dimanche 20 juin 2010

12 - Beverly Hills, Love and Lust


~¢нαριтяє 12 : ¢υℓℓєη, ℓιєυтєηαηт ¢υℓℓєη~

~x~

Song: Hate that I love you – Rihanna feat Ne-Yo

http[:]/www[.]youtube[.]com/watch?v=KMOOr7GEkj8

~x~

POV Bella

Il faisait très chaud lorsque j'arrivai le lendemain sur l'esplanade du petit bar de plage. Je m'abritai sous une tonnelle et attendis mon informatrice. Le bruit des vagues et les cris des enfants au bord de l'eau me firent oublier quelques secondes ce pourquoi j'étais là.

Le soleil, la mer, les plaisirs faciles… Rien n'aurait été pareil s'il m'avait fallu enquêter à Dallas, ou même à New York. J'étais heureuse d'être ici, et cela m'effrayait parce que je savais désormais pourquoi.

« Vous prendrez quelque chose mademoiselle ? » M'interpela un jeune serveur.

« Un jus d'orange pressé. »

Je reportai mon attention sur la ligne d'horizon et admirai au loin deux surfeurs qui évoluaient avec aisance sur les vagues.

Puis je la vis arriver. Jessica s'était débarrassée de l'espèce couche de fond de teint qui recouvrait son visage. Elle portait un pantalon beige et un petit débardeur, une paire de tongs en plastique. Elle semblait être une fille comme les autres à la lumière du jour, dépourvue de tous les artifices qui faisaient d'elle une prostituée.

Elle s'assit en face de moi et sortit une cigarette.

« Je suis là. » Dit-elle simplement. « J'aimerai qu'on ne traîne pas. »

Hagarde, elle regardait alentour peut-être craignait-elle de rencontrer un client.

« Renée, ma mère. » Commençai-je à lui rappeler.

« Elle ne tapine plus depuis longtemps. Et d'abord je ne l'ai jamais connu sur le trottoir. J'étais bien trop jeune à cette époque… » Dit-elle tristement.

Je fus tout à coup gênée en l'imaginant plus insouciante qu'aujourd'hui. Je n'y connaissais rien mais j'imaginais qu'on ne se retrouvait pas à vingt ans sur un trottoir sans raison…

« Mais tu la connais donc ? » L'encourageai-je.

Elle se retourna pour vérifier que personne ne nous écoutait, puis se pencha vers moi.

« C'est la première et la dernière fois que je parle de ça. Ces gens sont intouchables et surtout dangereux. Je le fais pour elle. Parce que je l'ai vu ce soir-là et que je n'ai jamais eu aussi pitié de quelqu'un. »

« Oui… »

« Elle est très proche des Volturi. »

« Les Volturi ? »

« Une famille très puissante dans le milieu. Ils ont du blé, une boîte de nuit, un cabinet d'avocat et je ne sais quoi encore… »

Je déglutis et tentai d'analyser ces nouvelles informations.

« Comment… Dans quelles circonstances l'as-tu rencontré ? »

« J'ai été embauchée pour une de leurs soirées de débauche, je dansais à poil dans une cage pendant que des copines distrayaient leurs invités. Et je l'ai vu aux côtés du patriarche, sur le carré VIP. J'avais déjà entendu parler d'elle avant ça. »

« Dans quel état était-elle ? »

Je tremblai en attendant sa réponse.

« Tu veux vraiment le savoir ? » Me répondit-elle avec pitié.

« Non. »

Jessica devenait nerveuse et je sentais qu'elle m'échappait.

« Tu veux un conseil ? » Dit-elle soudain. « Laisse la où elle est. Elle… Elle ne partira pas. Ils la tiennent. »

« Pourquoi ? Comment ? »

« Je… Tu as l'air d'être une fille bien. Mieux que nous en tout cas. »

Elle se leva brusquement et je réussis à saisir un de ses poignets.

« Comment puis-je approcher ces Volturi ? »

Elle ricana avant de me répondre. « Tu es cinglée ! Laisse tomber ! »

Je relâchai ma prise, déçue. Elle ramassa son sac.

« On parle d'une soirée demain soir. » Finit-elle cependant par lâcher. « Au Dolce Vita… »

« Merci… » J'ouvris mon portefeuille pour en tirer un billet.

« Range ton fric, je le fais pas pour ça ! »

« Merci. » Dis-je encore en me ravisant.

« Fais attention à toi. » Souffla-t-elle en s'éloignant.

Je la regardai descendre sur la plage. Elle courait presque.

« Mademoiselle ? »

Le serveur posa ma commande sur la table et je payai.

Le Dolce Vita… Un cabinet d'avocat…

« Vous avez une connexion internet ? » Demandai-je au jeune homme.

« Dans l'arrière salle, cinq dollars la demi-heure. » Répondit-il.

« Merci. » Murmurai-je en échafaudant déjà un nouveau plan.

OoOoOoOoOoO

Vingt dollars plus tard, je n'étais pas beaucoup plus avancée. En tout cas, je n'avais pas rien appris de plus que ce que Jessica m'avait dit plus tôt. Je retournai pour la énième fois sur le site du 'Dolce Vita'. Les Volturi y donnaient effectivement une grande soirée VIP le lendemain soir. Je devais être de la fête par n'importe quel moyen. Il devait sûrement chercher des serveuses en extra… ou peut-être des danseuses. Il ne me restait plus qu'à persuader Emmett de me donner ma soirée du lendemain… sans lui parler de mes plans bien évidemment.

J'allais me pointer au 'Dolce Vita' le lendemain après-midi et me faire embaucher pour la soirée. J'étais sûre qu'elle y serait. Je le sentais. Demain soir allait être le soir où j'allais enfin la voir et j'espérai obtenir des réponses.

Mon téléphone sonna. J'attrapai mon sac à main et le mis sans dessus-dessous jusqu'à ce que je mette enfin la main sur mon mobile.

Je répondis in extremis.

« Allo ? »

« Hey Bella ! Quoi de neuf ? »

J'arquai les sourcils. Mon patron ne m'appelait sûrement pas pour taper la discute. Il nous arrivait souvent de papoter mais jamais par téléphone. Je le soupçonnai d'avoir besoin de moi.

« Emmett… Je te dispense des politesses. » Rigolai-je. «Vas-y demande ! »

« C'est pas possible ! T'es pas humaine toi ! » S'exclama-t-il, amusé. « J'ai à peine dit deux mots que tu sais déjà c'que j'veux ! »

« Je commence à te connaître ! » Répliquai-je. « Alors, dis-moi ? »

« Je suis en train de faire l'inventaire du bar… et… je croyais m'en sortir tout seul…. Mais… »

« C'est bon j'arrive ! » Le rassurai-je.

« T'es un ange Bella ! J'te donne ta soirée tiens ! »

Une perche Bella… Attrape-là !

« Ça vaut deux soirées ça ! » Tentai-je.

Ne dit-on pas qui ne tente rien n'a rien ?

« Mademoiselle est dure en affaire à c'que je vois… »

« Intransigeante mon cher ! Alors ? »

« Marché conclu ! Tu as tes deux soirs. » Abdiqua-t-il, sans rechigner.

« Merci patron ! »

« Bon c'est pas tout ! Ramène tes jolies p'tites fesses maintenant ! » M'ordonna-t-il sur le ton de la plaisanterie.

« Oui chef ! Donne-moi un quart d'heure ! » Là-dessus, je raccrochais.

Si ça n'était pas un signe, je ne m'appelais plus Bella Swan. J'étais maintenant certaine que ma présence à la soirée de Volturi était indispensable. Je n'aurais plus d'aussi belles occasions et je n'étais plus à ça près question tentatives dangereuses. De toute façon, j'arrivais toujours à m'en sortir.

Oui… parce qu'il était là !

Shut up !

Cette fois ça sera sans lui… J'allais me débrouiller comme une grande et… inconsciente jeune femme.

-xXx-

Je retrouvais Emmett vingt minutes plus tard, au milieu des bouteilles. Il avait l'air complètement perdu.

« Wow ! » M'exclamai-je. « Une tornade est passée dans le coin ou quoi ? »

« Ouais la tempête Mac Carthy. » Fit-il sur un ton désespéré. « D'habitude, je gérai l'inventaire avec Lauren… je pensais pouvoir me débrouiller seul… mais comme tu le vois, je gère que dalle ! »

« Okay… bon. » J'attrapai une bouteille de Jack Daniels. «On va commencer par compter le whisky. »

Il me fit un clin d'œil. « C'est parti ! »

Effectivement Emmett n'aurait pas été capable de grand-chose sans mon aide. Diablement efficace dans ses affaires, mon cher patron était étonnamment très désorganisé. Je regrettai maintenant que Lauren soit partie ! J'étais susceptible de me coller ce genre de tâche encore un moment. Sauf si…

« Emmett, tu l'aimes bien le gosse de Rosalie ? »

Sauf s'il se casait rapidement avec sa jolie voisine. Quoiqu'en matière d'organisation, la blonde ne faisait pas mieux, sinon pire…

« Oui… Enfin, comme le gosse d'une copine ! C'est un gamin marrant. » S'étonna-t-il en me tendant deux bouteilles de rhum à ranger dans des casiers.

« Humm… »

« Quoi 'hum' ! » S'exclama-t-il alors.

« 'Hum' rien… En fait si ! Tu connais Rose depuis longtemps ? »

« Isabella, je vois où tu veux en venir ! Je suis assez gr- »

« Tu ne vois rien du tout ! J'allais te demander ce qu'il s'est passé dans sa vie. A-t-elle toujours été si… occupée ? »

« Oui, autant que je m'en souvienne. Son ex venait de temps en temps à la résidence pour la reconquérir mais elle tenait bon. Elle a passé une partie de sa vie conjugale à le fuir, et lorsqu'elle a réussi à s'en débarrasser, elle n'a pas décroché le boulot, elle n'a même pas cherché à profiter de sa liberté. »

« Elle te plaît hein ? »

Il se tortilla un peu et rougit, ce que je trouvai adorable.

