mercredi 5 mai 2010

4 - Beverly Hills, Love and Lust

~¢нαριтяє 4 : sєχυαℓ sυηsнιηє~

*~*

Song : Alejandro – Lady Gaga

http[:]//www[.]you tube[.]com/watch?v=9SxqluCs4Fk

*~*

POV Bella

Alice arriva une heure plus tard tandis que je noyais ma déception dans un pot de glace à la noix de coco. Elle était fraîche et pimpante, comme toujours... Elle me rejoignit dans le petit canapé sur lequel j'étais avachie.

"J'ai le contrat Bella !" S'exclama-t-elle. "J'ai négocié comme une bête avec cet espèce de requin ! Oh putain je suis trop for..."

Elle s'interrompit soudain en remarquant ma mine déconfite.

"Euh ça va ?"

"Ça pourrait aller mieux... " Murmurai-je.

Elle se redressa et me fit face avant de poursuivre. "Qu'est-ce que tu as fait de ton après-midi ?"

"Je... J'ai commencé à me lancer dans mes recherches..."

"Et..." M'encouragea-t-elle à poursuivre.

Je tenais beaucoup de mon père lorsqu'il s'agissait de parler de sentiments...

"Alors ça n'a pas abouti. Tu sais cette adresse, sur les cartes d'anniversaire, elle ne m'a mené à rien. Ou presque rien."

"Elle n'y vit plus donc ?"

"Non plus depuis des années. Cela aurait trop beau en même temps... Je suis bien trop conne pour avoir cru que cela allait être facile..."

Alice posa sa main dans ma nuque et caressa un peu mes cheveux pour me réconforter.

"Ne t'en fais pas Alice. Je ne suis pas triste. Ce n'est pas une maman que je suis venue chercher, mais un peu d'explications et de vérité."

"Cependant aujourd'hui je n'ai plus aucun indice. Je ne sais plus quoi faire." Repris-je.

"Il n'y a rien dans ce qu'elle t'a dit qui..."

"Elle s'est tirée avec un type bizarre auquel elle était accro depuis un moment. C'est tout."

"Qu'était-elle venue faire à Los Angeles ?" Demanda mon amie.

"Ce que tout le monde vient chercher ici... Gloire, succès... Il semblerait qu'elle ait lamentablement échoué..."

Mon amie se raidit et plissa ses lèvres.

"Alice ?"

"Bella, tu sais ce que deviennent les échouées du glamour business ?"

Je frissonnai mais attendis sa réponse.

"Des stars du porno ou des putes... Au mieux des escorts plus ou moins chics." Continua-t-elle.

Génial... S'il me fallait maintenant approfondir mes recherches, ça ne présageait rien de bon...

"Mais je ne fais pas de généralités hein !" Tenta-t-elle de se rattraper. "Elle s'est peut-être tout simplement tirée ailleurs et a refait sa vie..."

"Mouais, Mary, son ancienne logeuse n'en est pas convaincu..."

Je fixai mes pieds et me perdis dans la contemplation de mes nu-pieds.

Mon amie montée sur ressorts se leva brusquement.

"Bella, tu sais ce qui va te changer les idées ?"

Je souris devant son nouvel enthousiasme.

"Non, mais je sens que tu vas me le dire !"

"Un bon bain de soleil made in Los Angeles ! Enfile ton maillot, on descend !"

"Un maillot ?"

"Bellaaaaaa.... As-tu au moins déballé tout les paquets que je t'ai ramenés !" S'indigna-t-elle.

Euh, non...

~*~

J'émergeai sur le palier de ma porte un quart d'heure plus tard, revêtu d'un microscopique morceau de tissu.

Ma poitrine débordait des triangles du bikini et la culotte glissait un peu plus entre mes fesses à chaque pas que je faisais.

Merci encore Alice pour cette attention...

Ne manquait plus que Edward-je-suis-mystérieux-et-n'en-suis-que-plus-hot-Cullen débarque...

