèce de dingue ! Le doute n'était plus permis désormais. Il vendait son corps à des femmes, de préférence blondes et d'une certaine prestance.

Je tournai les talons et fis demi-tour lorsque je reconnus sa voix m'appeler par mon prénom.

"Isabella !"

Je l'ignorai mais il me rattrapa rapidement. Sa main saisit mon bras et il me tira vers lui.

Il portait une chemise blanche dont le col avait été relevé et qui faisait ressortir son teint délicieusement hâlé. J'imaginai que le jean noir qu'il portait sublimait ses fesses parfaites...

"Isabella, qu'est-ce que tu fous encore ici ?" Il était furieux, ses yeux lançaient des éclairs.

"C'est Belinda ! Pas Isabella, ducon ! Qu'est-ce que ça peut te foutre ! T'as peur d'avoir de la concurrence ? Tu tapes dans les mecs aussi ?"

Il leva les yeux au ciel avant de m'engueuler. "Rentre tes griffes de chatte en chaleur et fous le camps! Je t'ai déjà dit que c'était pas un endroit pour toi !"

"De chatte en chaleur ? C'est bien ce que tu as dit ? Tu te fous de moi, Monsieur-je-me-contente-pas-de-baiser-mes-clientes !"

Il raffermit sa prise et me rapprocha de lui. "Dégage ! C'est une question de sécurité !"

"Je ne t'ai pas demandé de me protéger Cullen !"

Après ma nouvelle déconvenue je crevai d'envie de me barrer de ce quartier dégueulasse mais je ne pouvais maintenant me résoudre à lui obéir.

Je cherchai une solution et ne pris pas garde à la photo que je tenais encore dans ma main. Elle tomba soudain sur le trottoir et je m'empressai de la ramasser.

Hélas, Cullen fut plus rapide que moi.

"Qui est-ce ?" Me demanda-t-il en observant le visage de Renée.

"Ça ne te regarde pas ! Rends la moi !"

"Pas avant que tu me dises de qui il s'agit."

"Tu sais quoi, va te faire foutre !" M'écriai-je excédée, paniquée, au bord de la crise de nerfs.

Je le bousculai non sans avoir violemment tiré sur la photo. Un coin du papier glacé resta dans sa main mais je ne m'en émus pas. Je filai en courant vers les frontières de Sunset pour échapper à ce nouveau désastre et me retrouver en sécurité.

La chance n'était décidément pas avec moi. Mon séjour ici allait rapidement tourner court. J'imaginai la tête d'Alice lorsque je lui annoncerai dans quelques jours que je partais.

o*o*o*o*o*o*o

"Non Tom ! Nooooooon c'est pas un déguisement !"

La voix de mon amie traversa le double-vitrage des fenêtres. J'attendais qu'elle m'ouvre mais en vain, elle devait être aux prises du joli cadeau que Rosalie nous avait laissé en partant.

Je finis par rentrer et tombai sur le gosse perché sur son beau canapé design, un foulard Hermès noué sur la tête et un soutien-gorge autour du cou.

Mais comment Alice avait-elle fait pour se laisser déborder à ce point ?

"Alice ?" L'appelai-je. "Où es-tu ?"

"Oh mon dieu !" L'entendis-je gémir.

Je rentrai dans son dressing devenu en l'espace d'une demi-journée un vrai champ de bataille.

"Mais... mais enfin il s'est passé quoi ici ?"

Ses accessoires dégueulaient des tiroirs, sa penderie avait l'air d'avoir subi une déflagration, sans parler de son meuble à chaussures...

"Il... Il en a eu assez de la télé... Il m'a demandé si j'avais des trucs cools dans ma maison..." Pleurnicha-t-elle.

Je craignis le pire.

"Mon dressing est le truc le plus cool du quartier, non ?" Continua-t-elle. "Alors je lui ai montré et il a voulu voir les trucs colorés de plus près... J'aurai dû me méfier bordel ! Mais j'ai pensé que Rosalie en bonne californienne l'avait initié aux... aux belles choses !"

"Mais Alice, c'est un gosse !" M'exclamai-je encore hallucinée par la naïveté de mon amie.

"Il a voulu se déguiser ! Un truc de pirate !" Elle se prit la tête dans les mains.

"Allez je vais t'aider à ranger. Commence, j'arrive !"

Je la laissai au milieu de son bazar et retournai dans le salon.

"Tom ? viens un peu par là !" Lui lançai-je en me montrant le plus sévère possible. Le gamin s'éjecta du canapé et bondit vers moi.

"Tu es déguisée toi aussi ?" Me demanda-t-il en regardant ma tenue.

"Euh... ! "

Merde...

"Tu aimes les crêpes, Tom ?"

"Oh voui, maman elle veut jamais m'en faire, elle dit que c'est pas bon pour les fesses !"

Pourquoi est-ce que ça ne m'étonnait pas...

"Bien. On enlève nos déguisements et on fait des crêpes ? Ça te va ?"

Il parut réfléchir quelques secondes. "Okay !" Trancha-t-il enfin.

Je soufflai. Trop facile !

Alice avait vraiment un problème avec les mômes ! Elle devait franchement m'en vouloir de l'avoir laissé seule avec ce spécimen.

Je me dirigeai à nouveau vers le dressing pour lui annoncer le deal. Avec un peu de chance sa détresse l'aurait empêché de voir les fringues que je portais...

« Merci Bella ! » Soupira-t-elle en se laissant tomber sur son lit. « Tu me sauves la vie ! J'étais au bord du suicide ! Je te jure que Rosalie va m'entendre ! »

« Bon… je vais m'occuper du Razmocket qui squatte ton salon… Ça va aller pour le rangement ? » M'enquis-je ?

Elle se redressa. « Je préfère ranger que de devoir affronter cette terreur sur pattes une nouvelles fois ! » S'exclama-t-elle.

J'étais sur le point de sortir de sa chambre lorsqu'elle m'interpella.

« Isabella Marie Swan ! »

Eh merde…

« Oui ? » Fis-je innocemment après m'être retournée.

« Toi tu es retournée à Sunset ! » Déclara-t-elle sûre d'elle.

« Quoi ? Mais nan ! Pourquoi tu dis ça ? » Me défendis-je alors que je savais très bien que c'était peine perdue.

« Mais bien sûr ! Prends-moi pour une bille ! Les cuissardes c'est pour tailler les rosiers peut-être ? »

« Des crêpes ! Des crêpes ! Des crêpes ! » La petite voix de Tom nous parvint depuis le salon.

« On en reparlera plus tard ! File t'occuper du gosse ! »

Sauvée par le gong !

