samedi 12 juin 2010

11 - Beverly Hills, Love and Lust



~¢нαριтяє 11 : ¢нαηפє~

~x~

Song : I want you – Sauvage Garden

http[:]/www[.]youtube[.]com/watch?v=_EOWfvX2czw

~x~

POV Bella

Après cette soirée, j'étais certaine de trois choses.

Premièrement, Paul n'était définitivement pas un gars pour moi. Entre ses mièvreries pour me mettre dans son lit et le côté direct d'Edward pour faire la même chose, je préférai largement la méthode d'Edward. Méthode qui avait d'ailleurs fait ses preuves.

Deuxièmement, Edward était jaloux. Il voulait me faire croire que je ne comptais pas mais j'étais maintenant persuadée du contraire… enfin presque. Il était imprévisible autant que j'étais prévisible.

J'avais l'impression qu'il ne voulait pas s'attacher. Je me trompais peut-être… Mais il était clair qu'il n'appréciait pas de me voir avec un autre.

Troisièmement, mes sentiments pour Edward étaient en train d'évoluer et j'étais effrayée par cette putain de transformation… parce qu'au fond, je savais très bien que j'allais souffrir…

La nuit avait été agitée. Les images d'Edward n'avaient cessées de défiler devant mes yeux. Edward jaloux tenant éloigné Paul en me serrant très fort contre lui. Edward possessif et en colère me demandant de lui faire des choses dont j'aurai pu rougir si j'avais été éveillée. Edward adorable me susurrant des mots d'amour autour d'un petit déjeuner qu'il aurait préparé… Du grand n'importe quoi en somme… Ou pas.

L'heure n'était plus aux lamentations et autres douloureuses introspections. Et c'est seule face à mon mug de café noir que je commençai la journée, l'air morose et la bouche pâteuse. Boire plus que de raison n'était pas la solution.

Je sortis une demi-heure plus tard, espérant que le soleil atténuerait ma mauvaise humeur. J'entendis immédiatement des voix en contrebas. Je me penchai par-dessus la balustrade et vis Alice au bord de la piscine, un joli tablier rose pâle autour du cou, en train de servir des pancakes à sa future conquête. Emmett s'empiffrait déjà tout en lorgnant sur les muffins posés sur une petite table.

Alice avait décidé de sortir la grosse artillerie pour venir à bout de son locataire. J'avoue que se faire passer pour la parfaite petite femme d'intérieur n'était pas l'idée la plus brillante qu'elle ait eu… Sortie de là, Alice n'assurait pas un clou autour des fourneaux et sa femme de ménage se chargeait d'entretenir son intérieur.

Cela ravissait pourtant les deux mâles agglutinés autour des tréteaux qu'elle avait dressés.

« Hey Bella ! » M'accueillit Emmett lorsque je descendis pour les rejoindre.

Un coup d'œil à droite, à gauche et je respirai. IL n'était pas là.

« Qu'est-ce que je te sers ma chérie ! » Me demanda Alice en affichant un large sourire.

« Euh… C'est-à-dire que j'ai déjà déjeuné… »

« Menteuse ! » S'écria-t-elle. « C'est l'excuse de base des filles au régime ! »

« Moi au régime ! Alice tu sais bien que - »

« Que tu es une des seules femmes de la résidence à ne pas t'y astreindre ! Je sais ! » Rit-elle. « Mais c'est tellement drôle de te voir partir au quart de tour ! »

Je grommelai et m'approchai de la table pour ne pas argumenter davantage.

« 'Lut Bella ! » Me lança Emmett. « J'adore cette fille et ses idées ! » Poursuivit-il en désignant Alice de la tête.

« Moi aussi. Parfois. » Soupirai-je en m'emparant d'un muffin. « C'est en quel honneur Alice ? »

« Huuum… Je trouve que nous ne communiquons pas assez et j'ai décidé d'organiser plus souvent ce genre de sauterie ! »

« Ah… »

Le docteur Hale se raidit un peu, l'air quelque peu effrayé. Cela ne l'empêcha pas d'accepter le pancake que Alice avait badigeonné de confiture de fraise.

« Et les autres ? » Hasardai-je.