« Beaucoup trop… Mais je crains que ce soit à sens unique. »

Je posai une main sur son épaule pour le réconforter.

« Ne désespère pas ! Tout peut arriver ! »

Je ne pensais pas si bien dire… Car j'espérai secrètement qu'un autre ait une illumination.

J'aidai encore mon patron l'heure qui suivit jusqu'à ce qu'il me presse de rentrer. J'avais réussi à négocier ma soirée et celle du lendemain. Une bonne opération en somme.

Mon portable sonna sur le trajet du retour. Je décrochai et la voix surexcitée de ma meilleure amie m'explosa les tympans.

« Bellaaaaaaa ! »

« Je t'écoute Alice ! » Répondis-je en riant.

« Ça y'est ! »

Inutile de lui demander plus de précision…

« Oh c'était… C'était… »

« Epargne-moi les détails, tu veux ! Je viens déjà de me frapper une séance psy avec Emmett alors… »

« Lui ou toi dans le rôle du psy ? »

« Laisse tomber Alice ! Tu voulais un truc ? »

« J'éprouvais juste le besoin de partager le récit des formidables performances du docteur Hale ! »

Cette fille ne changerait jamais…

« Tu es chez toi ? » Lui demandai-je.

« Pas encore. J'ai du boulot à l'atelier ! Tellement de bonnes ondes, je suis hyper créative ! »

« Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir ! »

« Il ne reste plus qu'à te trouver un prince charmant ! A propos Paul est… »

« Euh laisse tomber Paul ! » M'exclamai-je.

« Tu préférerai un autre ? » Demanda-t-elle innocemment.

Grillée, encore une fois…

« Je crois que tu t'aventures sur un terrain glissant Brandon… »

« Je voulais te dire que Paul avait fini par dîner avec… Tadaaam… Lauren ! »

« La Lauren de… »

« Oui, l'ex-pouf de ton boss ! »

Ça pour une bonne nouvelle !

« Je me charge du cas Cullen, Bella ! Si c'est de lui dont tu rêves, je vais trouver le moyen de faire quelque chose ! » Reprit-elle.

« Non surtout pas ! » M'écriai-je.

Je répétai une nouvelle fois la rengaine qui berçait mes jours et mes nuits depuis quelques temps : c'est un gigolo, un putain de gigolo…

Et tu n'en tireras rien…

« Nous verrons… Je te laisse, j'ai encore mille choses à faire ! Oh mon Dieu, ça fuse ! A plus Bella ! »

« A bientôt Alice… »

Je raccrochai et balançai le téléphone dans mon sac.

Alice casée, heureuse… Je n'allais peut-être plus la voir aussi souvent.

Cette idée ne me plaisait pas vraiment… Je veux dire… Elle et mon père étaient ma seule famille. J'avais besoin d'elle et j'espérai qu'elle ne m'oublierait pas.

Je soupirai tout en fixant le paysage qui défilait sous mes yeux alors que le taxi se déplaçait dans les rues bondées de Beverly Hills.

Après quelques minutes, il s'arrêta enfin devant la résidence.

Je payai le chauffeur et m'extirpai du véhicule.

Je me faufilai à l'intérieur, la tête baissée en train de fouiller dans mon sac à la recherche de mes clés.

Lorsque je relevai les yeux, je me retrouvais nez à nez avec une femme d'une cinquantaine d'années.

« Bonjour. » Elle me sourit.

« Euh… Bonjour… » Fis-je surprise.

« Pouvez-vous me dire quel est l'appartement d'Edward Cullen ? » Demanda-t-elle, poliment.

Je la dévisageai.

Une cliente ?

« Oui… c'est celui-là. » Répondis-je sèchement en désignant le logement de Cullen du doigt.

« Merci pour votre gentillesse Mademoiselle. »

Je la regardai gravir les marches la menant chez Monsieur Le Gigolo. Elle toqua à la porte à plusieurs reprises… en vain.

Résignée, elle rebroussa chemin alors que je tentais d'enfoncer maladroitement ma clé dans la serrure de ma porte.

Evidemment, je la laissais tomber sur le sol. Le temps que je la ramasse, la femme avait eu le temps d'arriver à ma hauteur.

« Excusez-moi Mademoiselle ? »

Je me retournai, ne cachant pas mon agacement. « Oui ? »

« Est-ce que je pourrais encore abuser de votre gentillesse ? »

« Euh… je… »

« Pourriez-vous remettre ça à Edward ? » Me demanda-t-elle en me tendant les enveloppes qu'elle venait de sortir de son sac à main. « Ça fait un moment qu'il n'est plus passé à la maison récupérer son courrier. »

A la maison ?

Je pris les enveloppes en main tout en l'observant avec curiosité. Qui était cette femme ?

Elle dût se rendre compte de mon trouble. « Quelle malpolie je fais. Je ne me suis même pas présentée. » Elle me tendit la main. « Je suis Esmée Cullen. La maman d'Edward. »

La maman d'Edward !

Il ne m'était jamais venue à l'esprit qu'Edward-je-ne-pense-qu'à-ma-gueule-Cullen puisse avoir une mère. Bien sûr… c'était évident qu'il avait une mère… Sauf que j'avais toujours vu Edward comme… je ne savais pas vraiment comment l'expliquer en fait.

Il me fallu un certain temps de réaction avant de serrer la main qu'elle me tendait. « Bella. Bella Swan. »

Elle me sourit chaleureusement.

« Je… je suis désolée. »Fis-je honteuse de l'avoir prise pour une cliente d'Edward et de m'être montrée aussi sèche. « Je ne savais pas que vous étiez sa mère. »

Elle me sourit une nouvelle fois.

J'avais du mal à croire qu'une femme aussi gentille puisse avoir enfanté un connard pareil. Cependant, en y portant plus d'attention, les ressemblances physiques me sautèrent aux yeux. Même couleur de cheveux. Même sourire enjôleur… et ce regard… si profond… ces émeraudes.

« Vous savez… Il n'est pas souvent là… » Lui appris-je, prise soudain d'une envie de bavarder.

« Je m'en doute… Son métier lui prend énormément de temps… »

Hein ?

Est-ce qu'elle savait qu'Edward était gigolo ?

« Euh… oui… c'est sûr. »

« Mon fils n'a pas une profession facile… mais je suis si fière de lui. Il a su persévérer. »

Wow ! Elle est sérieuse là ?

« Euh… »

« Vous savez, les hommes Cullen font ça depuis trois générations déjà ! Ils ont ça dans le sang ! »

« Vraiment ? » Fis-je, étonnée.

« Oh oui ! Dans le sang, j'vous dis ! » Fit-elle, confirmant mes craintes. Cette femme était fière que son fils vende son corps… C'était… incroyable.

Les Cullen étaient de grands malades !

« Au début, nous n'étions pas certains qu'Edward veuille en faire son métier… » Continua-t-elle. « Il a une grande passion pour la musique vous savez ! C'est un pianiste hors pair ! Il aurait pu faire carrière ! »

« J'ignorai qu'il était musicien. »

En même temps… Mises à part ses performances sexuelles… tu ignores beaucoup de choses…

« Ça ne m'étonne pas. Edward n'aime pas trop parler de lui. »

Effectivement, j'avais pu le constater. Son fils était un mystère à lui tout seul.

« Vous n'auriez pas préféré qu'il opte pour la musique ? » Me décidai-je à lui demander.

« J'avoue qu'au début ça m'a un peu déçu… mais j'ai vite changé d'avis. » Un sourire nostalgique se dessina sur ses lèvres. « Si vous l'aviez vu le jour de son entrée à l'école de police ! Il était si beau dans son costume… et si fier ! »

« L'école de police ? » M'exclamai-je surprise, ne comprenant pas vraiment le rapport avec son boulot.

« Eh bien oui… l'école de police… C'est un passage obligé pour devenir policier. »

Je restai bouche bée. Edward était flic. Flic et pas gigolo. Je comprenais mieux certaines choses… Comment avais-je pu passer à côté de ça ? Ça me semblait si évident maintenant.

« Maman ! »

Edward apparut soudain derrière moi, les lèvres crispées, les yeux inquiets.

Je le regardai sévèrement.

« Edward ! » S'écria sa mère. « Mais pourquoi m'as-tu interdit de venir jusqu'ici ! Un endroit si charmant ! Enfin ! »

Il ne me quitta pas des yeux. Je croisai mes bras devant ma poitrine et hochai la tête. Il comprit immédiatement que je savais.

« Et puis tu ne m'as appelé depuis une semaine ! » Continua-t-elle en s'approchant de lui.

Elle enroula ses mains autour de son cou et fit mine de l'embrasser.

« Maman ! Pas ici ! » Il la repoussa un peu avant de commencer à la guider vers les escaliers.

« Au revoir Bella ! Au plaisir ! »

« A bientôt Madame Cullen. » Fis-je en retour, lui redonnant le courrier d'Edward.

Elle me sourit.

« Allez viens Maman ! » Rugit-il en la tirant légèrement.

Je me retournais vers ma porte non sans lui avoir adressé un regard meurtrier. Nous en viendrions aux explications plus tard. Je ne comptai pas le laisser s'échapper avant de lui signifier ma façon de penser. Certes je dus avouer que j'étais immensément soulagée, mais je lui en voulus immédiatement de m'avoir laissée penser que j'étais amoureuse d'un type qui vendait son corps.

Enfoiré de poulet !

Je filai chez moi et sortis un énorme pot de glace du congélateur pour faire passer la pilule. La première cuillérée me rafraîchit immédiatement les idées. J'emboîtai les pièces du puzzle en avalant la deuxième, et la troisième, celle que je savourai vraiment, me donna beaucoup d'espoir. Beaucoup trop d'espoir.

Je guettais la demi-heure suivante le départ de la chère maman, puis lorsque j'entendis le portail de la résidence s'ouvrir, me jetai à l'extérieur.