-xXx-

Après avoir retiré mes immondes bottes et débarrassé Tom de son déguisement, j'enchainais sur la préparation des crêpes. Le petit attendait impatiemment que je lui serve la première tout en zieutant le pot de Nutella.

Je lui en préparais une dizaine qu'il engloutit sans ciller. Il s'en mis cependant partout un passage vers la salle de bain était plus que nécessaire.

Il resta étonnement calme alors que je le débarbouillais. Alice n'avait décidemment pas la fibre maternelle.

Au moment où nous sortions de la salle de bain, quelqu'un frappa à la porte. Alice ne devait pas l'avoir entendu depuis son dressing. Je décidai alors d'ouvrir à sa place. Elle ne m'en voudrait probablement pas.

« Salut Bella ! »

Rosalie entra dans l'appartement. Elle semblait vraiment speed.

« Bon sang ! J'ai passé une journée de dingue. Je ne pensais pas que mon rendez-vous me prendrait autant de temps ! Ça s'est bien passé ? »

« Euh… Si on veut… »

« Quoi il n'était pas sage ? » S'enquit-elle.

« Euh… »

Elle ne me laissa pas le temps de répondre. « Où est Alice ? » Demanda-t-elle.

« Dans son dressing… elle range suite au passage de la tornade Tom ! »

« Oh merde… ça craint ! »

« Plutôt oui… Elle est furax ! Pour ça… et parce que tu ne lui as rien dit pour Tom… Si tu veux un conseil, barre-toi avant qu'elle te choppe ! »

« Ouais t'as raison ! Merci Bella. » Elle posa son regard sur le petit. « Allez viens Tom, on rentre ! »

Lorsqu'ils furent partis tous les deux, j'allais rejoindre Alice dans son coin de Paradis qui reprenait forme tout doucement. C'était à mon tour maintenant de m'éclipser sans avoir à donner d'explications.

« Où est le gamin ? » Demanda-t-elle alors qu'elle était en train de classer ses strings par couleur.

« Rosalie est passée le récupérer. »

« QUOI ? » s'écria-t-elle. « La salope ! Elle s'est barrée sans explication ! Je te promets qu'elle ne va pas s'en sortir comme ça ! »

Je n'avais aucun doute là-dessus. Je n'avais fait que retarder la sentence de Rosalie.

« Bon Alice, j'y vais… Je dois me préparer pour bosser… »

« Tu ne crois quand même pas sérieusement que je vais te laisser filer ! »

Décidemment, il était quasiment impossible d'échapper à Alice Brandon.

Je soupirai.

« Alice… Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Pour l'instant, je n'ai pas d'autres pistes… Et puis, ce n'est pas comme si je ne t'avais pas prévenu. » Me justifiai-je.

« Je me fais simplement du souci pour toi Bella. »

« Je sais… mais c'est une discussion sans fin… » Concluais-je. « A plus tard Alice. »

Je la gratifiai d'un sourire timide avant de quitter la pièce.

-xXx-

Je n'avais même envie d'imaginer dans quel état j'allais finir mon service. Il y avait foule au bar ce soir là. J'avais presque du mal à atteindre le comptoir à chaque fois que je devais chercher une commande.

« J'en peux plus ! » Lançai-je à Angela.

« Et ce n'est que le début ma belle. »

« Ne me dis pas ça Angie ! J'ai déjà les pieds en compote ! J'ai l'impression de gérer la salle toute seule ! » Désespérai-je.

« C'est vrai ça ! Où est cet imbécile de Newton ? » Demanda-t-elle en scannant la salle du regard.

"Quel con ce mec ! A part faire le boulet à longueur de soirée et draguer des gamines, on peut rien lui demander !" Renchéris-je.

Je m'apprêtai à me noyer à nouveau dans la masse lorsqu'Angela me héla.

"Bella, on a plus de sirop de coco, tu veux pas sur le chemin passer dans la réserve ?"

"No problem !" Lui criai-je en me frayant un passage parmi les clients.

Je servais deux commandes puis tentai de progresser jusqu'à l'autre bout du bar. L'air frais de la réserve me fit du bien et je soufflai quelques secondes avant de chercher la bouteille dont ma collègue avait besoin. Je pressai le bouton de la lumière puis m'arrêtai, surprise d'écouter des bruits étranges. Une sorte de 'ploc' agrémenté de gémissement. Je contournai les rayonnages et fis soudain face à un spectacle à gerber. Newton, le pantalon et le slibard baissé tenait ce que j'imaginai être son pénis et le branlait frénétiquement. J'eus un haut le cœur mais ne pus m'empêcher de guetter le moment où il lâcherait la bête.

"Putain de merde !" Grogna-t-il en m'apercevant.

Il agrippa son pantalon des deux mains pour le remonter et j'eus le temps de voir qu'il était monté comme une souris !

J'éclatai de rire comme il me lançait un regard mauvais. "Quoi ?"

"Et c'est avec ça que tu comptais me faire jouir Newton ! C'est une blague ?"

"Va te faire foutre !" Me répondit-il en finissant de se rebrailler.

Il me bouscula et fondit vers la sortie tandis que je riais encore.

Bon sang, ça m'avait fait un bien fou de rire à gorge déployée. J'avais hâte de raconter ça à Angela. Je sais que ça n'était pas très sympa mais… on parlait de Newton et de son engin de compèt… alors je n'allais pas me gêner. Il m'avait déjà assez fait chier !

J'attrapai une bouteille de sirop de coco et ressortis de la réserve. Le temps de me retourner et je croisai le regard incandescent de Edward-bordel-arrête-de-me –faire-fondre-avec-ce-putain-de-regard-Cullen.

Après l'épisode de cet après-midi, je n'avais aucune envie de me confronter à nouveau à lui. Cela allait forcément se terminer en engueulade. J'avais fini par comprendre que c'était notre seule manière de communiquer… ou presque.

Je m'empressai de me diriger vers le bar, faisant en sorte d'emprunter un chemin me permettant de l'éviter. Mais Cullen réussi à se faufiler dans la foule et je me retrouvai en face de lui malgré ma tentative d'évasion.

« Qu'est-ce que tu veux… encore ? » Soupirai-je.

« Je sais ce que tu cherches ! »

« Tiens donc ! » M'exclamai-je. « Et qu'est-ce que je cherche ô grand gigolo de Sunset ? »

« Très drôle ! » Fit-il sarcastique.

« Je suis une fille pleine d'humeur… Si tu te montrais plus sympa tu aurais pu le constater. » Répliquai-je.

Il me dévisagea. Apparemment, il n'avait pas apprécié ma remarque.

« Bon… sérieusement… » Continuai-je. « Quelle est ta théorie ? »

« Tu es à la recherche de ta mère. »

Je restai bouché bée une fraction de seconde. « Mais… co-comment ? » Balbutiai-je.