Apparemment, Alice et moi n'étions pas les seules à vouloir prendre un bain de soleil. La pulpeuse Rosalie occupait un des transats. Je me sentis instantanément ridicule à côté d'elle. Je faisais pâle figure à côté de son corps bronzé recouvert d'un minuscule bikini blanc qui la mettait en valeur. J'étais prête à faire demi-tour mais ma meilleure amie décida de sortir de chez elle au même moment. Inutile de préciser que mon sentiment d'infériorité s'intensifia.

« Waouh Bella ! T'es canon dans ton maillot de bain ! » Me complimenta Alice.

« Tu plaisantes ? Je suis ridicule ! »

« Pourquoi tu exagères toujours à l'extrême Bella ? » Fit-elle en levant les yeux au ciel. « Bon okay… il te manque le bronzage californien… mais si tu restes cloitrée chez toi, tu ne risques pas de prendre des couleurs ! »

Je soupirai puis nous allâmes rejoindre Rosalie qui semblait s'amuser de quelque chose.

« Rose je te présente Bel - » Commença-t-elle.

Elle tourna la tête. « Oui, oui on se connaît déjà. » Dit-elle en vitesse avant de détourner son regard vers l'entrée de la résidence.

Emmett était en train de s'y disputer avec une jeune femme blonde. Cette dernière faisait de grands gestes.

« Qui est-ce ? » Demandai-je à Alice.

« C'est Lauren. » Me répondit-elle rapidement ne voulant pas louper une miette du spectacle.

« Vingt dollars qu'elle le gifle dans les trente prochaines secondes ! » Plaisanta Rosalie.

« Trop tôt ! » Fit Alice. « Je dis une minute ».

Environ trente secondes plus tard, la main de Lauren claqua violemment sur la joue du pauvre Emmett. Sans plus attendre, elle détourna les talons laissant mon patron planté comme un con alors que Rosalie ricanait.

« Bon sang ! » Pesta Alice. « Il faut vraiment que j'arrête de parier avec toi Rose ! Tu gagnes toujours ! » S'exclama-t-elle ensuite.

Rosalie éclata de rire et je ne pus m'empêcher de me joindre à elle alors qu'Alice affichait une moue boudeuse.

« Putain ! Qu'est-ce qu'elle me casse les couilles ! » Râla Emmett qui venait d'arriver à notre hauteur.

« C'était pour quoi cette fois-ci ? » Le questionna Rosalie.

« Euh… je sais déjà plus ! »

« Un truc à la con ! Comme d'hab ! » En conclut la blonde. « Il est vraiment temps que tu changes de cavalière mon chou ! »

« Tu t'es enfin décidée à me prendre comme monture ? » S'empressa-t-il de demander.

« Hum… » Elle fit mine de réfléchir. « Euh… nan ! »

Elle secoua la tête amusée avant de plonger dans la lecture d'un magazine automobile.

Emmett vint s'installer dans le transat à côté du mien.

« Comment va ma petite serveuse préférée ? La fermeture du bar s'est bien passée ? » S'enquit-il.

« Très bien » Mentis-je.

Enfin, je ne mentais pas vraiment. En soi, la fermeture s'était bien passée. C'était le passage avant fermeture qui avait été particulièrement… dangereusement chaud.

« Génial Bella ! T'assures comme un chef ! » Me félicita-t-il. « J'ai bien fait de t'engager ! »

« Hey ! » S'offusqua Alice. « Et moi ? Tu ne me félicites pas ? Je te signale que sans moi tu n'aurais pas Bella ! »

« Excuse-moi Alice ! Tu es la meilleure ! » Se rattrapa-t-il.

« Je sais ! »

Je me redressai de mon transat pour choper le tube de crème solaire que j'avais précédemment posé sur le sol. Au même moment, Edward-je-suis-beau-et-je-le-sais-Cullen sortit de chez lui.

Je priai intérieurement pour qu'il taille la route.

