dimanche 20 juin 2010

12 - Beverly Hills, Love and Lust


~¢нαριтяє 12 : ¢υℓℓєη, ℓιєυтєηαηт ¢υℓℓєη~

~x~

Song: Hate that I love you – Rihanna feat Ne-Yo

http[:]/www[.]youtube[.]com/watch?v=KMOOr7GEkj8

~x~

POV Bella

Il faisait très chaud lorsque j'arrivai le lendemain sur l'esplanade du petit bar de plage. Je m'abritai sous une tonnelle et attendis mon informatrice. Le bruit des vagues et les cris des enfants au bord de l'eau me firent oublier quelques secondes ce pourquoi j'étais là.

Le soleil, la mer, les plaisirs faciles… Rien n'aurait été pareil s'il m'avait fallu enquêter à Dallas, ou même à New York. J'étais heureuse d'être ici, et cela m'effrayait parce que je savais désormais pourquoi.

« Vous prendrez quelque chose mademoiselle ? » M'interpela un jeune serveur.

« Un jus d'orange pressé. »

Je reportai mon attention sur la ligne d'horizon et admirai au loin deux surfeurs qui évoluaient avec aisance sur les vagues.

Puis je la vis arriver. Jessica s'était débarrassée de l'espèce couche de fond de teint qui recouvrait son visage. Elle portait un pantalon beige et un petit débardeur, une paire de tongs en plastique. Elle semblait être une fille comme les autres à la lumière du jour, dépourvue de tous les artifices qui faisaient d'elle une prostituée.

Elle s'assit en face de moi et sortit une cigarette.

« Je suis là. » Dit-elle simplement. « J'aimerai qu'on ne traîne pas. »

Hagarde, elle regardait alentour peut-être craignait-elle de rencontrer un client.

« Renée, ma mère. » Commençai-je à lui rappeler.

« Elle ne tapine plus depuis longtemps. Et d'abord je ne l'ai jamais connu sur le trottoir. J'étais bien trop jeune à cette époque… » Dit-elle tristement.

Je fus tout à coup gênée en l'imaginant plus insouciante qu'aujourd'hui. Je n'y connaissais rien mais j'imaginais qu'on ne se retrouvait pas à vingt ans sur un trottoir sans raison…

« Mais tu la connais donc ? » L'encourageai-je.

Elle se retourna pour vérifier que personne ne nous écoutait, puis se pencha vers moi.

« C'est la première et la dernière fois que je parle de ça. Ces gens sont intouchables et surtout dangereux. Je le fais pour elle. Parce que je l'ai vu ce soir-là et que je n'ai jamais eu aussi pitié de quelqu'un. »

« Oui… »

« Elle est très proche des Volturi. »

« Les Volturi ? »

« Une famille très puissante dans le milieu. Ils ont du blé, une boîte de nuit, un cabinet d'avocat et je ne sais quoi encore… »

Je déglutis et tentai d'analyser ces nouvelles informations.

« Comment… Dans quelles circonstances l'as-tu rencontré ? »

« J'ai été embauchée pour une de leurs soirées de débauche, je dansais à poil dans une cage pendant que des copines distrayaient leurs invités. Et je l'ai vu aux côtés du patriarche, sur le carré VIP. J'avais déjà entendu parler d'elle avant ça. »

« Dans quel état était-elle ? »

Je tremblai en attendant sa réponse.

« Tu veux vraiment le savoir ? » Me répondit-elle avec pitié.

« Non. »

Jessica devenait nerveuse et je sentais qu'elle m'échappait.

« Tu veux un conseil ? » Dit-elle soudain. « Laisse la où elle est. Elle… Elle ne partira pas. Ils la tiennent. »

« Pourquoi ? Comment ? »

« Je… Tu as l'air d'être une fille bien. Mieux que nous en tout cas. »

Elle se leva brusquement et je réussis à saisir un de ses poignets.

« Comment puis-je approcher ces Volturi ? »

Elle ricana avant de me répondre. « Tu es cinglée ! Laisse tomber ! »

Je relâchai ma prise, déçue. Elle ramassa son sac.