« La photo. » Répondit-il simplement.

Décidemment, ce mec m'étonnait de jour en jour. Il était peut-être moins con qu'il n'en avait l'air.

« Laisse-moi t'aider Isabella. »

« Quoi ? » J'étais en pleine hallucination. « Pourquoi tu ferais ça ? »

« Parce que tu n'arriveras à rien toute seule… et je m'en voudrais s'il t'arrivait quelque chose. Je connais ce monde Isabella…»

Je le dévisageai, dubitative.

Je ne savais pas quoi dire. Il m'avait surprise. Est-ce que je pouvais lui faire confiance ? En échange de quoi ?

« Je suppose qu'il y a une contre partie… Tu dois pouvoir y trouver ton compte… Je ne peux pas croire que tu fasses ça juste pour ces raisons-là ! »

« Evidemment Isabella ! Une bonne pipe devrait faire l'affaire. »

« Connard ! » L'insultai-je avant de me détourner de lui.

Mais il me retint par le poignet m'empêchant de m'éloigner.

« Je plaisantai Isabella… Je ne veux rien en échange alors… accepte ! »

Nous nous observâmes un moment, ne décrochant pas nos regards l'un de l'autre. Il y avait dans ses yeux une lueur que je ne lui connaissais pas et qui me poussait à lui faire confiance.

« D'accord. » Finis-je par céder.

Là-dessus, je m'éloignai. Angela devait commencer à s'impatienter.

"Bella, ça va ?"

"Euh ... Oui!" Tentai-je de la rassurer.

J'étais troublée par ce qui venait d'arriver. Le gigolo et mec le plus sexy de la Californie m'avait proposé son aide, il y avait forcément anguille sous roche...Et pourtant… j'avais accepté… j'avais du mal à me suivre par moment… lui aussi d'ailleurs.

Mes pensées furent interrompues par un Emmett déchaîné qui bondit sur le comptoir, un micro à la main.

Alice venait d'arriver près de moi, habillée comme si elle s'apprêtait à assister à la cérémonie des oscars.

Elle tenta de me dire quelque chose mais je ne pus saisir ses propos dans le brouhaha et la musique.

"Mesdames et messieurs ! Mais surtout Mesdames !" Il gratifia les filles en dessous de lui d'un clin d'œil.

"Pour votre plus grand plaisir, et parce que vous êtes vraiment formidables, le patron vous fait son show !"

Wow !

Une clameur s'éleva dans la salle alors que mon boss ouvrait sa chemise sur ses pectoraux d'acier. Il saisit des bouteilles sur le comptoir, un shaker et commença à jongler avec le tout.

Encore un que Tom Cruise avait brillamment inspiré... Mais Emmett se débrouillait bien et ce à quoi il s'adonnait avait de la classe.

Angela s'approcha et hurla dans mes oreilles. "Tu es bonne pour fermer ce soir, sa gonzesse va encore lui péter un scandale !"

La température monta d'un cran à mesure qu'il se déhanchait. La foule se massait près de lui et j'en profitai pour débarrasser les tables désertées.

Emmett continuait son cirque et je me marrai en ramassant les verres et les ramequins de tapas. Je relevai la tête et mon regard tomba soudain au fond de la salle. Sur les banquettes en cuir, Cullen tenait par la taille une belle brune pulpeuse.

La trentaine passée, habillée de façon chic, elle correspondait une nouvelle fois au profil de toutes celles que j'avais déjà vu graviter autour de lui.

Il vit que je l'observai mais détourna rapidement les yeux pour se concentrer sur... sa cliente ?

Je rejoignis le comptoir, le cœur au bord des lèvres. Comment pouvais-je maintenant douter de ses activités professionnelles...

Alice se rua sur moi et me fis signe de regarder à l'entrée du bar. Jasper venait d'entrer en compagnie d'un type aussi canon que lui.

« Le type avec Jasper ! Je le connais ! C'est Paul mon avocat ! » M'apprit Alice.

Je jetai un nouveau coup d'œil vers les deux hommes. Le fameux Paul repéra presque aussitôt Alice et lui fit un signe de la main.

« C'est le moment où jamais ! » S'exclama-t-elle.

Le petit lutin se dirigea vers les deux hommes… évidemment, l'occasion était trop belle. Elle avait flashé sur le Hot Doc' depuis si longtemps déjà. Elle salua son avocat puis porta toute son attention sur Jasper. Si nous étions dans un Manga, mon amie aurait eu de gros cœurs rouges à la place des yeux et sa langue toucherait le sol…

Alice me ferait toujours rire. Elle était unique et j'étais bien contente de l'avoir. J'espérai vraiment qu'elle allait pouvoir avancer avec Jasper ce soir. Elle méritait de trouver quelqu'un de bien… et j'étais certaine qu'il était un type bien.

La porte du bar s'ouvrit soudainement à la volée. Lauren venait d'y entrer et elle mitrailla Emmett du regard. Ça ne sentait pas bon pour lui. J'avais un peu de mal à comprendre ce qu'il pouvait bien faire avec une pouffiasse pareille !

Elle se précipita vers ce dernier. Le pauvre ne l'avait même pas encore remarqué. Il continuait à faire son show, inconscient et joyeux. Lauren bouscula toutes les personnes sur son passage jusqu'à ce qu'elle atteigne le comptoir. Lorsque le regard de mon patron se posa sur elle, il se stoppa net.

Il se dépêcha de descendre alors qu'elle avait déjà commencé à lui gueuler dessus. Angie avait raison… j'allais être bonne pour fermer…

Ne tenant sûrement pas à se donner en spectacle, Emmett tira Lauren jusque dans la réserve pour une dispute sans témoin.

Je me dirigeai alors vers la table d'Alice. Elle venait de me faire des signes… sans aucun doute pour je prenne les commandes.

Je me faufilai à travers la foule jusqu'à ce que j'arrive à leur hauteur. L'avocat d'Alice avait les yeux rivés sur moi.

« Bella, je te présente Paul… » Fit-elle en le désignant. « Et je crois que tu connais déjà Jasper. »

Contre toute attente, le dit-Paul attrapa ma main et l'effleura de ses lèvres. « Ravi de vous rencontrer Bella. »

Evidemment, le rouge me monta presque aussitôt aux joues. J'avais toujours autant de mal à contrôler mes émotions.

« Euh… Je… Moi aussi. » Bafouillai-je.

Bella ou comment passer pour une conne – Acte un million quatre cent mille !

« Je peux prendre vos commandes ? » M'empressai-je de demander, histoire de reprendre un peu de contenance.