Bordel, et les autres… Et l'autre plutôt…

« Ils ne peuvent pas me louper ! Patience ! »

Je regardai en direction de l'appartement d'Edward pour découvrir que les stores étaient baissés.

Partis, pas rentrés, en train de dormir ?

Qu'est-ce que tu en as à foutre après tout ?

Une porte claqua plus loin et nous tournâmes tous la tête vers Tom qui s'agitait sur le balcon au-dessus de nous.

« Coucou ! Coucou mes copains ! » Hurla-t-il.

Rosalie apparut à son tour et sans nous accorder un regard attrapa sa main et l'entraîna dans les escaliers.

« Non je veux pas y aller ! C'est nuuuuul ! » Gémissait-il lorsqu'ils arrivèrent au rez-de-chaussée.

Rosalie découvrit enfin la table et ses invités. « Ah salut ! » Avant de poursuivre sa route.

Ce fut Emmett qui la retint alors.

« Hep, hep, hep maman ! Tu es partie où ? »

« Je l'emmène chez son père, je suis à la bourre ! » Commença-t-elle à s'agacer.

« Et bien trop énervée ! Allez viens te détendre cinq minutes. » Je surpris mon patron en train de gonfler les muscles de ses bras et bomber le torse, un charmant sourire sur les lèvres. Pas de doute, l'animal passait en mode séduction. Et la belle Rosalie ne lui était pas indifférente.

« Maman ! Des pampecakes ! J'ai encore faim ! » Le gosse tira violemment sur le bras de sa mère qui faillit tomber. La sacoche qu'elle tenait dans son autre main tomba sur les dalles et Emmett se précipita vers elle tandis que Tom fondait sur le buffet.

« ça va ? » Lui demanda-t-il en ramassant les quelques documents qui s' étaient échappés.

« Est-ce que j'ai l'air d'aller bien ? » Fulmina-t-elle en l'aidant.

La voix d'Alice retentit alors. « Rose, tu donnes quoi à ton gosse le matin, des galettes de riz ? Il est en train de tuer mon œuvre ! »

La pauvre Alice tentait d'empêcher Tom de toucher à tout ce qu'elle avait préparé mais le môme accumulait déjà dans ses petites mains trois muffins et deux pancakes.

« Merci Alice, je me sens pas déjà assez à chier comme ça, il faut que t'en rajoute ! »

« Maman, 'chier' c'est un gros mot ! » Intervint Tom.

« Oui, je sais… Allez mange ! »

Rosalie s'affala sur un transat et soupira.

Le petit était resté au côté d'Emmett qui engloutissait une petite poignée de Pancake pour l'impressionner.

Je secouai la tête en riant, avant de m'installer sur le transat voisin à celui de Rosalie.

« Je suis une mauvaise mère. » Fit cette dernière sur un ton morose.

« Ne raconte pas de bêtises Rosalie. »

« Si Bella… je suis une mauvaise mère. » Répéta-t-elle en observant son fils. « Je n'ai jamais eu la fibre maternelle… Je… je ne voulais pas d'enfant. Royce a su me faire changer d'avis… » Elle secoua la tête en regardant le sol. « Le pire c'est que je n'ai même pas cherché à en obtenir la garde… »

Alice qui nous avait rejoints entre temps, posa une main sur l'épaule de Rosalie et lui offrit un sourire compatissant.

Une larme perla sur la joue de celle-ci. Elle s'empressa de l'essuyer du revers de la main puis se leva. « Tom ! On y va ! »

Elle attrapa la main de son fils qui se mit à pleurnicher. « Naaaaaaaaaaaaan ! Veux rester avec lui ! » Il désigna Emmett du doigt.

« Papa t'attend Tom. » Fit-elle en se radoucissant.

Le garçonnet nous salua d'un signe de la main et lui et sa mère s'éloignèrent vers l'entrée de la résidence. Emmett ne les quitta pas des yeux jusqu'à ce qu'ils ne disparaissent. Il était évident qu'il ressentait pour Rosalie plus que de l'amitié.

« Je crois qu'elle s'en veut vraiment. C'est pour ça qu'elle n'a jamais rien dit au sujet de Tom… elle a honte… »

Je hochai la tête pour acquiescer. Rosalie me faisait vraiment de la peine. Elle voulait donner l'image d'une femme forte… mais intérieurement, elle était beaucoup plus fragile qu'elle ne voulait le laisser paraître.