« On parle d'une soirée demain soir. » Finit-elle cependant par lâcher. « Au Dolce Vita… »

« Merci… » J'ouvris mon portefeuille pour en tirer un billet.

« Range ton fric, je le fais pas pour ça ! »

« Merci. » Dis-je encore en me ravisant.

« Fais attention à toi. » Souffla-t-elle en s'éloignant.

Je la regardai descendre sur la plage. Elle courait presque.

« Mademoiselle ? »

Le serveur posa ma commande sur la table et je payai.

Le Dolce Vita… Un cabinet d'avocat…

« Vous avez une connexion internet ? » Demandai-je au jeune homme.

« Dans l'arrière salle, cinq dollars la demi-heure. » Répondit-il.

« Merci. » Murmurai-je en échafaudant déjà un nouveau plan.

OoOoOoOoOoO

Vingt dollars plus tard, je n'étais pas beaucoup plus avancée. En tout cas, je n'avais pas rien appris de plus que ce que Jessica m'avait dit plus tôt. Je retournai pour la énième fois sur le site du 'Dolce Vita'. Les Volturi y donnaient effectivement une grande soirée VIP le lendemain soir. Je devais être de la fête par n'importe quel moyen. Il devait sûrement chercher des serveuses en extra… ou peut-être des danseuses. Il ne me restait plus qu'à persuader Emmett de me donner ma soirée du lendemain… sans lui parler de mes plans bien évidemment.

J'allais me pointer au 'Dolce Vita' le lendemain après-midi et me faire embaucher pour la soirée. J'étais sûre qu'elle y serait. Je le sentais. Demain soir allait être le soir où j'allais enfin la voir et j'espérai obtenir des réponses.

Mon téléphone sonna. J'attrapai mon sac à main et le mis sans dessus-dessous jusqu'à ce que je mette enfin la main sur mon mobile.

Je répondis in extremis.

« Allo ? »

« Hey Bella ! Quoi de neuf ? »

J'arquai les sourcils. Mon patron ne m'appelait sûrement pas pour taper la discute. Il nous arrivait souvent de papoter mais jamais par téléphone. Je le soupçonnai d'avoir besoin de moi.

« Emmett… Je te dispense des politesses. » Rigolai-je. «Vas-y demande ! »

« C'est pas possible ! T'es pas humaine toi ! » S'exclama-t-il, amusé. « J'ai à peine dit deux mots que tu sais déjà c'que j'veux ! »

« Je commence à te connaître ! » Répliquai-je. « Alors, dis-moi ? »

« Je suis en train de faire l'inventaire du bar… et… je croyais m'en sortir tout seul…. Mais… »

« C'est bon j'arrive ! » Le rassurai-je.

« T'es un ange Bella ! J'te donne ta soirée tiens ! »

Une perche Bella… Attrape-là !

« Ça vaut deux soirées ça ! » Tentai-je.

Ne dit-on pas qui ne tente rien n'a rien ?

« Mademoiselle est dure en affaire à c'que je vois… »

« Intransigeante mon cher ! Alors ? »

« Marché conclu ! Tu as tes deux soirs. » Abdiqua-t-il, sans rechigner.

« Merci patron ! »

« Bon c'est pas tout ! Ramène tes jolies p'tites fesses maintenant ! » M'ordonna-t-il sur le ton de la plaisanterie.

« Oui chef ! Donne-moi un quart d'heure ! » Là-dessus, je raccrochais.

Si ça n'était pas un signe, je ne m'appelais plus Bella Swan. J'étais maintenant certaine que ma présence à la soirée de Volturi était indispensable. Je n'aurais plus d'aussi belles occasions et je n'étais plus à ça près question tentatives dangereuses. De toute façon, j'arrivais toujours à m'en sortir.

Oui… parce qu'il était là !

Shut up !

Cette fois ça sera sans lui… J'allais me débrouiller comme une grande et… inconsciente jeune femme.

-xXx-

Je retrouvais Emmett vingt minutes plus tard, au milieu des bouteilles. Il avait l'air complètement perdu.