Alors qu'ils prenaient leur temps pour faire leur choix, je tentais un coup d'œil discret vers Cullen… Je croisais son regard une fraction de seconde avant qu'il ne le détourne.

Etait-il en train de m'observer ?

Je reportai mon attention sur Jasper et Paul.

"Une pina colada pour moi." Me lança Paul avec un sourire enjôleur.

"C'est un cocktail de filles !" S'écria Alice.

"Et alors ? Je suis un homme sensible ma chérie." Il m'adressa un clin d'oeil.

OK. Il était clair que Paul en avait après mes fesses. Jasper me sourit timidement comme pour s'excuser de l'attitude à peine cachée de son pote. La gêne passée, j'avouai être un peu flattée...

Je ne pus m'empêcher de jeter un coup d'oeil vers une certaine table derrière nous et eus la stupeur d'y voir Edward, les yeux fixés sur nous, les lèvres plissés à la manière de la fois où nous nous étions rencontrés à Sunset.

Serial fucker, colérique, mystérieux... Et monsieur était en plus possessif. Ce type avait tout pour plaire.

Je l'ignorai et finis par rendre son sourire à ce cher Paul.

"Et un martini." Finis par se décider Jasper.

"Très bien messieurs, je cours vous chercher tout ça. Alice, tu continues au champagne ?"

Je me la jouai un peu trop serveuse zélée... Lève le pied Bella !

Alice eut dans les yeux cette étincelle que je ne connaissais que trop bien ; elle venait d'avoir une idée lumineuse.

"Je ne sais pas si c'est raisonnable... Je dois encore conduire après la soirée." Minauda-t-elle l'air de rien.

"Jasper, tu rentres directement ?" Intervins-je."Euh... Normalement."

"Sauf s'il a mieux à faire !" Rigola Paul en lui tapant dans l'épaule.

Alice pâlit immédiatement. Sans doute parce qu'elle imaginait que le 'mieux à faire' ne la concernait pas.

"Si Alice ne tient plus debout, tu la ramèneras ? Je finis tard ce soir."

"Oui pourquoi pas." Me répondit-il nonchalamment.

Paul me fit un nouveau clin d'oeil pour me signifier que j'avais bien manoeuvré à mon tour.

Je les gratifiai d'un sourire et repartis vers le comptoir.

Angela et Mike était débordés, je n'avais plus qu'à préparer moi-même les boissons d'Alice et compagnie...

Je jetai un coup d'oeil à la salle tandis que j'ouvrais une nouvelle bouteille de champagne. Bien sûr, c'est lui que je cherchai...

Quelle ne fut pas ma surprise de ne plus le voir à la table.

Je me concentrai sur la préparation de la pina colada lorsqu'une voix de velours, la sienne, me fit sursauter.

"Tu t'amuses bien Isabella ?" Elle était empreinte cette fois d'une pointe d'amertume.

"Plutôt. Et toi ? Tu as perdu ta sangsue ?"

Il haussa les épaules et s'accouda sur le comptoir.

"L'avocaillon te plaît ?"

Ainsi donc j'avais vu juste...

"En quoi ça te regarde ? Tu baises bien avec n'importe qui !"

"Crois-moi Isabella, les bavards c'est pas un bon plan !"

"Cullen, sois la mémoire t'est revenue et tu as des truc à me dire, soit..."

J'hésitai puis finis par parler. "Soit tu me fous la paix. Une bonne fois pour toute."

Il me regarda intensément et je tournai la tête pour ne pas me laisser hypnotiser.

Puis il partit. Vite.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

POV Edward

Le jeu commençait à devenir dangereux. Pour elle, pour moi… J'avais commencé à jouer et je n'arrivais plus à m'arrêter… Ou étais-je tout simplement sorti du jeu ? La réalité m'avait-elle rattrapé ? La partie aurait dû se terminer après notre partie de jambe en l'air… comme avec toutes les autres…

Sauf que ce n'était pas le cas. J'avais pourtant cru que je pourrais y parvenir. C'était bien parti pour. Mais lorsque je l'avais vu ce soir-là à Sunset, j'avais su que je n'y parviendrais pas. Je ressentais le besoin de la protéger… encore plus maintenant que je connaissais ses plans… Bien sûr, je savais que je prenais des risques en lui proposant mon aide mais il le fallait…

Elle avait beau être une chieuse de première… une putain de chieuse de première même… je ne pouvais pas la laisser s'infiltrer dans cet univers qui n'était pas le sien. Elle ne se rendait pas compte du danger… En l'aidant, je voulais juste la tenir éloigner de ce monde… parce que je ne serai pas toujours là pour la sortir du pétrin.

Je sortie mon iPhone de ma poche et fis défiler le répertoire jusqu'à ce que je tombe sur le contact voulu.

Je portai l'appareil à mon oreille et attendit qu'il réponde.

« Bordel Cullen ! T'as vu l'heure ? Tu fais chier ! » Pesta-t-il après avoir décroché.

« J'ai besoin de tes services Jake… »

« Merde ! Ça pouvait pas attendre demain ! »

« Tu oublies que je vis en grande partie la nuit… »

Il soupira.

« T'as besoin de quoi ? » Finit-il par me demander.

« J'ai besoin d'infos sur la mère d'une… amie. »

~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x

"Hey tout le monde! Eh ben, eh ben... que de questions et de théories! Lol! Nos lectrices ont de l'imagination on dirait! Tu trouve pas So?"

"Hum oui ! Que d'hypothèses ! Mais jusqu'où vont-elles aller ! Merci les filles en tout cas ! Vous nous faites immensément plaisir ! Vous nous boostez à mort !"

"C'est exactement ça! Vous nous boostez... et y a d'autres choses qui nous boostent aussi... Et So?"

"Ouais Ju ?"

"J'ferais bien un p'tit tour à Saigon... Edward... le chinois de l'amant(Tony version 1992 of course… )... toi... moi! Mdr! Bordel je craque! Mais j'arrive pas à me remettre de son coup de rein..."

« On aurait pas dû regarder la télé dimanche soir, Ju... Nan, nan... Tu as vu ce que nos cerveaux imaginent... Le tout dans la moiteur des nuits saigonnaises... Nom d'une bite mais on prend l'avion quand ?"

"Deux bêtes de sexe rien que pour nous deux! Huhuhu! On prend l'avion direct! »

"*remplit frénétiquement ses douze valises* Dis Ju, on appelle Bella ou on se la joue perso sur ce coup-là ?"