« Voilà Edward ! » S'exclama Alice en faisant un signe à ce dernier.

Je jetai un rapide coup d'œil sur Edward-je-fais-l'amour-mais-ça-ne-veut-rien-dire- Cullen. Il s'avançait vers nous mais son regard était fixé sur moi de manière intense. J'avais envie de lui en coller une, de le secouer… J'avais du mal à le cerner. Je n'arrivais pas à le comprendre. Qu'est-ce qu'il attendait de moi ? Allait-il finir par faire tomber le masque de manière définitive ?

Lorsqu'il arriva à notre hauteur, je m'empressai de détourner le regard. Je l'entendis saluer Jasper et Emmett avant de s'adresser à ma meilleure amie.

« Tu as le temps de prendre un petit déj ' ? » Lui demanda-t-elle.

« C'est gentil Alice mais je ne vais pas voir le temps, j'ai un rendez-vous. »

Une cliente à baiser d'urgence !

« Juste cinq minutes alors. » Insista Alice.

Il soupira. « Juste cinq minutes alors. » Abdiqua-t-il finalement.

Fais chier…

« Café, thé ? » Lui proposa-t-elle.

« Un café. Merci. »

Je tournai la tête, tentant un zieutage discret. Evidemment, nos regards se croisèrent. Cette fois, c'est lui qui détourna les yeux.

Il prit la tasse fumante qu'Alice lui tendit, la remercia et alla échanger quelques mots avec mon patron.

Le hot doc' quant à lui, venait de se lever de sa chaise. « Je vais devoir y aller. » Annonça-t-il. « On se voit toujours ce soir les filles ? »

« Ce soir ? »

« Zut ! » Fit Alice en posant une main devant sa bouche. « J'ai oublié de te prévenir que c'est ce soir qu'on dîne tous les quatre ! »

Merde !

Sur une échelle de zéro à dix, mon envie d'aller à ce fichu rendez-vous frôlait le zéro pointé. Paul m'insupportait. Beaucoup trop mielleux. Trop superficiel. Pas assez rebelle. Pas assez… Edward en fait.

Il était clair que je n'allais pas survivre à cette soirée sans me montrer désagréable envers ce beau parleur. Il fallait que je trouve une excuse pour me défiler…

Nouveau coup d'œil vers Cullen.

Il nous écoutait.

Plus tard, l'excuse… J'avais envie de voir si son côté jaloux allait refaire surface.

« Génial ! Je suis impatiente d'y être ! » Fis-je sur un ton faussement enjoué, qui passa cependant comme une lettre à la poste.

Alice souriait de toutes ses dents. Il était évident qu'elle était sur un petit nuage rose. Elle allait m'en vouloir à mort lorsque je me défilerais plus tard… ou peut-être pas… Elle finirait peut-être par dîner en tête à tête avec Jasper.

Cullen reposa brusquement sa tasse sur la table. Il me lança un regard froid. Sa mâchoire était crispée.

Dans ta gueule connard !

« Merci pour le café Alice ! »

Là-dessus, il nous souhaita une bonne journée et s'en alla.

Jasper et Emmett partirent quelques minutes plus tard, me laissant seule avec ma meilleure amie. Cette dernière m'observa d'un air suspicieux.

« Quoi ? »

« J'ai loupé un épisode avec Edward ? »

Putain !

« Euh… non ! » Fis-je sur un ton détaché. « Pourquoi ? »

« J'en sais rien… J'ai l'impression que c'est… tendu entre vous et puis… il t'a dévoré des yeux tout le temps où je lui parlais. »

« Tu te fais des idées ! » Répliquai-je. « Sinon sympa ce petit déjeuner improvisé ! »

« Pourquoi tu changes de sujet ? »

« Je ne - »

« Oh Mon Dieu ! » M'interrompit-elle. « T'as couché avec lui ! T'as couché avec Cullen ! »

« Quoi ? Nan mais t'es folle ! Qu'est-ce que tu vas t'imaginer? » M'empressai-je de répondre.