« Wow ! » M'exclamai-je. « Une tornade est passée dans le coin ou quoi ? »

« Ouais la tempête Mac Carthy. » Fit-il sur un ton désespéré. « D'habitude, je gérai l'inventaire avec Lauren… je pensais pouvoir me débrouiller seul… mais comme tu le vois, je gère que dalle ! »

« Okay… bon. » J'attrapai une bouteille de Jack Daniels. «On va commencer par compter le whisky. »

Il me fit un clin d'œil. « C'est parti ! »

Effectivement Emmett n'aurait pas été capable de grand-chose sans mon aide. Diablement efficace dans ses affaires, mon cher patron était étonnamment très désorganisé. Je regrettai maintenant que Lauren soit partie ! J'étais susceptible de me coller ce genre de tâche encore un moment. Sauf si…

« Emmett, tu l'aimes bien le gosse de Rosalie ? »

Sauf s'il se casait rapidement avec sa jolie voisine. Quoiqu'en matière d'organisation, la blonde ne faisait pas mieux, sinon pire…

« Oui… Enfin, comme le gosse d'une copine ! C'est un gamin marrant. » S'étonna-t-il en me tendant deux bouteilles de rhum à ranger dans des casiers.

« Humm… »

« Quoi 'hum' ! » S'exclama-t-il alors.

« 'Hum' rien… En fait si ! Tu connais Rose depuis longtemps ? »

« Isabella, je vois où tu veux en venir ! Je suis assez gr- »

« Tu ne vois rien du tout ! J'allais te demander ce qu'il s'est passé dans sa vie. A-t-elle toujours été si… occupée ? »

« Oui, autant que je m'en souvienne. Son ex venait de temps en temps à la résidence pour la reconquérir mais elle tenait bon. Elle a passé une partie de sa vie conjugale à le fuir, et lorsqu'elle a réussi à s'en débarrasser, elle n'a pas décroché le boulot, elle n'a même pas cherché à profiter de sa liberté. »

« Elle te plaît hein ? »

Il se tortilla un peu et rougit, ce que je trouvai adorable.

« Beaucoup trop… Mais je crains que ce soit à sens unique. »

Je posai une main sur son épaule pour le réconforter.

« Ne désespère pas ! Tout peut arriver ! »

Je ne pensais pas si bien dire… Car j'espérai secrètement qu'un autre ait une illumination.

J'aidai encore mon patron l'heure qui suivit jusqu'à ce qu'il me presse de rentrer. J'avais réussi à négocier ma soirée et celle du lendemain. Une bonne opération en somme.

Mon portable sonna sur le trajet du retour. Je décrochai et la voix surexcitée de ma meilleure amie m'explosa les tympans.

« Bellaaaaaaa ! »

« Je t'écoute Alice ! » Répondis-je en riant.

« Ça y'est ! »

Inutile de lui demander plus de précision…

« Oh c'était… C'était… »

« Epargne-moi les détails, tu veux ! Je viens déjà de me frapper une séance psy avec Emmett alors… »

« Lui ou toi dans le rôle du psy ? »

« Laisse tomber Alice ! Tu voulais un truc ? »

« J'éprouvais juste le besoin de partager le récit des formidables performances du docteur Hale ! »

Cette fille ne changerait jamais…

« Tu es chez toi ? » Lui demandai-je.

« Pas encore. J'ai du boulot à l'atelier ! Tellement de bonnes ondes, je suis hyper créative ! »

« Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir ! »

« Il ne reste plus qu'à te trouver un prince charmant ! A propos Paul est… »

« Euh laisse tomber Paul ! » M'exclamai-je.

« Tu préférerai un autre ? » Demanda-t-elle innocemment.

Grillée, encore une fois…

« Je crois que tu t'aventures sur un terrain glissant Brandon… »

« Je voulais te dire que Paul avait fini par dîner avec… Tadaaam… Lauren ! »

« La Lauren de… »

« Oui, l'ex-pouf de ton boss ! »

Ça pour une bonne nouvelle !

« Je me charge du cas Cullen, Bella ! Si c'est de lui dont tu rêves, je vais trouver le moyen de faire quelque chose ! » Reprit-elle.

« Non surtout pas ! » M'écriai-je.