"Euh... attends... laisse-moi réfléchir... oh puis merde! On part sans elle! Elle se tape déjà Edward dans toutes les fictions! Faut pas déconner non plus! Elle a droit à une pause! »

"T'as raison, faut pas déconner ! Qu'elle en laisse aux autres un peu ! Allez, on se retrouve à l'aéroport avec Eddy chéri, je suis qu'il y a moyen de commencer un peu dans l'avion..."

"Youhou! C'est parti mon kiki! A la semaine prochaine les gens!"

"Revenez nous en pleine forme dans vos reviews !"

dimanche 16 mai 2010

7 - Beverly Hills, Love and Lust


~¢нαριтяє 7 : αηפє єт ∂έмση~

~xXx~

Song : Dangerous – Kardinal Offishall feat Akon

http[:]//www[.]youtube[.]com/watch?v=Ro7yHf_pU14&feature=fvst

~xXx~

POV Bella

Edward n'avait pas ralenti durant le trajet jusqu'à la résidence ; il n'avait pas hésité à griller des feux rouges et des priorités. Ce type ne respectait donc rien, et même la loi ne trouvait pas grâce à ses yeux !

Il arrêta son bolide sur le parking et je vis enfin ses mains se décrisper sur le volant.

Nous ne nous étions pas parlés dans la précipitation. Il posa ses yeux sur moi quelques secondes avant de regarder de nouveau devant lui.

"Tu saignes." Finit-il par dire.

"Effectivement Edward, tomber sur le goudron en mini-jupe présente des risques."Lui répondis-je froidement.

Il ouvrit sa portière et sortit.

"Ce sont les risques du métier." Ne put-il s'empêcher d'ajouter.

Gros con...

Je le suivis jusqu'au portail. Il pianota sur le digicode puis nous entrâmes dans l'enceinte de la résidence plongée dans la pénombre. Seules les ombres des arbres dansaient à la surface de l'eau de la piscine éclairée.

Nous passâmes devant chez lui et je poursuivis mon chemin jusqu'à mon appartement.

"Je peux savoir où tu vas ?" S'étonna-t-il soudain.

Quoi où je vais ?

"Chez moi, quelle question."

Je n'avais absolument pas envie de me livrer avec lui à une autre joute verbale et n'aspirai maintenant qu'à m'allonger dans mon lit y réfléchir et dormir.

"Tu as de quoi nettoyer tout ça ?" Me demanda-t-il en désignant mes plaies sur mes coudes, mes mains et mon genou gauche.

Il soupira devant mon hésitation. "Allez viens."

"Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée." Rétorquai-je.

"Je ne te donne pas le choix ! Je m'en voudrai si tu mourrai d'une septicémie !"

Cela le fit rire, moi beaucoup moins.

Il déverrouilla la serrure et m'invita à entrer. Je passai devant lui et lui jeta un regard noir. "Tu fais ce qu'il faut et je me casse !"

Il s'esclaffa. "Bien sûr quoi d'autre Isabella !"

"Mouais..." Grommelai-je.

Il ferma la porte derrière lui tandis que je découvrais l'intérieur propret du serial-fucker du quartier.

Avec la vie dissolue que paraissait mener ce type je m'attendais à tout sauf à ça.

Sans être en même temps aseptisé, son appartement était propre et bien rangé. Il y avait très peu de mobilier, et ce qui me frappa ensuite, très peu d'objets personnels.

"Assieds-toi sur le canapé, je vais chercher ce dont j'ai besoin."

Je ne me fis pas prier, mes horribles chaussures comprimaient mes pieds depuis bien trop longtemps.

Je m'en débarrassai immédiatement et regardai encore autour de moi.

Non, vraiment aucune photos, ni souvenirs quelconques...

Edward revint aussitôt avec une fiole de liquide transparent et des compresses. Brusquement, je réalisai qu'il allait devoir me toucher... J'espérai être assez fatiguée pour ne pas réagir comme les fois précédentes.

Il s'agenouilla devant moi et ouvrit la bouteille.

Non, même crevée et abîmée je serai encore capable de mouiller ma culotte face à ce type.

"Laisse ! Je vais le faire !"

Je m'emparai de la bouteille et des compresses.

"Hé !" S'indigna-t-il.

Je l'ignorai et versai un peu de liquide sur une des gazes.

"Tu as peur de moi Isabella ?" Susurra-t-il alors.

"Peur Cullen ! Et de quoi je te prie !"

Je posai la compresse sur la blessure de mon genou et décollai brusquement.

"Putain de merde !" La douleur aigüe me fit tout lâcher et mon voisin s'empressa de ramasser la bouteille. "Mais c'est quoi cette merde ?"

"Alcool à 90 degrés Isabella !" Ricana-t-il.

"Espèce de sadique ! Tu n'avais pas autre chose en rayon !"

Et il se marre ce connard !

Il prit une autre compresse et y fit tomber quelques gouttes.

"Sache que c'est ce qu'il y a de plus fiable ! Un peu douloureux je l'admets mais c'est fiable."

Avant que je n'ai eu le temps de protester il agrippa l'arrière de mon genou et le maintins fermement tandis que la main tenant la compresse s'approcha de ma plaie.

"Mais..."

Il appuya doucement la gaze sur ma peau.

"Là... Comme ça..."

Je ne pus réfréner la douce vague de chaleur qui commençait à envahir mes membres.

Il tapota encore autour de la blessure puis jeta la compresse.

"Qu'est-ce que tu foutais à Sunset, Isabella ?" Me demanda-t-il en imbibant un nouveau carré de gaze.

"Je te retourne la question !"

Il tamponna la compresse sur mon coude avec toujours autant de douceur. Ni l'un, ni l'autre ne semblait avoir l'intention de répondre… en tout cas, je n'allais surement pas me mettre à lui raconter ma vie. Il était hors de question que je me confie à ce type. Cette espèce de queue sur pattes… incroyablement sexy.

« J'ai un peu de mal à croire qu'une fille comme toi fasse le tapin.» Finit-il par me dire. « Alors pourquoi tu t'amuses à longer les trottoirs habillée comme une pute ? »

« Pour pouvoir me faire sauter par des gros pervers comme toi ! » Crachai-je, agacée par ses questions.

« Tu as vraiment un caractère de cochon ! » Me lança-t-il.

« Et toi tu es un porc ! Un porc qui se tape tout ce qui bouge même des prostituées ! »

« Si tu savais ! » Rétorqua-t-il.

Il jeta la seconde compresse et en imbiba une nouvelle.

« Attends… tu… » Hésitai-je, pensant avoir compris.

Bordel ! Edward était une pute, un gigolo… Cela me paraissait complètement surréaliste et en même temps si évident.

Il ne répondit pas et attrapa ma main. Une décharge électrique me parcourut alors qu'il commença à désinfecter les petites plaies.