Je tambourinai à l'entrée et attendis quelques secondes.

La porte s'ouvrit enfin.

« Isabe- »

Il n'eut pas le temps d'aller plus loin ma main droite atterrit directement sur sa joue et il recula brusquement.

« Bella ! Je te jure que… »

« Tu me jure que quoi ? Que tu allais me dire que tu étais un putain de flic en mission dans… »

Il attrapa alors mon bras et me tira à l'intérieur.

« Sois pas débile ! Tu vas griller ma couverture ! »

« Ta couverture ! T'avais pas mieux ? Parce que là vraiment chapeau ! »

Ma tête bourdonnait et je sentis que je perdais le contrôle de ma parole.

« Un gigolo ! Bordel ! J'ai cru pendant des jours que j'étais tombée amoureuse d'un… d'un… type… qui… »

Je m'arrêtai soudain de parler, me rendant compte de mes paroles.

Oh mon dieu… Jusqu'où étais-je allée !

Ses yeux s'agrandirent et je reculai instinctivement vers la porte.

Il se reprit un peu. « Et j'étais sensé faire quoi Bella ! 'Salut, moi c'est le lieutenant Cullen ! Je fais semblant de vendre mon corps pour coincer une bande de gros enculés ! »

« Non mais… »

« Et de toute façon, ça ne change rien entre nous ! » Cracha-t-il.

Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase.

Je me ruai à nouveau sur lui mais il réussit cette fois à esquiver mon attaque.

« Tu ne peux pas dire ça ! Tu ne peux plus dire ça ! Plus maintenant que je sais ! J'ai cru à l'argument 'boulot' mais tu es à poil maintenant ! Tu n'as plus… »

Je m'arrêtai soudain et le regardai. Lui, son regard émeraude m'implorant de cesser, ses traits fins plus crispés que jamais, son torse se soulevant au rythme de sa respiration beaucoup trop rapide.

« Peu importe... » Soufflai-je en me retournant. « Ça n'a pas d'importance… »

Il agrippa soudain mon poignet et me tira violemment vers lui. Ma poitrine heurta son corps de plein fouet tandis qu'il plaquait ses mains sur mes joues.

« Si, ça en a… Et c'est bien le problème… » Dit-il enfin avant de poser avec force ses lèvres sur les miennes.

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« Oh les vilaines méchantes ! Bon, les filles, on a fait des efforts question sadisme sur quelques chapitres (on ne compte pas nos fics respectives par contre…) ! Mais là on tient plus ! Hein Ju ! Faut pas déconner non plus ! »

« Ouiiiii ! Le sadisme c'est trop bon ! On espère que vous avez apprécié le chapitre quand même. Et pour vous remercier pour votre fidélité et vos reviews, on vous propose un petit cours privé avec Mister Cullen ! Il va nous apprendre à manipuler son pistolet !^^ »

« Un Beretta le pistolet, Ju ? A moins qu'il s'agisse d'un autre pistolet ? *air très étonné* Merci les filles pour vos reviews mais nous sommes des gourmandes, vous le savez ! *clin d'œil* Et puis des curieuses aussi, et nous mourrons d'envie d'avoir vos avis ! »

« M'enfin So ! Tu pensais à quoi ! *air outré* Tu me connais… Allez, à la semaine prochaine tout le monde ! A votre place… j'oublierai la culotte ! »

« Justement… je commence à te connaitre Ju ! A dopu les filles ! »

~o0o~

PS de Ju pour sa collègue : Dédé, t'as intérêt à laisser une trace de ton passage ! Lol ! Vivement le 7 ! A demain !

samedi 12 juin 2010

11 - Beverly Hills, Love and Lust



~¢нαριтяє 11 : ¢нαηפє~

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Song : I want you – Sauvage Garden

http[:]/www[.]youtube[.]com/watch?v=_EOWfvX2czw

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POV Bella

Après cette soirée, j'étais certaine de trois choses.

Premièrement, Paul n'était définitivement pas un gars pour moi. Entre ses mièvreries pour me mettre dans son lit et le côté direct d'Edward pour faire la même chose, je préférai largement la méthode d'Edward. Méthode qui avait d'ailleurs fait ses preuves.

Deuxièmement, Edward était jaloux. Il voulait me faire croire que je ne comptais pas mais j'étais maintenant persuadée du contraire… enfin presque. Il était imprévisible autant que j'étais prévisible.

J'avais l'impression qu'il ne voulait pas s'attacher. Je me trompais peut-être… Mais il était clair qu'il n'appréciait pas de me voir avec un autre.

Troisièmement, mes sentiments pour Edward étaient en train d'évoluer et j'étais effrayée par cette putain de transformation… parce qu'au fond, je savais très bien que j'allais souffrir…

La nuit avait été agitée. Les images d'Edward n'avaient cessées de défiler devant mes yeux. Edward jaloux tenant éloigné Paul en me serrant très fort contre lui. Edward possessif et en colère me demandant de lui faire des choses dont j'aurai pu rougir si j'avais été éveillée. Edward adorable me susurrant des mots d'amour autour d'un petit déjeuner qu'il aurait préparé… Du grand n'importe quoi en somme… Ou pas.

L'heure n'était plus aux lamentations et autres douloureuses introspections. Et c'est seule face à mon mug de café noir que je commençai la journée, l'air morose et la bouche pâteuse. Boire plus que de raison n'était pas la solution.

Je sortis une demi-heure plus tard, espérant que le soleil atténuerait ma mauvaise humeur. J'entendis immédiatement des voix en contrebas. Je me penchai par-dessus la balustrade et vis Alice au bord de la piscine, un joli tablier rose pâle autour du cou, en train de servir des pancakes à sa future conquête. Emmett s'empiffrait déjà tout en lorgnant sur les muffins posés sur une petite table.

Alice avait décidé de sortir la grosse artillerie pour venir à bout de son locataire. J'avoue que se faire passer pour la parfaite petite femme d'intérieur n'était pas l'idée la plus brillante qu'elle ait eu… Sortie de là, Alice n'assurait pas un clou autour des fourneaux et sa femme de ménage se chargeait d'entretenir son intérieur.

Cela ravissait pourtant les deux mâles agglutinés autour des tréteaux qu'elle avait dressés.

« Hey Bella ! » M'accueillit Emmett lorsque je descendis pour les rejoindre.

Un coup d'œil à droite, à gauche et je respirai. IL n'était pas là.

« Qu'est-ce que je te sers ma chérie ! » Me demanda Alice en affichant un large sourire.

« Euh… C'est-à-dire que j'ai déjà déjeuné… »

« Menteuse ! » S'écria-t-elle. « C'est l'excuse de base des filles au régime ! »

« Moi au régime ! Alice tu sais bien que - »

« Que tu es une des seules femmes de la résidence à ne pas t'y astreindre ! Je sais ! » Rit-elle. « Mais c'est tellement drôle de te voir partir au quart de tour ! »

Je grommelai et m'approchai de la table pour ne pas argumenter davantage.

« 'Lut Bella ! » Me lança Emmett. « J'adore cette fille et ses idées ! » Poursuivit-il en désignant Alice de la tête.

« Moi aussi. Parfois. » Soupirai-je en m'emparant d'un muffin. « C'est en quel honneur Alice ? »

« Huuum… Je trouve que nous ne communiquons pas assez et j'ai décidé d'organiser plus souvent ce genre de sauterie ! »

« Ah… »

Le docteur Hale se raidit un peu, l'air quelque peu effrayé. Cela ne l'empêcha pas d'accepter le pancake que Alice avait badigeonné de confiture de fraise.

« Et les autres ? » Hasardai-je.

Bordel, et les autres… Et l'autre plutôt…

« Ils ne peuvent pas me louper ! Patience ! »

Je regardai en direction de l'appartement d'Edward pour découvrir que les stores étaient baissés.

Partis, pas rentrés, en train de dormir ?

Qu'est-ce que tu en as à foutre après tout ?

Une porte claqua plus loin et nous tournâmes tous la tête vers Tom qui s'agitait sur le balcon au-dessus de nous.

« Coucou ! Coucou mes copains ! » Hurla-t-il.

Rosalie apparut à son tour et sans nous accorder un regard attrapa sa main et l'entraîna dans les escaliers.

« Non je veux pas y aller ! C'est nuuuuul ! » Gémissait-il lorsqu'ils arrivèrent au rez-de-chaussée.

Rosalie découvrit enfin la table et ses invités. « Ah salut ! » Avant de poursuivre sa route.

Ce fut Emmett qui la retint alors.

« Hep, hep, hep maman ! Tu es partie où ? »

« Je l'emmène chez son père, je suis à la bourre ! » Commença-t-elle à s'agacer.

« Et bien trop énervée ! Allez viens te détendre cinq minutes. » Je surpris mon patron en train de gonfler les muscles de ses bras et bomber le torse, un charmant sourire sur les lèvres. Pas de doute, l'animal passait en mode séduction. Et la belle Rosalie ne lui était pas indifférente.

« Maman ! Des pampecakes ! J'ai encore faim ! » Le gosse tira violemment sur le bras de sa mère qui faillit tomber. La sacoche qu'elle tenait dans son autre main tomba sur les dalles et Emmett se précipita vers elle tandis que Tom fondait sur le buffet.

« ça va ? » Lui demanda-t-il en ramassant les quelques documents qui s' étaient échappés.

« Est-ce que j'ai l'air d'aller bien ? » Fulmina-t-elle en l'aidant.

La voix d'Alice retentit alors. « Rose, tu donnes quoi à ton gosse le matin, des galettes de riz ? Il est en train de tuer mon œuvre ! »

La pauvre Alice tentait d'empêcher Tom de toucher à tout ce qu'elle avait préparé mais le môme accumulait déjà dans ses petites mains trois muffins et deux pancakes.

« Merci Alice, je me sens pas déjà assez à chier comme ça, il faut que t'en rajoute ! »

« Maman, 'chier' c'est un gros mot ! » Intervint Tom.