Evidemment, c'était trop demander.

« Edward ! » Le héla Emmett.

Il se leva de son transat et alla à la rencontre de la bite ambulante. Pour ma part, je m'évertuai à l'ignorer. Je ne voulais pas lui donner satisfaction en le dévorant du regard.

J'étalai la crème solaire sur mon corps. Je pouvais sentir son regard de pervers sur moi. Je me forçai à ne pas lever les yeux. Je ne voulais pas que les autres remarquent mon trouble. Car oui, ce mec me troublait que je le veuille ou non.

Je tendis tout de même l'oreille. J'étais curieuse de savoir de quoi ils parlaient. Je ne fus par surprise de les entendre échanger 'sport'… Enfin, j'avais plutôt l'impression qu'Emmett faisait un monologue qu'Edward ponctuait de « hum, hum » et de « ah ouais ».

Malgré toute ma bonne volonté, je ne résistai pas. Je levai la tête et mon regard s'accrocha inévitablement au sien… quelques intenses secondes. Je m'empressai presque aussitôt de baisser la tête sentant le rouge me monter aux joues.

"Un problème ma belle ?" Réagit aussitôt Rosalie.

Grillée...

Je relevai la tête en prenant garde de ne pas avoir Cullen dans mon champ de vision. J'inspirai le plus discrètement possible et affrontai le regard inquisiteur de la superbe blonde à côté de moi.

"Aucun." Me contentai-je de répondre.

"Te fous pas de ma gueule, tu es rouge comme un cul qu'on aurait fouetté et on dirait que tu as avalé un balai de chiotte depuis que la queue branchée sur le 220 vient d'arriver !"

Encore une perspicace... Je n'étais pas sortie de l'auberge.

"Je... C'est un coup de soleil !" Me défendis-je.

"Le soleil ? Mon cul ouais, un quart d'heure que tu es dehors ! Ne la joue pas 'fille à la peau fragile', je ne te croirai pas !"

"Mais pourtant c'est vrai !" M'indignai-je.

"A d'autres ! Cullen te fait mouiller la culotte Bella ! C'est on ne peut plus clair ! Méfie-toi, c'est tout ce que j'ai à te dire..."

"Tu as tort." Fini-je pas grogner.

Mensonge, mensonge éhonté...

A la minute même, ma frustration des deux nuits précédentes me rappela à son bon souvenir.

L'enfoiré sexy de service choisit ce moment pour jeter encore une fois un regard dans ma direction. Cette fois je le vis s'attarder sur mes seins et mes cuisses et je frissonnai, électrisée par cette pseudo-caresse.

Je me concentrai sur Emmett qui finissait de lui expliquer l'action de son joueur de football américain préféré sur le terrain de Phoenix la semaine dernière. Cullen avait l'air passionné…

Je vis Rosalie guetter ma réaction du coin de l'œil et je continuai de me concentrer.

Ne pas rougir, ne pas trembler, ne pas le regarder...

Lorsqu'enfin Emmett lui lâcha la grappe, il posa ses Rayban sur le bout de son nez, dégagea les mèches rebelles qui tombaient sur son front et commença à avancer vers l'extérieur.

Il nous adressa un signe de la main puis s'éloigna, nous offrant une vue particulièrement exquise de son joli p'tit cul moulé dans un pantalon en lin beige.

"Il est bien bâti l'animal !" S'exclama Rosalie en baissant un peu ses lunettes pour admirer le spectacle.

Je pensai enfin à expirer lorsqu'il disparut de notre champ de vision.

"Qui sait ce qu'il est encore parti foutre..." Grommela Alice.

Oui, d'ailleurs, qu'est-ce que faisait ce type dans la vie ?

Je me retenais de poser la question à mon amie sous peine de vraiment passer pour une énième femme en total béatitude devant le don Juan du quartier.

Je m'enfonçai dans mon transat et contemplai maintenant le ciel bleu sans nuage. Je ressassai les évènements de ma journée, tentai de trouver de nouvelles pistes quant à ce pourquoi j'étais là.