« Je ne veux plus te voir là-bas Isabella… C'est compris ? » M'ordonna-t-il.

« Nan mais je rêve ! » M'énervai-je. « Tu n'as pas d'ordre à me donner ! Je crois que tu es un peu mal placé pour ça ! »

« Isabella. Je te jure que si je te revois là-bas - »

« Vas te faire foutre ! » M'écriai-je en le coupant.

Pour qui se prenait-il ? Il n'avait rien à me dire. J'étais assez grande pour savoir ce que j'avais à faire !

Sans plus attendre, je me levai de son canapé, décidée à sortir de son putain d'appartement. Mais il ne le vit pas du même œil. Il attrapa mon bras pour me retenir et me plaqua brusquement contre le mur. Il tenait fermement mes poignets au-dessus de ma tête.

Ma respiration commença à s'accélérer alors que son visage se rapprochait du mien. Son regard était vrillé au mien avec une intensité déconcertante.

« Je ne plaisante pas Isabella ! » Fit-il sur un ton rauque.

Sa respiration était aussi erratique que la mienne. Je savais que si je ne réagissais pas tout de suite tous nos principes tomberaient aux oubliettes… aussi bien les miens que les siens.

« Lâche-moi ! » Haletai-je, sans aucune conviction dans le ton de ma voix.

Ses yeux faisaient des allers-retours entre mes yeux et ma bouche. « Promets-moi que tu n'iras plus. » Murmura-t-il.

« Nan ! »

« Nan ? » Répéta-t-il en relevant une de mes jambes au niveau de sa hanche.

« Ma promesse tu peux te la foutre là où je pense ! »

« Ah oui ? » Il frotta son entrejambe contre mon intimité.

Je laissai échapper un gémissement. Il était aussi dur que j'étais mouillée.

Réagis Bella ! REAGIS !

« Laisse-moi partir Cull… Oh putaiiin… ouiii! » Son pouce venait d'entamer des mouvements circulaires sur mon clitoris à travers le tissu de mon string.

Mes hanches bougèrent d'elle-même alors que ma bouche se plaqua avec ferveur sur la sienne. Sa main gauche lâcha mes fins poignets et il empauma un de mes seins à la place. J'enroulai mes bras autour de sa nuque et tirais ses mèches de cheveux alors que nos langues valsaient de manière effrénée.

J'étais sur le point de céder une nouvelle fois...

MAYDAY, MAYDAY !

Il rompit notre baiser et s'attaqua au lobe de mon oreille, le tirant et le mordillant.

« J'ai envie de toi Isabella. » Susurra-t-il.

Nouveau gémissement de ma part.

A quoi bon résister ? Il était évident que je n'y parviendrai pas. J'étais trop faible et j'avais bien trop envie qu'il me baise contre ce mur.

Mais il fallait croire que ça n'allait rester qu'une envie. Mon téléphone se mit à sonner. Je reconnus immédiatement la sonnerie attribuée à Alice. Mon cerveau se remit en marche… et celui d'Edward aussi par la même occasion. Nous nous éloignâmes l'un de l'autre aussitôt.

Je me précipitai vers mon sac à main, dans lequel je trouvais rapidement mon portable.

« Allo Alice ? » Fis-je après avoir décroché.

« Bordel Bella ! Je me faisais du souci ! Où tu es ? » S'enquit-elle.

Je jetai un coup d'œil vers Cullen. Il faisait les cent pas tout en se pinçant l'arête du nez. Je ne pus m'empêcher de le trouver particulièrement beau à ce moment là.

« Je… je ne suis pas loin… » Répondis-je simplement à mon amie.

« T'es pas loin ? Ouais ben ramène tes fesses chez moi illico que je m'assure que tu ailles bien. »

Je n'imaginai même pas la scène qu'elle allait me faire en voyant mes écorchures. Je pouvais être sûre qu'elle n'allait plus vouloir m'aider… en tout cas pour faire la pute c'était cuit !

« Oui Alice. » Soupirai-je.

« Je t'attends ! » Fit-elle avant de raccrocher.

J'enlevai le mobile de contre mon oreille puis le remis dans mon sac tout en observant Edward.

« Tu ferais mieux de partir. » Dit-il sèchement sans me regarder.

Je pestai intérieurement. J'avais horreur qu'il ait le dernier mot et je détestais son côté lunatique.

« Pas besoin de me le dire connard ! Ça m'évitera de faire deux fois la même connerie ! » Crachai-je.

Là-dessus, je quittai son appartement en claquant violemment la porte.

-x~x~x~x-

"Mais tu es cinglée !" Hurla une nouvelle fois Alice.

"Merci Alice, j'avais besoin de ça aussi..." Marmonnai-je.

Ses mains se crispèrent sur la tasse de thé qu'elle avait préparé pour nous.

J'en bus une gorgée, à contre cœur il faut bien l'avouer, en espérant que ça me détende.

Quelle soirée bon dieu...

"Putain, je savais que ça allait mal tourner ! A Sunset, chez les putes en plus !"

"Je connaissais les risques..."

Les risques du métier.... Je frémis en imaginant ma mère évoluer dans cette jungle.

Etait-elle vraiment allée jusque là ? Que lui était-il arrivé pour tomber si bas ?

Je me souvins alors du visage de Jessica lorsque j'avais brandi devant son nez poudré le visage de Renée Swan. Ou Renée autre chose.

"Et maintenant ?" Soupira Alice.

"Je dois y retourner."

Oui, je ne voyais pas d'autre solution. Etrangement, je me sentirai mieux protégé en sachant que Supercullen rodait dans les environs.

Et Cullen alors... Que foutait-il là-bas ?

Qui était-il ? Un gigolo ? Un proxénète ? Autant de boulots dégueulasses...

"C'est une blague Isabella Swan !" Alice était effarée.

"Je n'irai pas en pleine nuit Alice, mais plutôt en début d'après-midi. Je risquerais moins de me faire accoster par les habitués."

"Pffff Bella, on est pas à Forks ici ! Les putes c'est toute la journée qu'on peut en avoir ! Tu risque même de tomber sur pire tordu !"

Peu importe il me fallait y retourner, retrouver Jessica et peut-être... ma mère.

Mon amie se leva soudain et se dirigea vers une commode. Elle farfouilla dans un tiroir avant de revenir avec un objet.

"Tiens !" Dit-elle en me le tendant. "C'est une bombe lacrymo. Si un pervers t'emmerde encore tu lui balances la fumée en plein tronche."

J'acceptai son cadeau de bonne grâce et le rangeai dans mon sac à main.

Mes paupières se firent soudain lourdes et je réfrénai un bâillement.