Elle croisa les bras sur sa poitrine. « Isabella Marie Swan ! » S'exclama-t-elle. « Pourquoi tu rougis ? »

« Je ne rougis pas ! » Me défendis-je aussitôt. « Tu crois sérieusement que je suis assez stupide pour m'envoyer en l'air avec un putain de gigolo ? »

Oui définitivement…

« QUOI ? » S'écria Alice. « Il est gigolo ? Sans déconner ? »

Oups…

« Euh… ouais. Je l'ai surpris avec une cliente sur Sunset… »

« Wow ! Un gigolo… alors ça ! »

« Tu gardes ça pour toi hein Alice ! » M'empressai-je de lui demander. « Je ne pense pas qu'il veuille que ça se sache. »

« Ouais t'inquiète… » Elle avait encore du mal à y croire. « Un gigolo putain… ! »

Au moins, j'avais réussi à lui sortir de la tête l'idée que je couchais avec Edward. Cette fille était décidément trop forte. Presque rien ne lui échappait !

-xXx-

En fin de matinée, je décidai d'aller faire quelques courses. Mon frigo était plus que vide. J'attrapai un cabas et mon sac à main puis sortis de mon appartement.

Edward-je-suis-canon-mais-con-Cullen venait tout juste de passer la grille. Il se figea en s'apercevant de ma présence. Je n'avais pas envie de lui montrer un quelconque signe d'intérêt. Je levai la tête et me dirigeai vers la sortie en regardant droit devant. J'étais bien décidée à l'ignorer. C'était à mon tour de jouer. Mais lorsque je passais à côté de lui, il me retint, m'attrapant par le bras.

« Lâche-moi Cullen ! » Lui ordonnai-je, alors que des frissons parcoururent mon corps.

« Paul Meraz n'est pas un type pour toi Isabella ! »

« Toi non plus apparemment ! » Répliquai-je.

Il soupira. « Isabella. Crois-moi… C'est mieux ainsi ! »

« Ah oui ? Mieux pour qui ? Toi ou moi ? »

« Pour toi… » Souffla-t-il.

« Pour moi ? » M'exclamai-je. « Et depuis quand es-tu apte à juger de ce qui est bon pour moi ? »

« T'es vraiment une putain de chieuse ! Tu sais ça ? »

« Et toi t'es un putain de gros con ! » Répliquai-je. « Et puis déjà pourquoi je perds mon temps à te parler puisque je n'ai rien à faire avec toi ?»

Il resta silencieux.

« Pourquoi ? »

« Pourquoi quoi ? » Demanda-t-il.

« Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu refuse d'accepter ce que tu ressens ? »

Je n'avais pas résisté à l'envie de le sonder. De savoir si je me faisais des idées ou s'il était officiellement un salaud sans cœur… ou si ma réaction l'avait fait réagir… Il ne pouvait pas continuer à nier que quelque chose avait changé entre nous.

Il baissa les yeux. « Je ne ressens rien. » Répondit-il, impassible.

Menteur !

« Tu as peur ! »

« Je n'ai pas peur ! »

« Okay. Alors explique-moi ! Tu sais très bien que quelque chose à changer entre nous. Seulement… Tu refuse de l'admettre ! »

« Tu ne peux pas comprendre… »

« Oui. » Approuvai-je. « Tu as raison, je ne comprends pas. »

Je me dégageai de son emprise. Sans un regard, je passai de l'autre côté de la grille. Ce type était vraiment trop bizarre… mais j'étais définitivement en train de tomber amoureuse de lui et ce n'était absolument pas raisonnable.

Stupide Bella !

oOoOoOoOoOoOoOoOo

Le reste de la journée passa vite. Très vite.

J'avais donné un coup de main à Alice lorsqu'il avait fallu ranger tout le bazar qu'elle avait sorti de son appartement, et m'étais étonnée de découvrir autant d'ustensiles de cuisine en sa possession.

« On ne sait jamais ! » M'avait-elle répondu en me faisant un clin d'œil. « Disons que j'attendais le bon moment pour m'en sortir ! J'ai toujours des intuitions lorsque j'achète des trucs ! »

J'avais ri en pensant aux minuscules chaussons de danse qu'elle avait achetés la semaine dernière dans un vide-grenier. Il me tardait de découvrir à quelle occasion elle réussirait à les utiliser !