Les voix d'Alice et Rosalie me parvenaient en écho et après quelques minutes d'intenses prises de tête, je finis par m'endormir.

~*~

« Bella. » La voix fluette d'Alice me paraissait lointaine. « Bella, réveille-toi ! Bella ! » Puis de plus en plus proche.

J'ouvris difficilement les yeux et me retrouvai nez à nez avec ma meilleure amie qui était penchée au-dessus de moi.

« Debout la belle au soleil couchant ! » Rit-elle. «Il faut que tu te prépares pour aller bosser. »

« Merde ! Déjà ! » M'exclamai-je en me redressant brusquement. « J'ai dormi aussi longtemps ? »

« Oui. »

« Tu aurais dû me réveiller plus tôt ! »

« C'est ce que je voulais faire mais… » Elle marqua une pause.

« Mais quoi ? » M'impatientai-je.

« Eh bien… Je ne voulais pas t'arracher à tes rêves qui semblaient… comment dire… disons agréables ! » Se moqua-t-elle.

« Quoi !? » M'exclamai-je.

Merde ! Je craignais le pire. J'avais tendance à être expressive lors de mon sommeil.

Le rire cristallin d'Alice résonna dans l'enceinte de la cour intérieure.

« Vas-y balance ! Qu'est-ce que j'ai dit ! » Insistai-je.

« Pas grand-chose à part 'hum', 'oh oui' et 'baise-moi connard '… »

« N'importe quoi ! » Ripostai-je.

Note pour moi-même : Ne plus jamais m'endormir à côté d'Alice.

Ne voulant pas m'attarder sur le sujet et surtout éviter que Madame-je-veux-tout-savoir ne me pose trop de questions, je me levai du transat et ramassai mes affaires avant de me diriger vers mon appartement.

« Hey ! »Râla Alice. « Je peux savoir où tu vas ? »

« Me préparer pour bosser ! » Répondis-je comme si c'était une évidence.

« Pas avant de m'avoir dit de qui tu rêvais ! »

« De personne ! Bye Alice ! » Fis-je sans me retourner.

« Ça c'est vraiment bas Bella ! » S'offusqua-t-elle.

«Bye Alice ! » Répétai-je une nouvelle fois en faisant un geste de la main.

Je l'entendis pester dans mon dos. Cette nana me ferait toujours marrer.

« Je passe te prendre dans une heure ! » M'apprit-elle alors que je pénétrai chez moi. « Et tu as de la bave au coin de la bouche ! »Rajouta-t-elle avant que je ne ferme la porte derrière moi.

De la bave ? Elle délire !

Toutefois, je me dépêchai d'aller me regarder dans le miroir le plus proche.

Bon sang ! Elle avait raison !

~*~

Une bonne heure plus tard, j'attendais qu'Alice vienne me chercher. J'avais adopté une tenue un peu plus soft que la veille.

J'avais flashé sur un bustier rose et un jean slim blanc, lesquels je complétai d'une paire de ballerines. Mes longues boucles brunes tombaient dans mon dos et j'avais opté pour un maquillage discret comme me l'avait montré Alice.

Un peu sexy sans être trop voyant, de quoi être tranquille jusqu'à la fin de mon service.

La pile électrique qui me servait de meilleure amie ne tarda pas à débarquer. Elle m'étudia minutieusement avant de lancer un 'tu fais des progrès'.

Venant d'Alice, je prenais ça pour un compliment.

Quelques minutes plus tard, nous roulâmes vers le Santa Monica Boulevard, les cheveux au vent.

Comme la dernière fois, Alice se gara devant le bar. L'emplacement réservé aux livraisons était officiellement sa place VIP.

« Salut les filles ! » Nous salua Angela après que nous ayons passé le pas de la porte.

J'étais contente de retrouver ma collègue. Je crois que je n'aurais pas supporté de me retrouver deux soirs de suite en binôme avec Mike-je-suis-un-gros-boulet-Newton.