« Oui, je sais… Allez mange ! »

Rosalie s'affala sur un transat et soupira.

Le petit était resté au côté d'Emmett qui engloutissait une petite poignée de Pancake pour l'impressionner.

Je secouai la tête en riant, avant de m'installer sur le transat voisin à celui de Rosalie.

« Je suis une mauvaise mère. » Fit cette dernière sur un ton morose.

« Ne raconte pas de bêtises Rosalie. »

« Si Bella… je suis une mauvaise mère. » Répéta-t-elle en observant son fils. « Je n'ai jamais eu la fibre maternelle… Je… je ne voulais pas d'enfant. Royce a su me faire changer d'avis… » Elle secoua la tête en regardant le sol. « Le pire c'est que je n'ai même pas cherché à en obtenir la garde… »

Alice qui nous avait rejoints entre temps, posa une main sur l'épaule de Rosalie et lui offrit un sourire compatissant.

Une larme perla sur la joue de celle-ci. Elle s'empressa de l'essuyer du revers de la main puis se leva. « Tom ! On y va ! »

Elle attrapa la main de son fils qui se mit à pleurnicher. « Naaaaaaaaaaaaan ! Veux rester avec lui ! » Il désigna Emmett du doigt.

« Papa t'attend Tom. » Fit-elle en se radoucissant.

Le garçonnet nous salua d'un signe de la main et lui et sa mère s'éloignèrent vers l'entrée de la résidence. Emmett ne les quitta pas des yeux jusqu'à ce qu'ils ne disparaissent. Il était évident qu'il ressentait pour Rosalie plus que de l'amitié.

« Je crois qu'elle s'en veut vraiment. C'est pour ça qu'elle n'a jamais rien dit au sujet de Tom… elle a honte… »

Je hochai la tête pour acquiescer. Rosalie me faisait vraiment de la peine. Elle voulait donner l'image d'une femme forte… mais intérieurement, elle était beaucoup plus fragile qu'elle ne voulait le laisser paraître.

« Voilà Edward ! » S'exclama Alice en faisant un signe à ce dernier.

Je jetai un rapide coup d'œil sur Edward-je-fais-l'amour-mais-ça-ne-veut-rien-dire- Cullen. Il s'avançait vers nous mais son regard était fixé sur moi de manière intense. J'avais envie de lui en coller une, de le secouer… J'avais du mal à le cerner. Je n'arrivais pas à le comprendre. Qu'est-ce qu'il attendait de moi ? Allait-il finir par faire tomber le masque de manière définitive ?

Lorsqu'il arriva à notre hauteur, je m'empressai de détourner le regard. Je l'entendis saluer Jasper et Emmett avant de s'adresser à ma meilleure amie.

« Tu as le temps de prendre un petit déj ' ? » Lui demanda-t-elle.

« C'est gentil Alice mais je ne vais pas voir le temps, j'ai un rendez-vous. »

Une cliente à baiser d'urgence !

« Juste cinq minutes alors. » Insista Alice.

Il soupira. « Juste cinq minutes alors. » Abdiqua-t-il finalement.

Fais chier…

« Café, thé ? » Lui proposa-t-elle.

« Un café. Merci. »

Je tournai la tête, tentant un zieutage discret. Evidemment, nos regards se croisèrent. Cette fois, c'est lui qui détourna les yeux.

Il prit la tasse fumante qu'Alice lui tendit, la remercia et alla échanger quelques mots avec mon patron.

Le hot doc' quant à lui, venait de se lever de sa chaise. « Je vais devoir y aller. » Annonça-t-il. « On se voit toujours ce soir les filles ? »

« Ce soir ? »

« Zut ! » Fit Alice en posant une main devant sa bouche. « J'ai oublié de te prévenir que c'est ce soir qu'on dîne tous les quatre ! »

Merde !

Sur une échelle de zéro à dix, mon envie d'aller à ce fichu rendez-vous frôlait le zéro pointé. Paul m'insupportait. Beaucoup trop mielleux. Trop superficiel. Pas assez rebelle. Pas assez… Edward en fait.

Il était clair que je n'allais pas survivre à cette soirée sans me montrer désagréable envers ce beau parleur. Il fallait que je trouve une excuse pour me défiler…

Nouveau coup d'œil vers Cullen.

Il nous écoutait.

Plus tard, l'excuse… J'avais envie de voir si son côté jaloux allait refaire surface.

« Génial ! Je suis impatiente d'y être ! » Fis-je sur un ton faussement enjoué, qui passa cependant comme une lettre à la poste.

Alice souriait de toutes ses dents. Il était évident qu'elle était sur un petit nuage rose. Elle allait m'en vouloir à mort lorsque je me défilerais plus tard… ou peut-être pas… Elle finirait peut-être par dîner en tête à tête avec Jasper.

Cullen reposa brusquement sa tasse sur la table. Il me lança un regard froid. Sa mâchoire était crispée.

Dans ta gueule connard !

« Merci pour le café Alice ! »

Là-dessus, il nous souhaita une bonne journée et s'en alla.

Jasper et Emmett partirent quelques minutes plus tard, me laissant seule avec ma meilleure amie. Cette dernière m'observa d'un air suspicieux.

« Quoi ? »

« J'ai loupé un épisode avec Edward ? »

Putain !

« Euh… non ! » Fis-je sur un ton détaché. « Pourquoi ? »

« J'en sais rien… J'ai l'impression que c'est… tendu entre vous et puis… il t'a dévoré des yeux tout le temps où je lui parlais. »

« Tu te fais des idées ! » Répliquai-je. « Sinon sympa ce petit déjeuner improvisé ! »

« Pourquoi tu changes de sujet ? »

« Je ne - »

« Oh Mon Dieu ! » M'interrompit-elle. « T'as couché avec lui ! T'as couché avec Cullen ! »

« Quoi ? Nan mais t'es folle ! Qu'est-ce que tu vas t'imaginer? » M'empressai-je de répondre.

Elle croisa les bras sur sa poitrine. « Isabella Marie Swan ! » S'exclama-t-elle. « Pourquoi tu rougis ? »

« Je ne rougis pas ! » Me défendis-je aussitôt. « Tu crois sérieusement que je suis assez stupide pour m'envoyer en l'air avec un putain de gigolo ? »

Oui définitivement…

« QUOI ? » S'écria Alice. « Il est gigolo ? Sans déconner ? »

Oups…

« Euh… ouais. Je l'ai surpris avec une cliente sur Sunset… »

« Wow ! Un gigolo… alors ça ! »

« Tu gardes ça pour toi hein Alice ! » M'empressai-je de lui demander. « Je ne pense pas qu'il veuille que ça se sache. »

« Ouais t'inquiète… » Elle avait encore du mal à y croire. « Un gigolo putain… ! »

Au moins, j'avais réussi à lui sortir de la tête l'idée que je couchais avec Edward. Cette fille était décidément trop forte. Presque rien ne lui échappait !

-xXx-

En fin de matinée, je décidai d'aller faire quelques courses. Mon frigo était plus que vide. J'attrapai un cabas et mon sac à main puis sortis de mon appartement.

Edward-je-suis-canon-mais-con-Cullen venait tout juste de passer la grille. Il se figea en s'apercevant de ma présence. Je n'avais pas envie de lui montrer un quelconque signe d'intérêt. Je levai la tête et me dirigeai vers la sortie en regardant droit devant. J'étais bien décidée à l'ignorer. C'était à mon tour de jouer. Mais lorsque je passais à côté de lui, il me retint, m'attrapant par le bras.

« Lâche-moi Cullen ! » Lui ordonnai-je, alors que des frissons parcoururent mon corps.

« Paul Meraz n'est pas un type pour toi Isabella ! »

« Toi non plus apparemment ! » Répliquai-je.

Il soupira. « Isabella. Crois-moi… C'est mieux ainsi ! »

« Ah oui ? Mieux pour qui ? Toi ou moi ? »

« Pour toi… » Souffla-t-il.

« Pour moi ? » M'exclamai-je. « Et depuis quand es-tu apte à juger de ce qui est bon pour moi ? »

« T'es vraiment une putain de chieuse ! Tu sais ça ? »

« Et toi t'es un putain de gros con ! » Répliquai-je. « Et puis déjà pourquoi je perds mon temps à te parler puisque je n'ai rien à faire avec toi ?»

Il resta silencieux.

« Pourquoi ? »

« Pourquoi quoi ? » Demanda-t-il.

« Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu refuse d'accepter ce que tu ressens ? »

Je n'avais pas résisté à l'envie de le sonder. De savoir si je me faisais des idées ou s'il était officiellement un salaud sans cœur… ou si ma réaction l'avait fait réagir… Il ne pouvait pas continuer à nier que quelque chose avait changé entre nous.

Il baissa les yeux. « Je ne ressens rien. » Répondit-il, impassible.

Menteur !

« Tu as peur ! »

« Je n'ai pas peur ! »

« Okay. Alors explique-moi ! Tu sais très bien que quelque chose à changer entre nous. Seulement… Tu refuse de l'admettre ! »

« Tu ne peux pas comprendre… »

« Oui. » Approuvai-je. « Tu as raison, je ne comprends pas. »

Je me dégageai de son emprise. Sans un regard, je passai de l'autre côté de la grille. Ce type était vraiment trop bizarre… mais j'étais définitivement en train de tomber amoureuse de lui et ce n'était absolument pas raisonnable.

Stupide Bella !

oOoOoOoOoOoOoOoOo

Le reste de la journée passa vite. Très vite.

J'avais donné un coup de main à Alice lorsqu'il avait fallu ranger tout le bazar qu'elle avait sorti de son appartement, et m'étais étonnée de découvrir autant d'ustensiles de cuisine en sa possession.

« On ne sait jamais ! » M'avait-elle répondu en me faisant un clin d'œil. « Disons que j'attendais le bon moment pour m'en sortir ! J'ai toujours des intuitions lorsque j'achète des trucs ! »

J'avais ri en pensant aux minuscules chaussons de danse qu'elle avait achetés la semaine dernière dans un vide-grenier. Il me tardait de découvrir à quelle occasion elle réussirait à les utiliser !