Je répétai une nouvelle fois la rengaine qui berçait mes jours et mes nuits depuis quelques temps : c'est un gigolo, un putain de gigolo…

Et tu n'en tireras rien…

« Nous verrons… Je te laisse, j'ai encore mille choses à faire ! Oh mon Dieu, ça fuse ! A plus Bella ! »

« A bientôt Alice… »

Je raccrochai et balançai le téléphone dans mon sac.

Alice casée, heureuse… Je n'allais peut-être plus la voir aussi souvent.

Cette idée ne me plaisait pas vraiment… Je veux dire… Elle et mon père étaient ma seule famille. J'avais besoin d'elle et j'espérai qu'elle ne m'oublierait pas.

Je soupirai tout en fixant le paysage qui défilait sous mes yeux alors que le taxi se déplaçait dans les rues bondées de Beverly Hills.

Après quelques minutes, il s'arrêta enfin devant la résidence.

Je payai le chauffeur et m'extirpai du véhicule.

Je me faufilai à l'intérieur, la tête baissée en train de fouiller dans mon sac à la recherche de mes clés.

Lorsque je relevai les yeux, je me retrouvais nez à nez avec une femme d'une cinquantaine d'années.

« Bonjour. » Elle me sourit.

« Euh… Bonjour… » Fis-je surprise.

« Pouvez-vous me dire quel est l'appartement d'Edward Cullen ? » Demanda-t-elle, poliment.

Je la dévisageai.

Une cliente ?

« Oui… c'est celui-là. » Répondis-je sèchement en désignant le logement de Cullen du doigt.

« Merci pour votre gentillesse Mademoiselle. »

Je la regardai gravir les marches la menant chez Monsieur Le Gigolo. Elle toqua à la porte à plusieurs reprises… en vain.

Résignée, elle rebroussa chemin alors que je tentais d'enfoncer maladroitement ma clé dans la serrure de ma porte.

Evidemment, je la laissais tomber sur le sol. Le temps que je la ramasse, la femme avait eu le temps d'arriver à ma hauteur.

« Excusez-moi Mademoiselle ? »

Je me retournai, ne cachant pas mon agacement. « Oui ? »

« Est-ce que je pourrais encore abuser de votre gentillesse ? »

« Euh… je… »

« Pourriez-vous remettre ça à Edward ? » Me demanda-t-elle en me tendant les enveloppes qu'elle venait de sortir de son sac à main. « Ça fait un moment qu'il n'est plus passé à la maison récupérer son courrier. »

A la maison ?

Je pris les enveloppes en main tout en l'observant avec curiosité. Qui était cette femme ?

Elle dût se rendre compte de mon trouble. « Quelle malpolie je fais. Je ne me suis même pas présentée. » Elle me tendit la main. « Je suis Esmée Cullen. La maman d'Edward. »

La maman d'Edward !

Il ne m'était jamais venue à l'esprit qu'Edward-je-ne-pense-qu'à-ma-gueule-Cullen puisse avoir une mère. Bien sûr… c'était évident qu'il avait une mère… Sauf que j'avais toujours vu Edward comme… je ne savais pas vraiment comment l'expliquer en fait.

Il me fallu un certain temps de réaction avant de serrer la main qu'elle me tendait. « Bella. Bella Swan. »

Elle me sourit chaleureusement.

« Je… je suis désolée. »Fis-je honteuse de l'avoir prise pour une cliente d'Edward et de m'être montrée aussi sèche. « Je ne savais pas que vous étiez sa mère. »

Elle me sourit une nouvelle fois.

J'avais du mal à croire qu'une femme aussi gentille puisse avoir enfanté un connard pareil. Cependant, en y portant plus d'attention, les ressemblances physiques me sautèrent aux yeux. Même couleur de cheveux. Même sourire enjôleur… et ce regard… si profond… ces émeraudes.

« Vous savez… Il n'est pas souvent là… » Lui appris-je, prise soudain d'une envie de bavarder.

« Je m'en doute… Son métier lui prend énormément de temps… »

Hein ?

Est-ce qu'elle savait qu'Edward était gigolo ?

« Euh… oui… c'est sûr. »

« Mon fils n'a pas une profession facile… mais je suis si fière de lui. Il a su persévérer. »

Wow ! Elle est sérieuse là ?