Alice grimpa sur un tabouret de bar et commanda un Mojito à Angela alors que j'allais déposer mes affaires dans la réserve.

C'était parti pour une nouvelle soirée de folie.

~*~

'Soirée de folie ' n'était peut-être pas l'expression adaptée pour définir mon troisième soir à Los Angeles. 'Truc de malade' sonnait un peu mieux. Le bar était blindé de chez blindé. Je ne savais même plus où donner de la tête sans compter une Alice au bord de l'hystérie !

« Bordel de merde ! Mais mate-moi ce mec ! » Bava Alice. « J'ai le minou en feu rien qu'en le regardant ! »

Je levai les yeux au ciel. Cela faisait presque deux heures qu'elle me rabâchait les oreilles avec Jasper à chaque fois que je venais chercher mes commandes au bar.

« Bon ! » Fit-elle d'un ton décidé. « Je vais lui parler… Je vais le faire. » Elle bondit quasiment de son tabouret. « Je vais le faire, je vais le faire… » Répéta-t-elle en se dirigeant vers Jasper.

Je la regardai s'éloigner en sachant pertinemment qu'elle allait faire demi-tour à la dernière minute… tout comme pour ses quinze dernières tentatives !

Je secouai la tête avant de me tourner vers Mike.

« Newton, prépare-moi un Mojita, un Sex On The Beach, une pression et un whisky coca.» Il me lança un regard froid. « S'il te plaît ! » Rajoutai-je en me faisant violence pour ne pas compléter ma phrase par un 'gros con'.

Le temps de remplir mon plateau, Alice avait déjà repris sa place.

« Ne dis rien ! » M'intima-t-elle aussitôt que je posais mes yeux sur elle. « Je vais le faire… j'ai… j'ai juste besoin de sauter sur le moment opportun ! » Se justifia-t-elle.

Deux heures plus tard, Jasper s'éclipsa et Alice n'avait toujours rien tenté. C'était bien la première fois que je la voyais si peu sûre d'elle. Proprement hallucinant ! Alice, la grande Alice réduit à l'état de pauvre nouille coincée à cause d'un mec !

Finalement, elle quitta le bar avant la fermeture me laissant les clés de sa voiture, et rentra en taxi. Elle avait un peu abusé sur la Vodka melon !

J'étais en train de passer un coup d'éponge sur le comptoir lorsqu'Emmett s'approcha de moi. Il avait l'air gêné.

« Euh… Bella ? » Fit-il hésitant.

« Oui Emmett ? » L'encourageai-je.

« Ça m'embête de te demander ça mais… »

« D'accord ! » Répondis-je avant qu'il ne puisse finir sa phrase.

« Bah… tu ne sais même pas ce que j'allais te demander ? » S'exclama-t-il.

« Va te réconcilier avec Lauren. Je m'occupe de fermer le bar ! »

« Nom d'une bite ! T'es vraiment une nana surprenante ! » Il s'approcha de moi et embrassa le sommet de mon crâne avant de disparaître.

Les derniers clients quittèrent les lieux. Angela et Mike ne tardèrent pas à faire pareil et je me retrouvais seule dans le bar.

En réalité, si j'avais facilement accepté de faire la fermeture c'était parce que quelque chose me titillait depuis que j'avais mis les pieds ici.

Je l'avais remarqué depuis le soir où j'avais pénétré pour la première fois en ces lieux. Elle m'appelait, me rappelait que je n'étais pas qu'une serveuse débile.

Je baissai les lumières et me dirigeai vers les platines. Il me fallait quelque chose d'entraînant en même temps que de pas trop violent. J'avais tellement besoin de me défouler, d'extérioriser tout ce qui me dévorait depuis trois jours.

Je trouvai vite mon bonheur ; je pressai le bouton lecture et les premières notes d'Alejandro de Lady Gaga s'échappèrent des enceintes.