Nous nous étions quittés en milieu d'après-midi après qu'elle m'ait rappelé une fois de plus notre rendez-vous du soir.

Chiottte ! Il allait maintenant falloir esquiver ce truc…

J'avais passé le restant de l'après-midi autour de la piscine tantôt en train de nettoyer la margelle, tantôt sur un transat. Ma peau se parait maintenant d'une jolie couleur cuivrée. Je n'avais jamais été très coquette mais je me réjouissais maintenant de porter les quelques vêtements blancs que je possédais. Ne serait-ce que pour donner envie à…

Non, je devais oublier putain de merde. Mauvais plan. Que dis-je, plan des plus merdiques !

Je me réveillai en sursaut et découvris avec effarement qu'il était près de dix-huit heures. J'attrapai précipitamment mes vêtements et me ruai à l'étage au-dessus dans mon appartement. Il ne fallait pas qu'Alice me trouve dans les parages lorsqu'elle rentrerait. L'idée étant qu'elle me croit partie ou…

Le plan qui consistait à faire lui croire que j'avais dû m'absenter ce soir me parut minable à côté de celui que j'échafaudai à la seconde.

Et c'était cette fois imparable. Pour elle, comme pour Paul s'il venait à approcher de ma porte. Le tue l'amour total. Ce type voulait coucher avec moi, en aucun cas jouer les toubibs ou les infirmiers.

J'éteignis la climatisation et fonçai à la salle de bain.

Une tête de déterrée. Voilà ce dont j'avais besoin d'abord.

Je renversai ma tête en arrière et ébouriffai mes cheveux. Mon regard tomba sur le tube de dentifrice.

Autant pousser la mascarade jusqu'au bout… Je m'en saisis, en versai une noix sur le bout de mes doigts et en étalai sur quelques mèches.

De longs filets blancs apparaissaient sur les pointes de mes cheveux et donnaient un effet très 'appétissant' à ma tignasse.

Parfait ! Pour un peu j'aurai sautillé devant mon ingéniosité.

Je m'approchai du miroir et scrutai la peau de mon visage. Trop nette, trop lisse.

Je tournai à fond le robinet d'eau chaude, coupai l'évacuation d'air et attendis. La petite pièce s'emplit en quelques minutes de vapeur d'eau, la transformant en une véritable étuve. Si mes prévisions étaient bonnes, je ressortirai avec une mine épouvantablement cramoisie. Fiévreuse, nauséeuse, je crois que le tableau était complet.

J'attendis patiemment dans la salle de bain l'heure du rendez-vous en bouquinant.

La sonnette retentit cinq minutes avant l'heure et cela ne m'étonna pas… Je me doutais qu'Alice ne tiendrait jusqu'à l'heure qu'elle m'avait indiquée.

Je traversai le salon et fut pris d'une dernière vague d'inspiration. Je ramassai le plaid en velours sur le canapé et m'enroulai dedans avant d'ouvrir la porte.

Je passai la tête dans l'entrebâillement et me maudis de ne pas m'être inscrite des années auparavant au club de théâtre du lycée. J'allais devoir prendre sur moi pour paraître convaincante.

« Euh… bonsoir… » Dis-je d'une voix que je voulais caverneuse.

Alice ouvrit les yeux comme des soucoupes et chercha à ouvrir plus grand la porte que je tenais calée contre mon pied.

« Mais… Mais… Oh mon Dieu, ton visage ! »

« C'est comme ça depuis… depuis quinze heures… » Gémis-je.

Jasper, à ses côtés, s'approcha un peu.

Merde j'avais oublié que j'allais peut-être avoir à faire à un pro… J'en profitai pour me pencher et ne vit pas de Paul à l'horizon. C'était déjà ça.

« Une intoxication alimentaire ? » Demanda-t-il en haussant un sourcil. Alice se tourna immédiatement vers lui puis vers moi et se fit alors toute petite.

« Oh non… Ne me dis pas que… »

« Tu as mis de… de la cannelle dans tes pâtisseries ? »

J'étais décidément bien inspirée…

« Euh un peu… »

« Je ne digère plus ne serait-ce qu'un nano-gramme de cannelle depuis… euh… deux ou trois ans… » Hasardai-je en toussant un peu et en me tenant soudainement la tête.

Le docteur Hale, dans un costume très cool mais en même temps très classe, me regarda alors d'un air soupçonneux.

Je n'aurai trompé personne à l'hôpital ou du moins pas plus de cinq secondes. Peu importe, c'est Alice qu'il me fallait convaincre.

« Bella, on laisse tomber si tu veux. Je m'occupe de toi. »

Le doc s'avança un peu et posa la main sur mon front. « Tu n'as plus de fièvres. Des nausées ? »

« Euh, à intervalles réguliers… »

Merde, merde, merde…

« Tu tiens debout ? » Continua-t-il son interrogatoire.

« Ou-oui… » Je crus le voir esquiver un sourire.

« Okay, tu prends un cachet, tu te couches et tu attends que ça passe. Tu n'avales plus rien. »

« Oui. » M'empressai-je de répondre.

« Désolée Alice. Nous ne serons plus que tous les deux ce soir. » Dit-il à mon amie.

« Elle va s'en sortir sans nous. » S'exclama-t-il en me faisant un clin d'œil. « Pauvre Paul ! Il se faisait une joie de te retrouver ! »

Il m'adressa un sourire moqueur et je rougis un peu. S'il fut possible que je fusse plus rouge encore…

Alice prit un air contrarié et approcha sa main de mon visage. Avant de la retirer en découvrant qu'une mèche était collée sur ma joue.

« Ce n'est que partie remise pour vous ! » Dit-elle plus enjouée.

« Euh oui… »

Mais bien sûr…

Jasper pinça ses lèvres pour s'empêcher de rire et passa son bras autour du sien.

« On y va miss Brandon, maître Meraz nous attend ! Bonne soirée Bella ! »

« Tu es sûre que… » Insista Alice.

« J'en suis sûre ! » Lançai-je d'un ton un peu trop joyeux.

Alice me fit un petit signe de la main et se laissai entraîner par son cavalier.

Je fermai la porte et m'y adossai. Je devais une fière chandelle à mon voisin.

Pffffiou… Qu'allais-je donc devoir faire pour esquiver le prochain rendez-vous…

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

J'attendis un quart d'heure pour être sûre que mon amie ne reviendrait pas et filai me décrasser dans la salle de bain.

J'avais des choses beaucoup plus utiles à faire ce soir.

J'enfilai un jean et un débardeur, attachai mes cheveux en queue de cheval. Au placard les tenues extravagantes de pseudo-prostituée.

La seule piste sérieuse que j'avais trouvée sur Sunset s'appelait Jessica et j'avais bien l'intention de la retrouver. Elle savait quelque chose… Je voulais savoir quoi !

Il fallait que j'avance. Que je me débrouille seule maintenant que j'avais définitivement refusé l'aide de Cullen.

Je sortis de la résidence et hélai le premier taxi qui passa à proximité.

« Sunset Boulevard, s'il vous plaît. » Indiquai-je au chauffeur.

Il me déposa au coin d'un carrefour après ce qui me sembla être quelques secondes tant j'avais réfléchi à la stratégie que j'allais suivre.

De nombreuses femmes arpentaient déjà le trottoir. J'eus mal au cœur en pensant que parmi elle se cachait peut-être ma mère. J'étais moi cette fois. Bella. Sans accoutrement, ni artifice. J'étais cette provinciale qui avait osé quitter son trou pourri pour obtenir des réponses qui la ferait assurément souffrir. Je devais vraiment m'ennuyer pour avoir entrepris cette folie...Je payai le chauffeur et m'engageai vers un groupe.

Trop... vieilles. Je les contournai et continuai à avancer.

Bizarrement, personne ne parut remarquer ma présence. Je n'étais plus une concurrente désormais.

Je sortis discrètement de mon sac la photo au coin déchiré.

Elle souriait. Elle avait l'air heureuse. Et pourtant elle nous avait abandonné. La douleur que j'avais ressenti tout à l'heure se mua instantanément en une colère sourde, cette colère que je n'avais jamais évacué ni hurlé.

Mes pas me menèrent plus bas, aux alentours du Shankara. C'est là que j'avais rencontré Jessica, son chewing-gum et son affreux rouge à lèvres.

Hélas cela aurait été trop beau... Je ne croisai qu'un transsexuel et une jeune afro. Bien trop jeune pour être ici.

Misère de ce monde... Je n'étais pas la plus à plaindre.

Je continuai à longer le boulevard, scrutant avec intérêt les visages des femmes qui vendaient leur corps… espérant tomber sur Jessica ou au mieux sur ma mère.

Soudain, une voiture s'arrêta au bord du trottoir. La porte passager s'ouvrit et Jessica en sortit, légèrement titubante. Elle fouilla dans son sac à main pailleté et en tira son paquet de cigarettes. Elle en prit une et la porta à ses lèvres. Elle l'alluma et aspira une longue taffe.

Elle avança jusqu'au palmier le plus proche et tout comme la première fois, s'adossa de manière nonchalante contre ce dernier.

Sans plus attendre, je m'approchai d'elle. Elle ne m'avait pas remarqué, sûrement trop occupée à détecter un nouveau client potentiel.

Je tapotai son épaule. Elle tourna son visage et me dévisagea de la tête aux pieds.

« Désolée… Je fais que les mecs. »

« Oh nan… Je ne… Tu te souviens plus de moi ? » Tentai-je.

Elle m'observa attentivement une nouvelle fois.

« Ah ouais. » Elle tira sur sa cigarette. « C'est ton soir de congé ? » Me demanda-t-elle en désignant ma tenue de la main.