« Euh… »

« Vous savez, les hommes Cullen font ça depuis trois générations déjà ! Ils ont ça dans le sang ! »

« Vraiment ? » Fis-je, étonnée.

« Oh oui ! Dans le sang, j'vous dis ! » Fit-elle, confirmant mes craintes. Cette femme était fière que son fils vende son corps… C'était… incroyable.

Les Cullen étaient de grands malades !

« Au début, nous n'étions pas certains qu'Edward veuille en faire son métier… » Continua-t-elle. « Il a une grande passion pour la musique vous savez ! C'est un pianiste hors pair ! Il aurait pu faire carrière ! »

« J'ignorai qu'il était musicien. »

En même temps… Mises à part ses performances sexuelles… tu ignores beaucoup de choses…

« Ça ne m'étonne pas. Edward n'aime pas trop parler de lui. »

Effectivement, j'avais pu le constater. Son fils était un mystère à lui tout seul.

« Vous n'auriez pas préféré qu'il opte pour la musique ? » Me décidai-je à lui demander.

« J'avoue qu'au début ça m'a un peu déçu… mais j'ai vite changé d'avis. » Un sourire nostalgique se dessina sur ses lèvres. « Si vous l'aviez vu le jour de son entrée à l'école de police ! Il était si beau dans son costume… et si fier ! »

« L'école de police ? » M'exclamai-je surprise, ne comprenant pas vraiment le rapport avec son boulot.

« Eh bien oui… l'école de police… C'est un passage obligé pour devenir policier. »

Je restai bouche bée. Edward était flic. Flic et pas gigolo. Je comprenais mieux certaines choses… Comment avais-je pu passer à côté de ça ? Ça me semblait si évident maintenant.

« Maman ! »

Edward apparut soudain derrière moi, les lèvres crispées, les yeux inquiets.

Je le regardai sévèrement.

« Edward ! » S'écria sa mère. « Mais pourquoi m'as-tu interdit de venir jusqu'ici ! Un endroit si charmant ! Enfin ! »

Il ne me quitta pas des yeux. Je croisai mes bras devant ma poitrine et hochai la tête. Il comprit immédiatement que je savais.

« Et puis tu ne m'as appelé depuis une semaine ! » Continua-t-elle en s'approchant de lui.

Elle enroula ses mains autour de son cou et fit mine de l'embrasser.

« Maman ! Pas ici ! » Il la repoussa un peu avant de commencer à la guider vers les escaliers.

« Au revoir Bella ! Au plaisir ! »

« A bientôt Madame Cullen. » Fis-je en retour, lui redonnant le courrier d'Edward.

Elle me sourit.

« Allez viens Maman ! » Rugit-il en la tirant légèrement.

Je me retournais vers ma porte non sans lui avoir adressé un regard meurtrier. Nous en viendrions aux explications plus tard. Je ne comptai pas le laisser s'échapper avant de lui signifier ma façon de penser. Certes je dus avouer que j'étais immensément soulagée, mais je lui en voulus immédiatement de m'avoir laissée penser que j'étais amoureuse d'un type qui vendait son corps.

Enfoiré de poulet !

Je filai chez moi et sortis un énorme pot de glace du congélateur pour faire passer la pilule. La première cuillérée me rafraîchit immédiatement les idées. J'emboîtai les pièces du puzzle en avalant la deuxième, et la troisième, celle que je savourai vraiment, me donna beaucoup d'espoir. Beaucoup trop d'espoir.

Je guettais la demi-heure suivante le départ de la chère maman, puis lorsque j'entendis le portail de la résidence s'ouvrir, me jetai à l'extérieur.

Je tambourinai à l'entrée et attendis quelques secondes.

La porte s'ouvrit enfin.

« Isabe- »

Il n'eut pas le temps d'aller plus loin ma main droite atterrit directement sur sa joue et il recula brusquement.

« Bella ! Je te jure que… »

« Tu me jure que quoi ? Que tu allais me dire que tu étais un putain de flic en mission dans… »

Il attrapa alors mon bras et me tira à l'intérieur.

« Sois pas débile ! Tu vas griller ma couverture ! »

« Ta couverture ! T'avais pas mieux ? Parce que là vraiment chapeau ! »

Ma tête bourdonnait et je sentis que je perdais le contrôle de ma parole.