Je fermai les yeux, inspirai et me dirigeai au fond de la salle pour faire corps avec elle.

La barre glissa dans ma main comme je m'y agrippai pour grimper sur le podium.

Danser.

Je n'avais plus eu que ça… J'avais plié mon corps à tellement d'efforts, répété tant de fois les mêmes mouvements, parfait mes positions…

J'y collais mon corps et inspirai anticipant ce que j'allais éprouver lorsque j'esquiverai la première arabesque. Je penchai la tête en arrière, dégageai la pointe de mon pied sur mon mollet et laissai mon corps tourner autour de la barre.

Je lâchai la barre et me laissai entraîner par le rythme de la musique. Mon être se réveillait, mes sens s'aiguisaient, mes muscles se tendirent lorsque j'envoyai en grand battement ma jambe droite vers l'arrière.

Je m'envolai peu à peu, oubliant tout. Ma vie quelque peu désastreuse, mon arrivée sur les chapeaux de roue dans cette ville aux mœurs si débridées...

Je me pressai à nouveau contre le métal froid de la barre, enroulai ma jambe autour d'elle et me cambrai en arrière jusqu'à toucher le sol derrière moi.

Je me relevai brusquement et tournai maintenant furieusement autour de mon point d'attache. Je m'y agrippai plus fort, fit une pirouette avant d'y plaquer mon dos.

Je descendis lentement en ondulant du bassin, mes poignets au dessus de ma tête enroulés autour du métal. J'avais fermé les yeux depuis une minute et ressentais avec tellement de puissance les moindres mouvements de mon corps, de mes muscles.

C'était bon, je commençai à lâcher prise.

J'ouvris soudain les yeux et tout ce que j'avais pu ressentir d'apaisant et de grisant s'évanouit aussitôt.

Tout près du comptoir je vis luire dans la pénombre deux émeraudes incandescentes.

Il me fallut moins d'un quart de seconde pour savoir à qui elles appartenaient, et déjà tout foutait le camp...


POV Edward

Il m'arrivait assez souvent d'aller boire un verre avec Emmett après la fermeture de son bar. On se posait sur une des banquettes et on s'enfilait deux-trois bières.

Comme la veille, je m'attendais à le retrouver derrière le bar à essuyer quelques verres. Mais comme la veille, il n'était pas là.

Elle l'était.

A l'instant même où j'avais poussé la porte, mon regard s'était posé sur son corps en mouvement. Elle se déhanchait avec grâce et sensualité contre la barre de striptease.

Mes yeux se baladèrent sur ses courbes, constatant une nouvelle fois que cette nana était foutue comme une déesse. Son petit cul rond et ferme était moulé à la perfection dans son slim blanc. Son bustier rose mettait en valeur sa poitrine qui je le savais correspondait parfaitement à la taille de mes mains. Une cascade de boucles brunes retombaient dans son dos et je rêvais d'y enfuir mon visage pour respirer l'odeur de freesia qui s'en dégageait.

Putain, elle était vraiment trop bandante et je voulais me la faire coûte que coûte. La coquine était rebelle, prenant du plaisir à me repousser. Mais je savais qu'au fond, elle en avait autant envie que moi. Elle voulait que je la baise fort. Elle voulait ma queue. Elle voulait que je la fasse hurler de plaisir.

La voir danser de la sorte la rendait d'autant plus sexy et désirable. J'imaginai à quel point elle devait être bonne dans un lit, se déhanchant sur ma bite.

Ma bite si dure, si raide et si douloureuse maintenant.

Cette femme n'avait été crée que pour être baiser comme une reine, c'était certain.

Ce soir, elle ne m'échapperait pas. C'était inconcevable. J'allais la sauter où je ne m'appelais plus Edward Anthony Cullen.

Et elle allait jouir, hurler et supplier d'en avoir encore.

La musique sur laquelle elle avait bougé son corps parfait de la plus belle manière qui soit s'arrêta soudain et nous nous retrouvâmes l'un en face de l'autre dans le silence et la pénombre.