« Euh nan… En fait… » Hésitai-je. « Je ne… Je ne suis pas réellement une… euh… une –»

« Pute ? »

« Euh oui… » Confirmai-je gênée.

Elle me toisa du regard. « Qu'est-ce que tu me veux ? »

« C'est ma mère. » Fis-je en lui montrant une nouvelle fois la photo. « Et je sais que tu as des infos sur elle. »

« Tu te trompe. Je ne sais rien. » S'empressa-t-elle de répliquer alors qu'elle s'apprêtait à tailler la route.

Mais déterminée, je la retins aussitôt, tenant fermement son bras.

« Je veux savoir Jessica. »

Elle jeta alors un rapide coup d'œil autour d'elle.

« Demain matin dix heures au Joker. »

« J'y serai. »

Là-dessus, elle s'éloigna.

-XxX-

"Tout ça m'a donné faim Ju ! Je ne suis pas contre un autre truc improvisé au bord de la piscine, surtout si on a tous ces jolis messieurs en guise de dessert !"

"J'aime vraiment beaucoup, beaucoup cette piscine So! Elle va devenir symbolique! En tout cas si les beaux gosses sont là je plonge direct! Evidemment, vous êtes tous invités! C'est porte ouverte à la résidence!"

"Allez parce que vos reviews étaient vraiment trop adorables vous êtes toutes conviées ! Ali, on a Rosalie et Alice aussi ! Merci tout le monde !"

"Merci tout plein! Les reviews sont géniales! Ali t'as de la chance... toutes ses filles rien que pour toi! Alice est un peu extravagante mais qu'est-ce qu'on l'aime notre Alice! Hein So?"

"Que ferait-on sans Alice dans nos fics ! Bien, cap sur le prochain chapitre ? Enfin si vous le voulez toujours ! Maintenant que vous savez qu'Edward est un flic (sexy le flic !) ça va déménager ! Et en parlant de déménager, filez sur la fic de Caro30 et Spuffy, 'Service schizo pour votre plaisir', qui met en scène un Edward au top de l'action et de... Ah non on vous dit rien !"

"Oh oui! Cette fiction est juste trop top... et le dernier chapitre était... hum... une table... Edward... Bref... allez voir de vous même! Mais n'oubliez pas de revenir ici dimanche prochain... surtout que... nan rien! Bonne semaine!"

"Bonne semaine tout le monde ! Ju, je file faire des crêpes ! Tu emmènes la confiture ? Tu sais laquelle hein ! Il nous manque l'essentiel, vous voyez de quoi, ou plutôt de qui je veux parler..."

"De la confiture de myrtille... Edward et... Tony! Lol!"

"Youhou ! Allez au boulot ! A tout de suite les filles !"

dimanche 6 juin 2010

10 - Beverly Hills, Love and Lust



~¢нαριтяє 10 : ηєνєя тяυsт~

~xXx~

Song : Lost in Hollywood – System of a down

http[:]/www[.]youtube[.]com/watch?v=vYpXvptY3wY

~xXx~

POV Bella

Je n'avais pas envie d'ouvrir les yeux. Peut-être parce que j'avais peur… Peur de la réalité. Peur que la nuit que je venais de passer avec Edward ne soit qu'un rêve.

Nous avions fait l'amour sur le plancher… puis une seconde fois dans mon lit. Et ça avait été… Je ne savais comment définir nos ébats. Une chose était sûre… cela n'avait rien à voir avec notre baise au Push.

Je me décidai enfin à ouvrir les yeux, et quelle ne fut pas ma déception en constatant qu'il n'était plus à mes côtés… Une partie de moi s'attendait à ce qu'il en soit ainsi… mais l'autre n'avait cessé d'espérer.

Je ne sais pas à quel moment il était parti mais j'étais certaine de m'être endormie dans ses bras… et je savais que tout avait changé entre nous. Il m'avait montré sa face cachée. Il n'avait rien à voir avec le connard immonde que j'avais connu les premiers jours… Plus rien à voir avec le salaud qui m'avait laissé complètement démunie sur un comptoir après m'avoir prise sauvagement.

Pour être honnête, je ne m'attendais pas à un tel revirement de situation. Je ne savais pas ce qui avait fait changer Edward mais tout ça était bel et bien arrivé.

Je me sentais différente. Comme si une chose que j'avais trop longtemps retenue se dispersait dans tout mon corps. Je me sentais plus légère, plus forte, plus épanouie. Et prête à reprendre les recherches sur ma mère à ses côtés…

Bien sûr, je savais que mon engouement n'avait rien de raisonnable. Je ne connaissais rien de lui. Je ne savais même pas comment il se sentait après la nuit que nous avions passée, ni comment il voyait la suite. Je n'oubliais pas pour autant sa situation professionnelle… Gigolo ou je ne sais trop quoi !

Je redescendais tout doucement de mon petit nuage. J'avais fait l'amour avec un homme qui offrait son corps à des femmes… Il devait avoir l'habitude de jouer un rôle… Avait-il joué avec moi ? Une façon de me mettre dans son lit une nouvelle fois ?

Je ne pouvais le croire…

« Tu es si belle. »

« Bella. »

"Tu risques d'être surprise Swan..."

« Tu me rends fou Bella. Putain tu me rends fou. »

Je ne pouvais définitivement pas le croire. C'est avant qu'il jouait un rôle.

Je me levai et remuai dans mon esprit ces nouvelles théories, ces nouvelles interrogations.

Quoiqu'il en soit réellement, quelque chose avait changé sans que je puisse le définir précisément.

Je déjeunai rapidement puis sortis de mon appartement pour rejoindre celui d'Alice. Je ne pouvais supporter de rester seule ce matin.

Je m'avançai égoïstement jusqu'à la porte de son duplex lorsque je me souvins tout à coup qu'elle n'était pas rentrée seule hier soir. Je baissai la main qui s'apprêtait à cogner sur le bois et reculai d'un pas.

J'hésitai encore lorsque la porte s'ouvrit soudain à la volée. Alice apparut, pimpante et visiblement pressée.

"Bella !" Le sourire qu'elle affichait parlait pour elle.

"Je suis à la bourre !" Reprit-elle. "Mais... Oh allez rentre, il faut quand même que je te raconte !"

Elle m'attrapa par le bras et me tira dans l'entrée.

"Café ? Thé ?"

"J'ai déjeuné. Merci Alice."

Elle s'effondra dans son canapé et je pris place en face d'elle, impatiente.

"Euh... Alors ?" Lui demandai-je.

"C'était... Oh c'était..."

Ses yeux pétillèrent, ses joues rosirent. Mon amie était bel et bien tombée amoureuse de son voisin.

Elle aussi ?

Seulement elle Bella !

Je me préparai à entendre le récit de sa folle nuit de sexe avec le docteur Hale.

"Il m'a raccompagnée. Il est entré aussi."

"Ah..." Feignis-je, l'air étonné.

"Et on a parlé."

"Parlé ?"

"Parlé, ouais. Mon parcours, le sien. Sa famille."

Incroyable...

"Et puis on a beaucoup ri ! Mon dieu, ce type est parfait. Il est pour moi Bella ! Je le sais bon sang !"

"Attention Alice, ne t'emballe pas. Tu sais que la dernière fois que-"

"Bella, j'avais baisé dès le premier soir avec ce connard ! " Me coupa-t-elle. "Nous n'en sommes même pas au flirt ici ! Non c'est un signe !"

"Justement est-ce tu ne crois pas que s'il avait été-"

"Je ne t'écoute plus !" Hurla-t-elle en se bouchant les oreilles.

"Okay !" Ris-je. "Tu me connais, j'ai plutôt tendance à imaginer le pire !"

Parce que s'enticher d'un gigolo c'est pas le pire peut-être...

"Jasper est adorable, c'est un gentleman et tu es son âme sœur !" Tentai-je de me rattraper.

Elle me fit un sourire radieux. "C'est mieux !"

"Et toi ta soirée ?"

"Rentrée sans encombre. Je me suis endormie tout de suite et me voilà."

Dois-je te parler de ce qui est arrivé entre ces deux moments... Dois-je évoquer comment ton locataire sexy m'a fait planer...

Alice soupira. "Bella, tu es décidément trop sage... Heureusement que nous sortons dans quelques jours ! "

Merde... J'avais zappé ce plan foireux...

"Allez, cette fois j'y vais vraiment !" Elle se leva d'un bond et trottina jusqu'à l'entrée.

Je la suivis à l'extérieur. Après m'avoir demandé si je travaillai le soir elle claqua une bise sur ma joue et se dirigea vers le portail.

Je la vis saluer quelqu'un de loin puis disparaître.

9h15.

Il était temps de bosser un peu. Je descendis dans la cour, jusqu'à la piscine qui avait failli abriter mes amours de la veille.

Je ne pus réfréner un petit pincement au cœur. D'autant plus douloureux que je reconnus enfin la personne à qui Alice avait fait signe. Edward se tenait à l'ombre d'une arcade. Il pianotait sur son téléphone, concentré à l'extrême. Ses clefs de voiture dans la main droite, une veste noire pendue à son bras.

Il leva la tête une seconde plus tard et ses lèvres adorables se plissèrent lorsqu'il m'aperçut.

"Salut." Lui lançai-je mal à l'aise. Je me tortillai un peu, déjà submergée par les images torrides de la veille.

Il n'avait pas cet air de connard arrogant et sûr de lui. J'eus tout à coup un minuscule espoir.

"Salut." Me lança-t-il froidement.

Espoir qui s'évanouit instantanément.

Il s'avança cependant vers moi. Son petit air suffisant habituel avait été remplacé par une espèce de gêne.

Il passa la main dans ses cheveux, son regard était fuyant.

« Ecoute à propos de cette nuit, je - »

« Nan ! » M'exclamai-je en levant la main. « Ne dis rien ! »

Je savais pertinemment ce qu'il allait me dire. Les mecs avaient toujours les mêmes excuses merdiques.

« Je suis désolé… » Dit-il tout bas.