Nous nous étions quittés en milieu d'après-midi après qu'elle m'ait rappelé une fois de plus notre rendez-vous du soir.

Chiottte ! Il allait maintenant falloir esquiver ce truc…

J'avais passé le restant de l'après-midi autour de la piscine tantôt en train de nettoyer la margelle, tantôt sur un transat. Ma peau se parait maintenant d'une jolie couleur cuivrée. Je n'avais jamais été très coquette mais je me réjouissais maintenant de porter les quelques vêtements blancs que je possédais. Ne serait-ce que pour donner envie à…

Non, je devais oublier putain de merde. Mauvais plan. Que dis-je, plan des plus merdiques !

Je me réveillai en sursaut et découvris avec effarement qu'il était près de dix-huit heures. J'attrapai précipitamment mes vêtements et me ruai à l'étage au-dessus dans mon appartement. Il ne fallait pas qu'Alice me trouve dans les parages lorsqu'elle rentrerait. L'idée étant qu'elle me croit partie ou…

Le plan qui consistait à faire lui croire que j'avais dû m'absenter ce soir me parut minable à côté de celui que j'échafaudai à la seconde.

Et c'était cette fois imparable. Pour elle, comme pour Paul s'il venait à approcher de ma porte. Le tue l'amour total. Ce type voulait coucher avec moi, en aucun cas jouer les toubibs ou les infirmiers.

J'éteignis la climatisation et fonçai à la salle de bain.

Une tête de déterrée. Voilà ce dont j'avais besoin d'abord.

Je renversai ma tête en arrière et ébouriffai mes cheveux. Mon regard tomba sur le tube de dentifrice.

Autant pousser la mascarade jusqu'au bout… Je m'en saisis, en versai une noix sur le bout de mes doigts et en étalai sur quelques mèches.

De longs filets blancs apparaissaient sur les pointes de mes cheveux et donnaient un effet très 'appétissant' à ma tignasse.

Parfait ! Pour un peu j'aurai sautillé devant mon ingéniosité.

Je m'approchai du miroir et scrutai la peau de mon visage. Trop nette, trop lisse.

Je tournai à fond le robinet d'eau chaude, coupai l'évacuation d'air et attendis. La petite pièce s'emplit en quelques minutes de vapeur d'eau, la transformant en une véritable étuve. Si mes prévisions étaient bonnes, je ressortirai avec une mine épouvantablement cramoisie. Fiévreuse, nauséeuse, je crois que le tableau était complet.

J'attendis patiemment dans la salle de bain l'heure du rendez-vous en bouquinant.

La sonnette retentit cinq minutes avant l'heure et cela ne m'étonna pas… Je me doutais qu'Alice ne tiendrait jusqu'à l'heure qu'elle m'avait indiquée.

Je traversai le salon et fut pris d'une dernière vague d'inspiration. Je ramassai le plaid en velours sur le canapé et m'enroulai dedans avant d'ouvrir la porte.

Je passai la tête dans l'entrebâillement et me maudis de ne pas m'être inscrite des années auparavant au club de théâtre du lycée. J'allais devoir prendre sur moi pour paraître convaincante.

« Euh… bonsoir… » Dis-je d'une voix que je voulais caverneuse.

Alice ouvrit les yeux comme des soucoupes et chercha à ouvrir plus grand la porte que je tenais calée contre mon pied.

« Mais… Mais… Oh mon Dieu, ton visage ! »

« C'est comme ça depuis… depuis quinze heures… » Gémis-je.

Jasper, à ses côtés, s'approcha un peu.

Merde j'avais oublié que j'allais peut-être avoir à faire à un pro… J'en profitai pour me pencher et ne vit pas de Paul à l'horizon. C'était déjà ça.

« Une intoxication alimentaire ? » Demanda-t-il en haussant un sourcil. Alice se tourna immédiatement vers lui puis vers moi et se fit alors toute petite.

« Oh non… Ne me dis pas que… »

« Tu as mis de… de la cannelle dans tes pâtisseries ? »

J'étais décidément bien inspirée…

« Euh un peu… »

« Je ne digère plus ne serait-ce qu'un nano-gramme de cannelle depuis… euh… deux ou trois ans… » Hasardai-je en toussant un peu et en me tenant soudainement la tête.