Elle avait maintenant ouvert les yeux. Elle avait d'abord sursauté puis j'avais vu les muscles fins de ses avant-bras se détendre.

Elle mordilla sa lèvre inférieure et resta immobile, toujours collée à la barre du podium. Je fis un pas vers elle ne la quittant pas des yeux.

Une flamme naquit dans les profondeurs de ses iris chocolat et je sus qu'elle s'allumait pour moi.

J'avais la certitude maintenant qu'elle ne venait pas de faire sa dernière danse de la soirée.

Le tango que je m'apprêtai à mener l'emmènerait plus loin encore qu'elle n'était jamais allée.

Je m'approchai encore. Elle s'accroupit et sans que nos regards ne se quittent glissa souplement sur le sol.

Doucement, elle fit quelques pas vers moi. Sa poitrine se levait au rythme erratique de son souffle. Nous n'étions plus qu'à quelques mètres l'un de l'autre.

Cette distance me rendait fou, je n'aspirai qu'à une chose : l'allonger sur le bar et partir à l'exploration de son corps.

Elle avança encore un peu, réduisant la distance entre nous, nous rendant plus proche encore. C'était à moi de faire les quelques pas restants.

Je la regardai toujours, sa poitrine généreuse se soulevait encore plus rapidement.

Nous nous observions, testant chacun la réaction de l'autre. Je devais m'attendre à tout avec elle. Peut-être se jouait-elle de moi ? Prévoyait-elle de me repousser encore une fois ?

De toute façon, elle pouvait oublier cette option. J'allais faire miauler sa petite chatte et j'allais la faire miauler elle d'ici peu.

C'est elle qui prit l'initiative de me toucher la première. Un sourire coquin éclaira son visage et elle avança sa main sur mon torse. Je lui rendis son sourire, saisis violemment son poignet et la rapprochai de moi, comblant le vide entre nous.

Ma respiration devint à son tour saccadée alors que mon regard jonglait entre ses yeux et sa bouche sensuelle.

Elle passa sa langue sur sa lèvre supérieure d'une façon extrêmement provocante. Ne pouvant pas résister à un tel appel, j'approchai alors lentement les miennes…

Nous y étions…


"Ju c'est pas cool ce qu'on vient de faire... Nan, nan..."

" Je sais So... mais bon... Les filles vous ne nous en voulez pas trop ? Youhou les filles ? Merde... je crois qu'elles sont plus là... Essorage de culottes en cours..."

"Vous avez lancé le programme long j'espère ! Il faut bien ça... Euh... Bon merci les filles, même s'il nous manque du monde..."

"Il semblerait que FF ait encore fait des siennes le week-end dernier!!! Les alertes ont merdé ! Fuck off !"

"No comment Ju... Bon, quel est le programme ? Je sens que tu as une idée..."

"Apparemment, il y a un programme chaud bouillant au Push ! Ca te tente de déguster de la Tequila sur les torses musclés de trois mecs méga chauds allongés sur un bar ? Entrée gratuite pour les filles !!!!!"

"Nom d'une bite Ju, c'est quoi ce plan bordel ! J'en suis ! Pour moi ce sera une pina colada sur un Edward chaud comme la braise !"

"Okay So... pendant ce temps je prendrai un Mojito sur un Emmett, puis du champagne sur un Jasper et enfin, je terminerai par un Martini Blanc sur un Edward sexy à mort... sans oublier la petite olive au bout du... Euh… C'est bon ! Je sors ! Bye tout le monde !"

"Au bout du... Nez ? Téton ? Oh non Ju t'as pas osé ! Perso je grignote pas entre les repas, j'attaque la barbaque direct... Euh je sors aussi... Huuuuum, mais Ju, j'y pense, tout est permis pour toi aujourd'hui ! Allez avec moi les filles : Bon Anniversaire Ju ! A bientôt !"

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