Je me levai alors. "Alice je tombe de sommeil et j'ai besoin de prendre une douche, je ne me suis jamais aussi sentie sale de ma vie."

Les yeux de ma copine tombèrent sur mes genoux écorchés comme lorsque j'étais entrée.

"Heureusement que Cullen a failli t'écraser deux rues plus loin !" S'exclama-t-elle.

"Euh ..."

Je n'avais pas trouvé mieux pour lui expliquer ma présence dans son appartement tout à l'heure. J'avais tu bien sûr la course poursuite dans la ruelle et son arrivée fortuite dans un des quartiers les plus chauds de Los Angeles.

Je mènerai mon enquête plus tard. Seule.

"Bonne nuit Alice."

"Mouais..." Me répondit-elle à moitié convaincu.

Je pris mes affaires et rentrai chez moi, le crâne sous pression et l'envie d'en finir pour aujourd'hui avec tout ça.

Le lendemain matin, je reçus un texto d'Alice comme je finissais de m'habiller.

'Swan, ramène tes fesses de prostituée des bacs à sable chez moi, j'ai pressé les oranges les plus juteuses de Californie.'

Alice... J'imaginai que la séance de torture n'était pas terminée et qu'elle allait de nouveau me convaincre de renoncer à mes projets. Malheureusement pour elle, je n'étais pas venue jusqu'ici pour me faire dorer la pilule et servir de l'alcool dans le bar le plus branché de Santa Monica. Quoiqu'avec l'habitude, j'étais certaine de pouvoir y prendre goût un jour...

Je m'attablai cinq minutes plus tard devant une montagne de pancakes tartinés de confiture de myrtille.

Alice au fourneau continuait de faire grandir le tas de pâte devant moi. Tandis qu'elle manipulait la poêle avec dextérité elle poursuivit son interrogatoire de la veille.

"Bella, j'ai réfléchi à ton histoire. C'est pas un bon plan."

"Qu'est'ch qui n'est pas un bo' plan au ch'uste ?" Lui demandai-je la bouche pleine.

"Tout ton plan... Je veux dire retrouver ta mère... Tu vois, en fait..."

Je lui fis les gros yeux et commençai à préparer la réplique cinglante que j'avais sur le bout de la langue.

"Tu vois, maintenant que tu as des pistes un peu... Euh glauques..." Continua-t-elle avec plus de prudence. "Tu la retrouves dans le caniveau, et ensuite ? Hein ?"

Le pire c'est qu'elle avait raison... Je voulais savoir, je brûlais d'envie d'avoir en face de moi cette mère qui avait déserté notre foyer, détruit notre famille.

Et ensuite ? La blâmer ? Savoir pourquoi elle avait pris ces décisions ? Si tenté qu'elle me réponde, allais-je revenir à Forks plus sereinement en sachant quelle était sa vie ici ?

Stupide Bella... Foncer d'abord, réfléchir ensuite... J'espérai juste ne pas avoir fait la connerie de ma vie en venant chercher des réponses à Los Angeles.

Je m'apprêtai à répondre de façon plus ou moins sympa à Alice lorsque quelqu'un frappa à la porte.

" Oui?"

Rosalie entra immédiatement dans la pièce. Parfaitement maquillée, habillée avec un tailleur blanc qui faisait ressortir sa peau hâlée satinée, elle était encore une fois magnifique et j'eus honte d'être cette frêle créature médiocrement jolie.

Elle avança jusqu'à la table traînant le petit garçon que j'avais aperçu il y a deux jours. Il geignait un peu et triturait le bas de son pyjama Spiderman. Alice écarquilla les yeux.

"Mais... mais c'est qui ?"

"Euh... C'est Tom !" S'exclama la belle blonde.

Ah bien joué Rose !

« Tom ? » Répéta Alice.

« Je t'expliquerai plus tard ! J'ai un rendez-vous hypra important alors… tu peux me le garder ? »

Alice s'apprêta à répondre mais Rosalie ne lui en laissa pas le temps. « Merci Alice ! Je te revaudrai ça. »

Là-dessus, elle s'éclipsa avant de devoir rendre des comptes et d'attendre l'approbation d'Alice.

Cette dernière me lança un regard paniqué. J'haussai simplement les épaules. Je n'étais pas plus avancée qu'elle.

« J'dois faire pipi ! » Annonça le petit en se dandinant d'une jambe à l'autre.

« Oh mon Dieu… Il doit faire pipi ! » S'affola-t-elle. « Comment je fais ? Tu crois qu'il porte encore des couches ? » Me demanda-t-elle.

« Hey ! » S'exclama Tom. « Suis plus un bébé ! J'ai quatre ans ! »

Je pouffai. « Je crois que tu as ta réponse ! »

Il attrapa la main d'Alice. « Tu viens avec moi ? »

« Quoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi pas elle ? » Demanda-t-elle en me pointant du doigt comme une gamine.

« Discute pas Alice ! Il a fait son choix ! » Ricanai-je.

Après la pause pipi, l'estomac de Tom se mit à crier famine. Il s'attaqua aux Pancakes, se mettant du sirop d'érable partout.

Alice et moi l'observions sans rien dire, plutôt attendries par le petit monstre.

«Le sirop d'étable c'est trop bon ! » S'exclama-t-il en se léchant les doigts. « Maman elle a que des trucs pas bons dans sa maison ! »

Alice tiqua aussitôt sur le mot 'maman'.

« Ta maman ? Et c'est qui ta maman ? »

« Bah ma maman c'est Rosalie ! T'es bête ou quoi ? » Lança le petit comme si c'était une évidence.

La bouche de mon amie s'ouvrit de stupéfaction puis elle me regarda éberluée.

« Je te l'avais dit ! »

« Rose va m'entendre ! » Pesta-t-elle. « Elle nous l'a joue à la Eddie Brit ou quoi ? »

Même si elle savait que chacun avait ses secrets, Alice Brandon détestait ne pas tout savoir.

« Reste cool avec elle. » Lui recommandai-je. « Elle a sûrement une bonne raison. »

« Mouais.. . » Maugréa Alice.

Je soupirai avant de me lever.

« Où tu vas ? »

« J'ai des trucs à faire ! »

« Ah mais non ! Tu ne peux pas me laisser seule avec lui ! » S'alarma-t-elle.

« Euh… Alice… C'est un petit garçon de quatre ans, pas un tueur en série ! Colle-le devant la télé et ça ira. »

« Merci du conseil Bella ! » Vociféra-t-elle.

Je m'empressai de sortir de son appartement. Je ne voulais pas me faire coincer… et puis Rosalie avait demandé son aide à Alice… pas à moi !