« Désolé ? Tu es désolé ? » M'emportai-je. « Mais qu'est-ce que ça veut dire ça Edward ? Hein ? Qu'est-ce que tu attends de moi à la fin ? J'en ai assez de tes changements d'humeur incessants ! Tu ne me feras pas croire que cette nuit n'a pas été spéciale pour toi ! Parce que… parce que ce n'était pas rien… »

« Je ne suis pas quelqu'un pour toi Bella… alors je préfère me dire que ce n'était rien… »

Je ne savais pas ce qui me retenait de le gifler. Je lui en voulais. Je lui en voulais de réagir de la sorte et je m'en voulais d'avoir pu croire qu'il était différent.

« Tu as raison Edward ! Ce n'était rien ! Considère que cette nuit était une erreur de parcours… parce que… pour moi c'en est une ! »

Je m'empressai de tourner les talons et me dirigeai vers mon appartement. J'y pénétrai et claquai violemment la porte derrière moi.

Quel connard ! Mais quel connard ! J'étais furieuse et en même temps, je me sentais tellement conne. Comment avais-je pu me montrer aussi naïve ? J'aurai dû le savoir. Pourtant, j'avais plongé tête la première.

Une vraie bleue.

Comment avais-je pu oublier aussi vite qu'il s'agissait d'Edward-je-baise-comme-un-dieu-mais-je-suis-un-putain-d'enculé-Cullen…

Il avait simplement voulu s'amuser avec moi. Il avait donc joué un rôle ? S'était-il comporté avec moi comme avec une de ses clientes ? Je ne pouvais pas le croire. Il m'avait fait l'amour.

Parce que tu lui as demandé…

Je lui avais demandé… et il l'avait fait. Il savait comment répondre aux demandes des femmes… aux demandes de ses clientes…

Une cliente… Je me sentais comme telle.

Mon regard se posa alors sur mon sac à main, que j'avais balancé à la va vite sur le canapé après y avoir fourré tout mon bric-à-brac.

Autant faire les choses dans les règles de l'art… je voulais qu'il n'y ait plus de malentendus entre nous.

J'attrapai mon sac à main, sortis de mon appartement et traversai la cour. Je grimpai les marches qui menaient à son appartement et me mis à tambouriner contre sa porte.

Il apparut rapidement devant moi, surpris de me trouver là.

« Bella… qu'est-ce que - »

Je lui balançai en pleine tronche les quelques billets que je venais de sortir de mon portefeuille.

« Tiens ! C'est pour m'avoir baisée cette nuit ! Tu as bien fait ton boulot ! » Lui assénai-je.

« Arrête Bella ! C'est ridicule ! » S'exclama-t-il, agacé.

« Pour toi c'est Isabella ! » Crachai-je.

Je m'apprêtai à faire demi-tour mais un détail important me traversa l'esprit.

« Au fait… ton aide, tu peux te la foutre là où je pense ! Je n'ai pas besoin de toi Cullen ! » Lui lançai-je, acerbe.

« Tu sais très bien que tu n'arriveras à rien sans moi ! »

« Je suis quelqu'un de persévérant ! Et puis merde, occupe-toi de ton cul ! »

Je ne m'attardais pas plus longtemps, dévalant les escaliers en courant. Des larmes de rage avaient commencé à perler le long de mes joues et il était hors de question qu'il me voit dans cet état.

~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o~o

POV Edward

Je la regardais s'éloigner… Je n'avais pas voulu tout ça. Ça n'aurait même pas dû arriver. J'avais déconné. Complètement déconné. Elle avait raison de réagir de la sorte.

Le problème c'est qu'elle foutait en l'air toutes les résolutions que j'avais prises depuis quelques années maintenant. J'avais toujours refusé de m'attacher. J'avais décidé de devenir ce salaud sans cœur, celui qui ne couchait jamais deux fois avec la même femme pour éviter ça.

Je ne m'en étais pas rendu compte la première fois où mon regard s'était posé sur elle, mais je savais maintenant qu'elle était spéciale.

Je n'avais pas prémédité ce qui s'était passé la veille. Elle avait été là. Assise au bord de la piscine, l'éclairage du bassin lui donnant cet aspect irréel de créature enchanteresse. Sans le savoir, elle m'avait attiré vers elle. Il avait fallu que je lui parle… juste que je lui parle… sauf qu'une chose en avait entraîné une autre… Je n'avais pas su résister.

Mais comment résister à ce putain de corps de déesse ? A ses lèvres pleines ? A son parfum enivrant ?

Comment résister à cette femme qui me plaisait, tout simplement ?

Ça ne m'avait jamais fait ça avant. Je me contentais de baiser. De mon comporter comme un gros connard, poussé par mes instincts bestiaux. J'avais toujours fonctionné de cette façon. Je m'étais volontairement donné cette image. Je m'étais enfermé dans ce personnage. J'avais même aimé être ce type. J'aimais le sexe. J'aimais baiser. C'était ma drogue. Puis, elle était arrivée et ma carapace de serial-fucker se fissurait petit à petit. Je n'arrivais pas à lutter contre ça. Putain, il avait fallu que ce soit elle. Il avait fallu que je tombe sur elle à Sunset.

Elle ne voulait plus de mon aide… Je pouvais comprendre mais pas me résigner à accepter. Elle pensait pouvoir se débrouiller seule. Sauf qu'elle ne savait rien. Elle n'avait pas idée de comment je pouvais l'aider.

Mon téléphone se mit soudain à sonner, me sortant de mes pensées. J'attrapai mon mobile. C'était Jacob.

« Ouais Jake ? » Fis-je après avoir décroché.

« Ramène ton cul Cullen. Tanya veut te voir illico presto. » M'apprit-il.

Je raccrochai, ramassai mon flingue planqué dans un tiroir et le glissai à l'arrière de mon jean. J'enfilai une veste pour camoufler le tout et me dépêchai de sortir. Tanya n'était pas le genre de femme qu'on faisait attendre…

o*o*o*o*o*o*o

J'arrivai une heure plus tard à la brigade. Ma bagnole avait beau en avoir sous le capot je n'avais pas encore trouvé de solution pour éviter les bouchons de cette ville pourrie.

Le bâtiment était situé dans le quartier des affaires de LA, soit pas la porte à côté. Je voyais de là ma boss me reprocher une fois de plus d'avoir choisi le coin le plus huppé de la région pour opérer en toute tranquillité. Ça et le retard… je n'avais pas fini d'en prendre plein la gueule…

« 'Lut Jacob ! » Lançai-je à la volée en passant devant le bureau de mon bureaucrate de collègue.

« Magne-toi Cullen, elle commence à péter un plomb ! » Me répondit-il.

Je haussai les épaules et taillai la route. Tanya était une femme de poigne, certes, mais je n'étais le genre de flic qu'on menait à la baguette. J'agissais selon mes instincts quitte à me mettre en danger. C'est pour ça que j'avais été chargé seul d'enquêter à Sunset. J'étais un des meilleurs et Tanya le savait.

J'entrai dans son bureau où déjà Alec passait sur le grill. La tête baissée, les pommettes cramoisies, le gus devait encore être tiraillé entre son admiration pour sa patronne et son énième incompétence.

« Cullen, j'avais dit 'tout de suite' bordel de merde ! » Hurla ma supérieur blonde comme les blés.

Je m'assis nonchalamment sur une des chaises en face de son bureau, me débarrassait de mon Beretta en le posant sur sa table de travail. Je croisai ensuite les bras sur mon torse et la regardait, impassible.

Je n'avais rien à lui mettre sous la dent, et nous le savions tous les deux, je ne tenais pas cependant à rentrer dans son jeu à la con.

« Tu m'expliques ce que tu glandes depuis deux mois bordel de merde ! » Commença-t-elle.

« Tanya rappelle-moi depuis combien de temps tu n'as pas mis les pieds sur le terrain ? » La provoquai-je.

« Je retire Jane et Victoria de l'affaire, elles ont pris assez de risques, tu te démerdes tout seul ! A part vos notes de frais dans ce bar à la noix, je vois pas ce qui est exploitable ! »

« Il y a eu des complications. » Dis-je soudain.

« De quelle nature ? »

Bordel, je n'allais quand même pas lui parler de Bella. De ma douce, délicieuse et aventurière Bella.

« Quelqu'un d'autre n'a pas sa place sur Sunset et cherche aussi des informations. »

« Le FBI ! » Tanya se leva sous le coup de la colère. « Putain de merde, me dis pas que le FBI a piqué ton job ! »

« Calme-toi. C'est juste une civil. Il n'empêche qu'elle était là quand j'ai voulu tenter quelque chose il y a quelques jours. »

« Tu te fous de moi Edward ? »

« Ah c'est Edward maintenant ? » L'interrogeai-je innocemment.

« Ne joue pas au plus malin ! Tu ne me feras pas croire que c'est à cause de cette gonzesse que tu n'as rien à me donner depuis un mois ! »

Tanya commençait à m'exaspérer. Ses seins siliconés s'agitaient sous mon nez et l'odeur de son parfum de luxe de merde me filait la nausée.

Je bondis sur mes pieds et m'appuyai sur son bureau de manière à positionner mon visage à hauteur du sien.

« Ecoute-moi bien Tanya, tu as beau en imposer à toutes les queues de ta putain d'unité, moi ça ne me fait pas bander de te ramener des infos bidons pour que tu me lèches le cul après. Alors ouais, j'ai des infos. Ouais, j'ai pas envie de te les balancer tant que ce n'est pas du 100% sûr. Et ouais, je ne crève pas d'envie de baiser avec toi. Maintenant tu me laisses bosser et tu me fais confiance. »

J'attrapai mon flingue sous l'œil halluciné de ma boss. Ses yeux roulaient dans ses orbites, ses ongles commençaient à s'enfoncer dans le bois de son bureau. J'en profitai pour me diriger vers la porte.

« Et mec, attends ! » Me héla Alec en voulant me rejoindre.