Le docteur Hale, dans un costume très cool mais en même temps très classe, me regarda alors d'un air soupçonneux.

Je n'aurai trompé personne à l'hôpital ou du moins pas plus de cinq secondes. Peu importe, c'est Alice qu'il me fallait convaincre.

« Bella, on laisse tomber si tu veux. Je m'occupe de toi. »

Le doc s'avança un peu et posa la main sur mon front. « Tu n'as plus de fièvres. Des nausées ? »

« Euh, à intervalles réguliers… »

Merde, merde, merde…

« Tu tiens debout ? » Continua-t-il son interrogatoire.

« Ou-oui… » Je crus le voir esquiver un sourire.

« Okay, tu prends un cachet, tu te couches et tu attends que ça passe. Tu n'avales plus rien. »

« Oui. » M'empressai-je de répondre.

« Désolée Alice. Nous ne serons plus que tous les deux ce soir. » Dit-il à mon amie.

« Elle va s'en sortir sans nous. » S'exclama-t-il en me faisant un clin d'œil. « Pauvre Paul ! Il se faisait une joie de te retrouver ! »

Il m'adressa un sourire moqueur et je rougis un peu. S'il fut possible que je fusse plus rouge encore…

Alice prit un air contrarié et approcha sa main de mon visage. Avant de la retirer en découvrant qu'une mèche était collée sur ma joue.

« Ce n'est que partie remise pour vous ! » Dit-elle plus enjouée.

« Euh oui… »

Mais bien sûr…

Jasper pinça ses lèvres pour s'empêcher de rire et passa son bras autour du sien.

« On y va miss Brandon, maître Meraz nous attend ! Bonne soirée Bella ! »

« Tu es sûre que… » Insista Alice.

« J'en suis sûre ! » Lançai-je d'un ton un peu trop joyeux.

Alice me fit un petit signe de la main et se laissai entraîner par son cavalier.

Je fermai la porte et m'y adossai. Je devais une fière chandelle à mon voisin.

Pffffiou… Qu'allais-je donc devoir faire pour esquiver le prochain rendez-vous…

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

J'attendis un quart d'heure pour être sûre que mon amie ne reviendrait pas et filai me décrasser dans la salle de bain.

J'avais des choses beaucoup plus utiles à faire ce soir.

J'enfilai un jean et un débardeur, attachai mes cheveux en queue de cheval. Au placard les tenues extravagantes de pseudo-prostituée.

La seule piste sérieuse que j'avais trouvée sur Sunset s'appelait Jessica et j'avais bien l'intention de la retrouver. Elle savait quelque chose… Je voulais savoir quoi !

Il fallait que j'avance. Que je me débrouille seule maintenant que j'avais définitivement refusé l'aide de Cullen.

Je sortis de la résidence et hélai le premier taxi qui passa à proximité.

« Sunset Boulevard, s'il vous plaît. » Indiquai-je au chauffeur.

Il me déposa au coin d'un carrefour après ce qui me sembla être quelques secondes tant j'avais réfléchi à la stratégie que j'allais suivre.

De nombreuses femmes arpentaient déjà le trottoir. J'eus mal au cœur en pensant que parmi elle se cachait peut-être ma mère. J'étais moi cette fois. Bella. Sans accoutrement, ni artifice. J'étais cette provinciale qui avait osé quitter son trou pourri pour obtenir des réponses qui la ferait assurément souffrir. Je devais vraiment m'ennuyer pour avoir entrepris cette folie...Je payai le chauffeur et m'engageai vers un groupe.

Trop... vieilles. Je les contournai et continuai à avancer.

Bizarrement, personne ne parut remarquer ma présence. Je n'étais plus une concurrente désormais.

Je sortis discrètement de mon sac la photo au coin déchiré.

Elle souriait. Elle avait l'air heureuse. Et pourtant elle nous avait abandonné. La douleur que j'avais ressenti tout à l'heure se mua instantanément en une colère sourde, cette colère que je n'avais jamais évacué ni hurlé.

Mes pas me menèrent plus bas, aux alentours du Shankara. C'est là que j'avais rencontré Jessica, son chewing-gum et son affreux rouge à lèvres.