-x~x~x~x-

La piscine avait besoin d'être nettoyée et les rosiers d'être taillés. J'allais en avoir pour la matinée… Alice adorait les roses. Du coup, il y en avait une grosse quantité à l'extérieur.

Je ne perdis pas une minute et me mis rapidement au boulot. J'avais l'intention de retourner sur Sunset l'après-midi. Je ne pouvais pas laisser tomber aussi vite… alors même si c'était une connerie, je la ferai jusqu'au bout.

Il faisait déjà très chaud et j'étais pratiquement en nage après avoir terminer de nettoyer la piscine. Je constatai cependant avec ravissement que ma peau commençait à prendre une jolie teinte hâlée.

J'allais ranger le matériel dans le local prévu à cet effet et en ressortis avec une cisaille, prête à m'attaquer aux rosiers.

J'arrivai juste à temps pour admirer Edward plonger dans l'eau. Incapable de bouger, j'étais fascinée par son corps qui se déplaçait avec grâce dans le bassin.

Il fit quelques brasses sous l'eau pour rejoindre l'autre extrémité de la piscine. Puis sa chevelure trempée fit surface suivi de tout son corps d'éphèbe...

Je me décidai enfin à bouger. Je devais avoir l'air bien en train de le mater ouvertement. Je traçai aussitôt vers le premier rosier et essayai tant bien que mal de me concentrer sur ma tâche. Cependant, je réussissais difficilement à ne pas jeter des petits coups d'œil vers lui.

Allongé sur un transat, il se prélassait au soleil, exposant sa musculature parfaite.

Des gouttes perlaient autour de ses tétons et je m'imaginai déjà plaquant mes lèvres sur sa peau pour les aspirer...

Oh bordel de merde, les rosiers !

Je manipulai avec rage la cisaille, faisant claquer les lames entre elles. Les branches tombaient à mesure que je tentai de reprendre le contrôle.

Puis une nouvelle fois, je zieutai dans la direction d'Edward et croisai son regard. Je détournai immédiatement les yeux, sentant toutefois que lui continuait à m'observer.

Honnêtement, je ne savais pas sur quel pied danser avec lui.

Je migrai vers un autre rosier et passai devant lui. Il attrapa ses lunettes de soleil sur le transat voisin et les posa sur son nez. Le soleil éclairait la moindre parcelle de son corps luisant d'huile solaire.

Je me mordillai la lèvre inférieure pour réfréner un gémissement. Edward-je-suis-foutu-comme-un-dieu-Cullen était en train de me faire perdre mes moyens… encore…

Les rosiers Bella ! Les rosiers !

C'est un gigolo, un putain de gigolo…

Un gigolo ouais… et jusqu'à présent je considérai ce type comme un enfoiré de première… Je n'avais pas changé d'avis sur le sujet. Cependant, j'étais persuadé qu'il pouvait être quelqu'un de bien. Il avait su me le montrer la veille avant que ça parte une nouvelle fois en vrille.

Un dernier regard vers sa majesté m'apprit qu'il ne me matait plus non plus. Sa tête penchée légèrement sur le côté, je vis son torse musclé se soulever avec lenteur. Il s'était endormi.

Je crevai d'envie de m'approcher… juste pour l'observer quelques secondes… mais je me retins cependant. De quoi j'aurai l'air si quelqu'un me surprenait ? Eh puis… on parlait d'Edward-je-suis-un-enfoiré-Cullen ! Je n'allais tout de même pas m'abaisser à l'admirer dormir.

Je pris sur moi et enchaînai les rosiers jusqu'au dernier. Je finissais juste au moment où une blonde furibarde pénétra dans la propriété.

Elle s'élança vers Edward, attrapa au passage la bouteille d'eau posée sur le transat voisin au sien et déversa cette dernière sur lui.

"Putain de merde !" S'écria-t-il en se redressant. " A quoi tu joues Tanya bordel?"

« Surveille tes paroles Edward ! » Répliqua-t-elle. « Et toi à quoi tu joues ? Sûrement pas au même jeu que moi ! Je vais t'en foutre moi des villas à Beverly Hills !"

J'observai la scène de loin. Qui était-elle ? Une de ses nombreuses conquêtes ? Sa femme ? Sa petite amie ? Je ne pouvais pas croire aux deux dernières possibilités. Quoi qu'il en soit, je ne parvins pas à ignorer le sentiment de jalousie qui pointa le bout de son nez à cet instant.

La blonde se rendit soudain compte qu'ils n'étaient pas seuls. Je m'empressai de regarder ailleurs.

« Il faut qu'on parle Edward. On peut aller chez toi ? »

Il se leva. « Suis-moi ! »

Ils montèrent les escaliers menant à l'appartement d'Edward et disparurent quelques secondes plus tard.

Tanya… Une ex ? Une… cliente ? Le brouillard qui entourait Edward Cullen s'épaississait de jour en jour et j'eus le sentiment de ne pas être arrivée au bout de mes surprises…

~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x~x

« So… j'crois que je suis blessée… Dis tu me conduis chez Edward-je-suis-trop-sexe-en-infirmier-Cullen ? »

"Je sors l'Audi, je me plante 3-4 couteaux dans le ventre et j'arrive Ju ! Les filles, vous faites votre review et on vous attend ?"

"Avec les couteaux c'est plutôt Edward-je-suis-trop-hot-en-chirurgien-Cullen qu'il faudrait! Enfin tant que c'est Edward moi j'dis! Les filles et le garçon merci tout plein pour vos reviews et pour vos MP de soutien!"

"Oui merci beaucoup ! Cela nous a beaucoup touché et surtout reboosté ! On continue pas sans vous, on vous adore ! Pfffffiou, il fait chaud Ju, je piquerai bien une tête dans la piscine ! A poil hein ! On ne change pas les bonnes habitudes !"

"Ah oui! Plouf! ça y est! J'ai sauté! Eh ben! Qu'est-ce qui fait chaud ici! *Regarde autour d'elle* J'ai compris! Mate un peu Edward-je-suis-trop-canon-en-faisant-des-longueurs-Cullen!"

"Wow, wow ! Attends je tente un truc ! *plonge en apnée pour mater de plus près le corps du dieu vivant* *émerge en suffoquant* Nom d'une bite ! Oh bordel va voir Ju ! Bon les filles, on vous laisse, on a soudainement envie de boire la tasse !"

"Attends je vais voir! *Plonge à son tour et remonte à la surface* Bon les filles... c'est l'heure du Grand Bleu! J'adore la plongée... puis y a un beau poisson dans l'eau! Ciao, ciao et à la semaine prochaine!"

"*Musique de Eric Serra et plonge à nouveau* Glouglou... A la semaine.... Glouglou... prochaine les filles ! "

Related Posts with Thumbnails