« Toi, tu restes là ! » Lui ordonna Tanya. « Cullen ! »

J'avais déjà claqué la porte et avançais à grands pas jusqu'au bureau de Jake. Il me fallait faire vite avant que l'autre harpie me tombe à nouveau dessus. Qui sait quelle nouvelle pirouette j'allais devoir encore inventer…

« Jake, des infos ? » Lui demandai-je sans détour.

« A peine. » Il sortit une feuille d'un tiroir et me lut ce qu'il avait noté. « Renée Dwyer. Né en 1961 à Seattle. Mariée à Charlie Swan, aucun divorce n'a été prononcé. Mère d'Isabella Marie Swan, née en 1985. Arrêtée il y a quelques années sur Sunset pour racolage, relâchée le lendemain. Elle a disparu de la circulation depuis six ans. »

Une prostituée… Ainsi donc Isabella cherchait bien au bon endroit.

Putain de merde. C'était du lourd.

Moi qui avais décidé d'éviter de croiser ma voisine, je crois que c'était foutu. Bella avait l'air d'être une personne têtue et je ne pouvais pas la laisser se jeter encore une fois dans la gueule du loup.

Plus après m'être rendu compte que j'éprouvai autre chose qu'une simple attirance physique. Chose contre laquelle il me fallait lutter.

« Merci Jake. N'hésite pas à me contacter si tu en apprends plus. »

« A ton service. Active-toi un peu et ramène des infos à ta poufiasse de chef surtout. »

« A ta 'quoi' de chef ? » Tanya venait d'entrer dans le box et nous fusillait du regard.

« Allez je m'arrache ! Ciao la compagnie ! » Je m'empressai de regagner la sortie, Tanya sur mes talons.

« Cullen ! » Hurla-t-elle encore.

« A un de ces jours Denali. » Lui répondis-je sans me retourner.

La chaleur du dehors brûla mon visage et je m'empressai de rejoindre mon bolide sur le parking.

o*o*o*o*o*o*o

Après un rendez-vous foireux avec une indic, je décidai de faire un tour au Push. Je savais pertinemment qu'elle y serait mais je n'allais pas éviter tous les endroits que j'avais l'habitude de fréquenter. Et je savais très bien que j'allais obligatoirement devoir la côtoyer… que ça soit là-bas ou ailleurs. Je devais m'accoutumer à sa présence, faire un travail sur moi-même. C'était mieux, pour elle que je ne craque pas…. Ce qui s'avérait de plus en plus difficile si je prenais en compte l'effet qu'elle avait sur moi. Cependant, je faisais confiance à mon mental d'acier pour y parvenir.

Ah ouais ? Ton mental d'acier !

Il était d'acier avant ou pendant que tu lui faisais l'amour ?

Ma conscience n'arrêtait pas de me rappeler que j'avais commis une erreur. Une erreur que je ne pourrais pas réparer… Je ne pouvais pas revenir en arrière. Le truc c'est que j'avais des remords mais je ne regrettais pas d'avoir couché avec Bella. J'avais sans aucun doute vécu la nuit la plus intense de toute ma vie. Et cela avait irrévocablement changé quelque chose en moi.

Mais bordel, je ne devais pas laisser cette chose empiéter sur la vie que j'avais décidé de mener. J'avais fait un choix et je devais m'y tenir. Je n'oubliais pas pour quelle raison j'en étais arrivé là.

Il ne me restait qu'une seule chose à faire. Me glisser définitivement dans la peau d'Edward Cullen le tombeur, baiseur, menteur. Avec le temps, j'étais persuadé que cette chose qui grandissait en moi allait finir par s'estomper.

Je poussai la porte du bar, jetai un coup d'œil vers le comptoir et scannai rapidement la salle du regard. Je ne la vis pas. Peut-être que c'était sa soirée off. Cette idée me soulagea. Finalement, je n'étais pas encore prêt à la revoir.

Je repérai assez vite une jolie brune, qui sirotait une Margarita seule à une table… Autant remonter en selle sans plus attendre.

« Je peux ? » Lui demandai-je alors que je m'installais déjà à ses côtés sur la banquette.

« Euh… je… oui… » Accepta-t-elle, voyant que je ne lui laissais pas le choix.

C'était une belle fille, plutôt bien carrossée. Pas aussi bien que Bella mais pour baiser, elle faisait parfaitement l'affaire. Comment disait Jacob déjà ? Ah oui… pour une bite, un trou reste un trou !

« Comment se fait-il qu'une nana aussi canon que toi soit seule ce soir ? »

Bon sang, j'étais mauvais… J'étais en train de lui sortir la technique de drague du parfait looser !

La fille leva les yeux pour me regarder. Son menton se mit à trembler puis elle éclata un sanglot.

Bien joué Cullen ! Jackpot !

Je passais la demi-heure suivante à l'écouter me parler de sa rupture récente avec un certain Harry. Tout ce qui ne fallait pas faire pour pouvoir tremper son biscuit! Tout ça pour se sortir une femme de la peau qui plus est !

Puis soudain, mon regard se posa sur la dite-femme en question. Paul Meraz était en train de la draguer ouvertement et elle semblait se délecter de ses paroles. Foutu avocat de mes couilles !

Je connaissais un peu ce mec de par sa réputation… Il était… comme moi pour être totalement franc. Il faisait peut-être un peu plus dans la dentelle mais au final nous avions le même but ! Mettre la fille dans notre lit. Je ne voulais pas que Bella soit celle qui occuperait son putain de plumard le temps d'une nuit.

J'inventai une excuse bidon pour me débarrasser de la pleurnicharde. Sans plus attendre, j'allai me poser sur le tabouret voisin à celui de Paul. Les yeux de Bella me jetèrent des éclairs. Elle n'appréciait apparemment pas ma proximité.

Je commandai une pression au puceau derrière le bar et tendis l'oreille pour écouter le discours pompeux qu'était en train de déblatérer ce blaireau d'avocat.

« Tu sais Bella… Je suis sûre que toi et moi on pourrait vivre quelque chose de fort. » Il attrapa sa main et se mit à la caresser. « Tu sens le courant qui passe entre nous ? »

Je ne pus m'empêcher de me marrer. Sérieusement ce mec était un véritable guignol.

Lui et Bella me fusillèrent du regard, puis ce naze continua sa tirade vaseuse.

« Nous sommes faits l'un pour l'autre Bella… »

Putain ! Il allait fermer sa gueule ce con ? Il était temps que j'intervienne.

Je lui tapotai sur l'épaule.

« Excuse-moi mais… on se connait nan ? » Lui demandai-je après qu'il se soit tourné vers moi.

Il me dévisagea. « Je ne crois pas. » Fit-il sèchement.

« Je suis sûr que si… » Insistai-je.

« Et moi je suis sûr que non ! » Répliqua-t-il.

« Ça y est, ça me revient ! » M'exclamai-je. « C'était dans ce club échangiste ! C'est quoi son nom déjà ? Ah oui ! Le Sexual Mix ! »

Le visage de Paul devint cramoisi. Le pauvre ne savait plus où se mettre. J'étais plutôt fier de mon coup !

Contre toute attente, Bella fit le tour du bar et me tira par le bras. « Faut qu'on parle ! »

Elle m'entraîna à l'extérieur. Là où j'avais failli la prendre sauvagement la première fois.

« A quoi tu joues Cullen ? » S'énerva-t-elle.

« Je ne vois pas de quoi tu parles Isabella. » Fis-je, l'air innocent.

« Ecoute-moi bien Edward ! J'en ai ma claque de toi. De ton air suffisant, de tes sautes d'humeur, de ta possessivité injustifiée ! Tu me baises puis tu m'ignores. Tu me proposes ton aide alors que je ne t'ai rien demandé. Tu me fais l'amour et tu me dis que ça ne représente rien ! Et là tu me fais le coup du mec jaloux ? Je ne sais pas sur quel pied danser avec toi ! Et tu sais quoi, je ne vais pas attendre que tu te décides ! Je ne suis pas une marionnette ! Alors le mieux c'est que tu m'oublies ! Oublie que j'existe, oublie ce qui s'est passé entre nous ! Juste… fous-moi la paix ! »

Là-dessus, elle retourna à l'intérieur.

Encore une fois, j'avais joué au con. Encore une fois j'avais merdé.

Va falloir que tu te reprennes en main Cullen… et vite !

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"Youhou tout le monde! Merci beaucoup pour vos reviews! Vous avez assuré! N'est-ce pas So?"

"Oh que OUI les filles ! Vous êtes géniales ! Vous nous poussez à vous donner toujours plus ! Merci beaucoup ! Et maintenant nous sommes impatientes de savoir ce que vous pensez de ces révélations !"

"Bon... on avait prévu de vous emmener faire un tour en bateau avec les trois sexy boys... mais comme finalement la majorité se doutait du vrai taf d'Edward... ben... on va juste y aller toutes les deux!"

"Voilà que toutes les deux ! On teste et on vous dit ! Mais on vous propose d'autres options ! Option A : un séjour dans le manoir du plaisir, option B : un stage sur le porte-avion Roosevelt ! Sachant que les deux sont cumulables ! Vous trouverez le coupon réponse en cliquant sur la bulle 'review', comme c'est bizarre !"

"Et pour les mauvais élèves c'est direct au centre! Notre sexy éducateur va vous montrer comment écrire une bonne review... = 'Anghjulina et Clair-de-lune-25 sont exceptionnelles, elles savent comment diriger ma queue...' Euh... J'memballe là! lol! C'est le soleil qui me tape sur la tête! Bon allez j'enfile mon bikini et direction le port! So t'es prête? Allez, j'vous dis à la semaine prochaine. »

"Toujours prête, comme les scouts ! C'est moi qui conduit le bateau hein ? Allez les filles, c'est à vous maintenant ! De votre review dépendra votre affectation : l'enfer, le purgatoire ou l'enfer ! A la semaine prochaine ! Et très important : Caro on te souhaite un très joyeux anniversaire ! Gros gros bisous !"

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