« Un gigolo ! Bordel ! J'ai cru pendant des jours que j'étais tombée amoureuse d'un… d'un… type… qui… »

Je m'arrêtai soudain de parler, me rendant compte de mes paroles.

Oh mon dieu… Jusqu'où étais-je allée !

Ses yeux s'agrandirent et je reculai instinctivement vers la porte.

Il se reprit un peu. « Et j'étais sensé faire quoi Bella ! 'Salut, moi c'est le lieutenant Cullen ! Je fais semblant de vendre mon corps pour coincer une bande de gros enculés ! »

« Non mais… »

« Et de toute façon, ça ne change rien entre nous ! » Cracha-t-il.

Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase.

Je me ruai à nouveau sur lui mais il réussit cette fois à esquiver mon attaque.

« Tu ne peux pas dire ça ! Tu ne peux plus dire ça ! Plus maintenant que je sais ! J'ai cru à l'argument 'boulot' mais tu es à poil maintenant ! Tu n'as plus… »

Je m'arrêtai soudain et le regardai. Lui, son regard émeraude m'implorant de cesser, ses traits fins plus crispés que jamais, son torse se soulevant au rythme de sa respiration beaucoup trop rapide.

« Peu importe... » Soufflai-je en me retournant. « Ça n'a pas d'importance… »

Il agrippa soudain mon poignet et me tira violemment vers lui. Ma poitrine heurta son corps de plein fouet tandis qu'il plaquait ses mains sur mes joues.

« Si, ça en a… Et c'est bien le problème… » Dit-il enfin avant de poser avec force ses lèvres sur les miennes.

x~x~x~x~ x~x~x~x~ x~x~x~x~ x~x~x~x~ x~x~x~x~

« Oh les vilaines méchantes ! Bon, les filles, on a fait des efforts question sadisme sur quelques chapitres (on ne compte pas nos fics respectives par contre…) ! Mais là on tient plus ! Hein Ju ! Faut pas déconner non plus ! »

« Ouiiiii ! Le sadisme c'est trop bon ! On espère que vous avez apprécié le chapitre quand même. Et pour vous remercier pour votre fidélité et vos reviews, on vous propose un petit cours privé avec Mister Cullen ! Il va nous apprendre à manipuler son pistolet !^^ »

« Un Beretta le pistolet, Ju ? A moins qu'il s'agisse d'un autre pistolet ? *air très étonné* Merci les filles pour vos reviews mais nous sommes des gourmandes, vous le savez ! *clin d'œil* Et puis des curieuses aussi, et nous mourrons d'envie d'avoir vos avis ! »

« M'enfin So ! Tu pensais à quoi ! *air outré* Tu me connais… Allez, à la semaine prochaine tout le monde ! A votre place… j'oublierai la culotte ! »

« Justement… je commence à te connaitre Ju ! A dopu les filles ! »

~o0o~

PS de Ju pour sa collègue : Dédé, t'as intérêt à laisser une trace de ton passage ! Lol ! Vivement le 7 ! A demain !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

salut!!! jaime et même jadore votre histoire!!! je voulais juste savoir si vous la continuer toujours?? sinon lâcher pas vous avez beaucoup de talent :)

audrey

pi dls pour anonyme je n'est pas de site sinon ya toujours mon hotmail audrey_0609@hotmail.com

Anonyme a dit…

WAOU!!!!!!!

les filles vous vous etes surpasser votre association est une vrai turie

deja separement vous etiez des pretesses du lemon mais reuni ca deviens l enfer
hoooo et que j aime ca hummmmm

bon alors vous etes en vacances ????
vous reprenez quand le chemin de cette ptn histoire super hot

a tres bientot

juliette

Anonyme a dit…

Pourquoi y a plus de suite je veux la fin svp .
Sonon bah bonne continuation.

Izzie

Anonyme a dit…

une suite peut etre ! :S jadore se que vous faite bonne chance pour la suite

Anonyme a dit…

la suite pour quand ?

Anonyme a dit…

ohh mon dieu je surkiffe votre histoire juste magnifique *-* la suite pour quand?
-aya

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