Hélas cela aurait été trop beau... Je ne croisai qu'un transsexuel et une jeune afro. Bien trop jeune pour être ici.

Misère de ce monde... Je n'étais pas la plus à plaindre.

Je continuai à longer le boulevard, scrutant avec intérêt les visages des femmes qui vendaient leur corps… espérant tomber sur Jessica ou au mieux sur ma mère.

Soudain, une voiture s'arrêta au bord du trottoir. La porte passager s'ouvrit et Jessica en sortit, légèrement titubante. Elle fouilla dans son sac à main pailleté et en tira son paquet de cigarettes. Elle en prit une et la porta à ses lèvres. Elle l'alluma et aspira une longue taffe.

Elle avança jusqu'au palmier le plus proche et tout comme la première fois, s'adossa de manière nonchalante contre ce dernier.

Sans plus attendre, je m'approchai d'elle. Elle ne m'avait pas remarqué, sûrement trop occupée à détecter un nouveau client potentiel.

Je tapotai son épaule. Elle tourna son visage et me dévisagea de la tête aux pieds.

« Désolée… Je fais que les mecs. »

« Oh nan… Je ne… Tu te souviens plus de moi ? » Tentai-je.

Elle m'observa attentivement une nouvelle fois.

« Ah ouais. » Elle tira sur sa cigarette. « C'est ton soir de congé ? » Me demanda-t-elle en désignant ma tenue de la main.

« Euh nan… En fait… » Hésitai-je. « Je ne… Je ne suis pas réellement une… euh… une –»

« Pute ? »

« Euh oui… » Confirmai-je gênée.

Elle me toisa du regard. « Qu'est-ce que tu me veux ? »

« C'est ma mère. » Fis-je en lui montrant une nouvelle fois la photo. « Et je sais que tu as des infos sur elle. »

« Tu te trompe. Je ne sais rien. » S'empressa-t-elle de répliquer alors qu'elle s'apprêtait à tailler la route.

Mais déterminée, je la retins aussitôt, tenant fermement son bras.

« Je veux savoir Jessica. »

Elle jeta alors un rapide coup d'œil autour d'elle.

« Demain matin dix heures au Joker. »

« J'y serai. »

Là-dessus, elle s'éloigna.

-XxX-

"Tout ça m'a donné faim Ju ! Je ne suis pas contre un autre truc improvisé au bord de la piscine, surtout si on a tous ces jolis messieurs en guise de dessert !"

"J'aime vraiment beaucoup, beaucoup cette piscine So! Elle va devenir symbolique! En tout cas si les beaux gosses sont là je plonge direct! Evidemment, vous êtes tous invités! C'est porte ouverte à la résidence!"

"Allez parce que vos reviews étaient vraiment trop adorables vous êtes toutes conviées ! Ali, on a Rosalie et Alice aussi ! Merci tout le monde !"

"Merci tout plein! Les reviews sont géniales! Ali t'as de la chance... toutes ses filles rien que pour toi! Alice est un peu extravagante mais qu'est-ce qu'on l'aime notre Alice! Hein So?"

"Que ferait-on sans Alice dans nos fics ! Bien, cap sur le prochain chapitre ? Enfin si vous le voulez toujours ! Maintenant que vous savez qu'Edward est un flic (sexy le flic !) ça va déménager ! Et en parlant de déménager, filez sur la fic de Caro30 et Spuffy, 'Service schizo pour votre plaisir', qui met en scène un Edward au top de l'action et de... Ah non on vous dit rien !"

"Oh oui! Cette fiction est juste trop top... et le dernier chapitre était... hum... une table... Edward... Bref... allez voir de vous même! Mais n'oubliez pas de revenir ici dimanche prochain... surtout que... nan rien! Bonne semaine!"

"Bonne semaine tout le monde ! Ju, je file faire des crêpes ! Tu emmènes la confiture ? Tu sais laquelle hein ! Il nous manque l'essentiel, vous voyez de quoi, ou plutôt de qui je veux parler..."

"De la confiture de myrtille... Edward et... Tony! Lol!"

"Youhou ! Allez au boulot ! A tout de suite les filles !"

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